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Ron Weasley — Mais je ne pense pas me tromper en affirmant que tu n’as jamais raconté à personne que tu la connaissais en détail ?
— C’est vrai, répondit Harry.
— Une sage décision, dans l’ensemble, approuva Dumbledore. Je crois pourtant que tu pourrais faire une entorse à ce principe au bénéfice de tes amis, Mr Ronald Weasley et Miss Hermione Granger. Oui, poursuivit-il en voyant la réaction de surprise de Harry, je pense qu’ils devraient savoir. Tu leur rends un mauvais service en ne leur confiant pas quelque chose d’aussi important pour eux.
— Où allons-nous l’enterrer ? demanda-t-il. Dans la forêt ?
— Oh, grand Dieu, non, répondit Hagrid en essuyant ses yeux ruisselants avec un pan de sa chemise. Les autres araignées ne me laisseraient pas approcher de leurs toiles maintenant qu’Aragog n’est plus là. Je me suis rendu compte que c’est seulement parce qu’il en avait donné l’ordre qu’elles ne m’ont pas dévoré ! Tu aurais cru une chose pareille, Harry ?
S’il avait fallu être sincère, il aurait répondu oui sans hésitation. Harry se souvenait douloureusement du jour où Ron et lui s’étaient retrouvés face aux Acromentules : il ne faisait aucun doute que sans Aragog, elles n’auraient pas hésité à manger Hagrid.
— Après ton départ, dit-il à voix basse, soulagé que Ron se soit caché le visage, elle a pleuré
pendant une semaine. Sans doute davantage, mais elle ne voulait pas que je m’en aperçoive. Pendant
longtemps, le soir, nous ne nous sommes pas adressé la parole. Sans toi…
Il ne put achever sa phrase. C’était seulement maintenant, avec le retour de Ron, que Harry réalisait
pleinement ce que leur avait coûté son absence.
— Elle est comme une soeur pour moi, poursuivit-il. Je l’aime à la manière d’une soeur et je pense
qu’elle ressent la même chose de son côté. C’est comme ça depuis toujours. Je croyais que tu le savais.
De retour sur le quai, ils trouvèrent Lily et Hugo, le jeune frère de Rose, discutant avec animation de la maison dans laquelle ils seraient envoyés le jour où ils iraient enfin à Poudlard.
— Si tu n’es pas à Gryffondor, on te déshérite, lança Ron. Mais je ne veux pas te mettre la pression.
— Ron !
Lily et Hugo éclatèrent de rire, mais Albus et Rose avaient un air grave.
— Il dit ça pour rire, assurèrent Hermione et Ginny.
— J'aimerais quand même mieux travailler pour lui que pour le vieux Croupton, déclara Ron. Au moins, Verpey a le sens de l'humour.
— Ne dis pas ça devant Percy, dit Hermione avec un sourire.
— Oh, de toute façon, Percy ne travaillerait jamais pour quelqu'un qui a le sens de l'humour, répondit Ron, qui s'attaquait à présent à un éclair au chocolat. Si les plaisanteries pouvaient danser toutes nues avec le cache-théière de Dobby sur la tête, il ne les verrait même pas.
— Qu'est-ce que tu crains le plus, toi ? demanda Ron avec un rire moqueur. Faire un devoir qui n'aurait que dix-neuf sur vingt ?
Ron Weasley à Hermione Granger
Personnages concernés : Ron Weasley, Hermione Granger
— Si on prenait plutôt une soirée de repos ? proposa Hermione d’un ton allègre alors qu’une fusée au sillage d’étoiles argentées passait devant la fenêtre. Après tout, les vacances de Pâques commencent vendredi, on aura tout notre temps à ce moment-là.
— Tu te sens bien ? demanda Ron en la regardant d’un air incrédule.
— Maintenant que tu m’en parles, répondit joyeusement Hermione, il est vrai que je me sens un peu… rebelle.
Même si Harry préférait de beaucoup voir un Ron réjoui et prompt à la plaisanterie plutôt que le personnage maussade et agressif qu’il avait supporté au cours des dernières semaines, il estimait un peu trop élevé le prix à payer pour cette amélioration. Tout d’abord, il devait subir la présence fréquente de Lavande Brown qui considérait chaque instant où elle n’embrassait pas Ron comme un instant perdu. Ensuite, Harry se retrouvait une fois de plus le meilleur ami de deux personnes qui semblaient ne plus jamais vouloir se parler.
— Que se passe-t-il, Queudver ? lança Lucius Malefoy, au-dessus d’eux.
— Rien ! répondit Ron, dans une imitation acceptable de la voix sifflante de Pettigrow. Tout va bien ! Harry avait du mal à respirer.
— Tu veux me tuer ? haleta-t-il en essayant de se dégager des doigts métalliques. Alors que je t’ai sauvé la vie ? Tu as une dette envers moi, Queudver !
Les doigts d’argent relâchèrent leur étreinte. Harry ne s’y était pas attendu. Abasourdi, il se libéra, gardant sa main plaquée sur la bouche de Queudver. Il vit ses petits yeux de rat s’écarquiller dans une expression de surprise apeurée : il semblait aussi stupéfié que Harry par ce que sa main venait de faire, par ce minuscule élan de commisération qu’elle avait trahi.
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