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Hermione Granger — Et avec qui elle est, maintenant ? demanda Ron à Hermione, mais ce fut Ginny qui répondit.
— Michael Corner, dit-elle.
— Michael, mais…, s’étonna Ron en tendant le cou pour mieux la voir. C’est toi qui sortais avec lui !
— Plus maintenant, assura Ginny. Il n’était pas content que Gryffondor ait battu Serdaigle au Quidditch. Il faisait tout le temps la tête, alors je l’ai laissé tomber et il s’est consolé avec Cho.
Elle se gratta le nez d’un air distrait avec l’extrémité de sa plume, retourna Le Chicaneur et commença à cocher les réponses à son jeu. Ron parut enchanté.
— J’ai toujours pensé qu’il était un peu idiot, dit-il en avançant sa reine vers une tour de Harry. (La tour se mit à trembler.) C’est très bien pour toi, la prochaine fois, tu choisiras peut-être quelqu’un… de mieux.
Il jeta à Harry un coup d’oeil étrangement furtif.
— Maintenant, j’ai choisi Dean Thomas. Tu le trouves mieux ? demanda Ginny d’un ton absent.
— QUOI ? s’écria Ron en renversant l’échiquier.
— Une fois de plus [dit Bellatrix], tu étais absent pendant que les autres affrontaient le danger [au Ministère], n’est-ce pas, Rogue ?
— J’avais reçu l’ordre de rester en arrière. Peut-être n’es-tu pas d’accord avec le Seigneur des Ténèbres, peut-être penses-tu que Dumbledore n’aurait rien remarqué si j’avais combattu l’Ordre du Phénix aux côtés des Mangemorts ? Et – pardonne-moi – mais quand tu parles de danger… vous aviez en face de vous six adolescents, je crois ?
— La plupart des demeures magiques sont protégées contre les transplaneurs indésirables. À Poudlard, par exemple…
— On ne peut transplaner nulle part, ni dans le château ni dans le parc, acheva précipitamment Harry. C’est Hermione Granger qui me l’a dit.
— Et elle a tout à fait raison. On tourne encore à gauche.
— Bien sûr, votre mère était née moldue. Je n’y croyais pas quand je l’ai découvert. Je pensais qu’elle était de sang pur. Elle était tellement douée.
— L’une de mes plus proches amies a des parents moldus, dit Harry, et c’est la meilleure élève de notre année.
— Curieux comme cela arrive parfois, vous ne trouvez pas ? remarqua Slughorn.
— Pas vraiment, répondit froidement Harry.
— Mais je ne pense pas me tromper en affirmant que tu n’as jamais raconté à personne que tu la connaissais en détail ?
— C’est vrai, répondit Harry.
— Une sage décision, dans l’ensemble, approuva Dumbledore. Je crois pourtant que tu pourrais faire une entorse à ce principe au bénéfice de tes amis, Mr Ronald Weasley et Miss Hermione Granger. Oui, poursuivit-il en voyant la réaction de surprise de Harry, je pense qu’ils devraient savoir. Tu leur rends un mauvais service en ne leur confiant pas quelque chose d’aussi important pour eux.
— Rien, rien du tout ! Et… heu… d’après toi, Slughorn a l’air d’un bon professeur ?
— Je ne sais pas, dit Harry. De toute façon, il ne peut pas être pire qu’Ombrage.
— Je connais quelqu’un de pire qu’Ombrage, lança une voix à la porte. [Ginny à propos de Fleur Delacour]
— Sois raisonnable, aucun type sain d’esprit ne va préférer Tonks si Fleur est dans les parages [assura Ron]. D’accord, Tonks n’est pas mal, quand elle ne s’arrange pas le nez et les cheveux avec des trucs stupides, mais…
— Elle est sacrément plus agréable que Fleurk, l’interrompit Ginny.
— Et elle est plus intelligente, c’est une Auror ! lança Hermione dans son coin de mur.
— Fleur n’est pas bête du tout, elle a été choisie pour le Tournoi des Trois Sorciers, fit remarquer Harry.
— Tu ne vas pas t’y mettre aussi ! s’exclama Hermione d’un ton amer.
— J’imagine que tu aimes bien la façon dont Fleurk t’appelle « Arry » ? demanda Ginny d’un air méprisant.
— Dumbledore affirme qu’on pardonne plus facilement aux autres d’avoir eu tort que d’avoir eu raison, déclara Hermione. Je l’ai entendu dire ça à ta mère, Ron.
— Tout à fait le genre de trucs dingues que peut raconter Dumbledore, commenta Ron.
— Ça ne veut pas partir, dit Mrs Weasley d’un ton anxieux, penchée sur Hermione avec dans une main sa baguette magique et dans l’autre un exemplaire du Guide du guérisseur ouvert au chapitre « Contusions, coupures et écorchures ». Pourtant, ça marchait toujours, avant. Je n’y comprends rien.
— S’arranger pour qu’on ne puisse pas l’enlever, c’est ça l’idée que Fred et George se font d’une bonne plaisanterie, commenta Ginny.
— Mais il faut bien que ça s’en aille, gémit Hermione. Je ne vais quand même pas continuer à me promener comme ça !
— Ne t’inquiète pas, ma chérie, nous trouverons bien un antidote, assura Mrs Weasley d’un ton apaisant.
— Bill m’a raconté, c’est fou ce que Fred et George sont amusants ! dit Fleur avec un sourire serein.
— Oui, je m’étouffe de rire, répliqua sèchement Hermione.
— Je savais que tu aurais le maximum en défense contre les forces du Mal, dit Ron qui donna à Harry un coup de poing sur l’épaule. On s’est bien débrouillés, non ?
— Bravo ! s’exclama Mrs Weasley avec fierté en ébouriffant les cheveux de Ron. Sept BUSE, c’est plus que ce que Fred et George ont jamais obtenu à eux deux !
— Et toi ? demanda timidement Ginny à Hermione qui leur tournait toujours le dos. Qu’est-ce que tu as eu ?
— Je… Ce n’est pas trop mal, répondit-elle d’une petite voix.
— Eh, arrête un peu, coupa Ron en s’avançant vers elle pour lui prendre ses résultats des mains. Ouais, c’est ça… dix « Optimal » et un « Effort exceptionnel » en défense contre les forces du Mal.
Il lui jeta un coup d’oeil, moitié amusé, moitié exaspéré.
— Tu dois être très déçue, non ?
Hermione hocha la tête et Harry éclata de rire.
— Eh bien, maintenant, nous allons préparer nos ASPIC ! dit Ron avec un sourire. Maman, il reste des saucisses ?
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