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Ginny Weasley — Dès qu’il nous a repérés, il a jeté quelque chose en l’air et tout est devenu d’un noir d’encre… [Ginny]
— La poudre d’Obscurité Instantanée du Pérou, dit Ron avec amertume. On en trouve chez Fred et George. Je vais leur dire un mot sur la façon dont ils choisissent leurs clients.
Gabrielle ressemblait à Fleur en miniature. Elle avait onze ans et une longue chevelure d’un blond pur, argenté, qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle adressa à Mrs Weasley un sourire éclatant et la serra dans ses bras, puis lança à Harry un regard de braise en battant des cils. Ginny s’éclaircit bruyamment la gorge.
— Cette fille est trrrès jolie, remarqua Krum, ramenant Harry à l’instant présent. Krum montrait
Ginny qui venait de rejoindre Luna.
— Elle est aussi de ta famille ?
— Oui, répondit Harry, soudain irrité. Et elle a quelqu’un dans sa vie, du genre très jaloux. Un grand
type costaud. Il vaut mieux ne pas se trouver sur son chemin.
Krum poussa un grognement.
— À quoi serrrt-il d’êtrrre un joueurrr de Quidditch interrrnational si toutes les jolies filles sont déjà
prrrises ?
Ginny et Demelza marquèrent chacune un but, donnant ainsi aux supporters rouge et or une occasion de hurler leur joie. Puis Cadwallader égalisa avec un nouveau but mais Luna ne semblait pas l’avoir remarqué. Elle paraissait se désintéresser de choses aussi bassement matérielles que le score et s’efforçait plutôt d’attirer l’attention de la foule sur la forme particulière d’un nuage ou sur l’éventualité que Zacharias Smith, qui n’avait pas réussi jusqu’à présent à conserver le Souafle plus d’une minute, soit atteint d’une maladie appelée la « perdantinite ».
— Harry Potter, dit-il très doucement.
Sa voix aurait pu se confondre avec le crépitement du feu.
— Le Survivant.
Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient. Tout attendait autour d’eux. Hagrid se débattait
et Bellatrix haletait. Inexplicablement, Harry songea à Ginny, à son regard flamboyant, à la sensation de
ses lèvres contre les siennes…
Voldemort avait levé sa baguette, la tête toujours penchée de côté, comme un enfant en proie à la
curiosité, se demandant ce qui arriverait s’il poussait les choses plus loin. Harry soutenait le regard des
yeux rouges. Il voulait que tout se passe vite, pendant qu’il pouvait encore tenir debout, avant qu’il ne
perde le contrôle de lui-même, avant qu’il ne trahisse sa peur…
Il vit alors la bouche remuer, puis il y eut un éclair de lumière verte et tout disparut.
— Harry a embrassé Cho Chang ! s’écria Ginny qui semblait à présent au bord des larmes. Et Hermione a embrassé Viktor Krum. Il n’y a que toi qui aies l’air de trouver ça dégoûtant, Ron, et c’est parce que tu as à peu près autant d’expérience qu’un garçon de douze ans !
— Comment tu te sens ? demanda Hermione.
— Très bien, assura Harry avec raideur.
— Ne mens pas, Harry, répliqua-t-elle d’un ton agacé. Ron et Ginny m’ont dit que tu te cachais de tout le monde depuis ton retour de Ste Mangouste.
— Ah, ils ont dit ça ?
Harry jeta à Ron et à Ginny un coup d’oeil furieux. Ron baissa les yeux, mais Ginny ne manifesta aucun embarras.
— En tout cas, c’est ce que tu as fait ! dit-elle. Et tu ne nous regardes même plus !
— C’est vous qui ne me regardez plus ! dit Harry avec colère.
— Peut-être que vous vous regardez à tour de rôle mais jamais en même temps, suggéra Hermione, les coins de sa bouche frémissant en un sourire.
— Si, ça me regarde ! répliqua Ron, tout aussi furieux. Tu crois vraiment que j’ai envie d’entendre dire que ma soeur est une…
— Une quoi ? s’écria Ginny en sortant sa baguette. Une quoi, exactement ?
— Il ne pense pas ce qu’il dit…, déclara machinalement Harry, bien qu’il entendît en lui les rugissements du monstre qui approuvait les paroles de Ron.
— Oh si, il le pense ! s’exclama Ginny en s’emportant cette fois contre Harry. Il le pense tout simplement parce que lui n’a jamais bécoté personne dans sa vie et que le plus beau baiser qu’il ait jamais reçu, c’était celui de notre tante Muriel…
Ron paraissait ravi d’avoir mis fin à sa liaison avec Lavande. Hermione aussi avait l’air joyeux, mais quand on lui demandait ce qui la faisait sourire ainsi, elle se contentait de répondre : « C’est une belle journée. » Ni l’un ni l’autre ne semblait avoir remarqué qu’un féroce combat s’était engagé dans l’esprit de Harry :
C’est la soeur de Ron.
Mais elle a laissé tomber Dean !
Elle reste la soeur de Ron.
Je suis son meilleur ami !
Ce serait encore pire.
Si je lui parle d’abord.
Il te casserait la figure.
Et si je m’en fiche ?
C’est ton meilleur ami !
— Et avec qui elle est, maintenant ? demanda Ron à Hermione, mais ce fut Ginny qui répondit.
— Michael Corner, dit-elle.
— Michael, mais…, s’étonna Ron en tendant le cou pour mieux la voir. C’est toi qui sortais avec lui !
— Plus maintenant, assura Ginny. Il n’était pas content que Gryffondor ait battu Serdaigle au Quidditch. Il faisait tout le temps la tête, alors je l’ai laissé tomber et il s’est consolé avec Cho.
Elle se gratta le nez d’un air distrait avec l’extrémité de sa plume, retourna Le Chicaneur et commença à cocher les réponses à son jeu. Ron parut enchanté.
— J’ai toujours pensé qu’il était un peu idiot, dit-il en avançant sa reine vers une tour de Harry. (La tour se mit à trembler.) C’est très bien pour toi, la prochaine fois, tu choisiras peut-être quelqu’un… de mieux.
Il jeta à Harry un coup d’oeil étrangement furtif.
— Maintenant, j’ai choisi Dean Thomas. Tu le trouves mieux ? demanda Ginny d’un ton absent.
— QUOI ? s’écria Ron en renversant l’échiquier.