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Ginny Weasley — C’est fou ce qu’il pense aux autres, ronronna Fleur en caressant le nez de Bill avec adoration.
Derrière le dos de Fleur, Ginny fit semblant de vomir dans son bol de céréales. Harry s’étrangla en avalant des corn flakes de travers et Ron lui tapa dans le dos.
— Flitwick a débarrassé le couloir du marécage de Fred et George, raconta Ginny. Il a fait ça en trois secondes mais il en a laissé un petit carré sous la fenêtre, entouré par un cordon…
— Pourquoi ? s’étonna Hermione.
— Il a dit que c’était vraiment de la très belle magie, répondit Ginny en haussant les épaules.
— Je pense qu’il a voulu en faire un monument à Fred et à George, commenta Ron, la bouche pleine de chocolat.
— Si tu sortais de temps en temps et que toi aussi tu aies quelqu’un à embrasser, ça te gênerait moins de voir que tous les autres le font !
Ron avait à son tour sorti sa baguette. Harry se précipita entre eux.
— Tu ne sais pas de quoi tu parles ! gronda Ron.
Il essayait de viser Ginny en contournant Harry qui s’était placé devant elle, bras écartés.
— Moi, je ne fais pas ça en public, voilà tout !
Ginny hurla d’un rire moqueur, s’efforçant d’écarter Harry de son chemin.
— Tu as embrassé Coquecigrue, c’est ça ? Ou peut-être que tu as une photo de la tante Muriel cachée sous ton oreiller ?
— Tu as passé de bonnes vacances, Luna ? demanda Ginny.
— Oui, répondit Luna d’un air rêveur sans quitter Harry des yeux. Oui, je me suis bien amusée. Toi, tu t’appelles Harry Potter, ajouta-t-elle.
— Je sais, répliqua Harry.
— OUAIS ! hurla-t-il.
Il exécuta un demi-tour et redescendit en piqué, levant la main qui tenait le Vif d’or. Lorsque la foule comprit ce qui venait de se passer, une immense clameur s’éleva dans le stade, couvrant le bruit du sifflet qui signalait la fin du match.
— Ginny, où vas-tu ? s’écria Harry, coincé par les autres joueurs qui l’étreignaient en plein vol, mais Ginny leur passa devant et poursuivit sa course jusqu’à l’estrade du commentateur qu’elle percuta de plein fouet dans un fracas assourdissant. Tandis que des cris et des rires fusaient des tribunes, le reste de l’équipe de Gryffondor atterrit devant les débris de bois sous lesquels Zacharias remuait faiblement. Harry entendit Ginny déclarer d’un ton dégagé à un professeur McGonagall très en colère :
— Désolée, professeur, j’ai oublié de freiner.
Éclatant de rire, Harry se dégagea des autres joueurs
— Je savais que tu aurais le maximum en défense contre les forces du Mal, dit Ron qui donna à Harry un coup de poing sur l’épaule. On s’est bien débrouillés, non ?
— Bravo ! s’exclama Mrs Weasley avec fierté en ébouriffant les cheveux de Ron. Sept BUSE, c’est plus que ce que Fred et George ont jamais obtenu à eux deux !
— Et toi ? demanda timidement Ginny à Hermione qui leur tournait toujours le dos. Qu’est-ce que tu as eu ?
— Je… Ce n’est pas trop mal, répondit-elle d’une petite voix.
— Eh, arrête un peu, coupa Ron en s’avançant vers elle pour lui prendre ses résultats des mains. Ouais, c’est ça… dix « Optimal » et un « Effort exceptionnel » en défense contre les forces du Mal.
Il lui jeta un coup d’oeil, moitié amusé, moitié exaspéré.
— Tu dois être très déçue, non ?
Hermione hocha la tête et Harry éclata de rire.
— Eh bien, maintenant, nous allons préparer nos ASPIC ! dit Ron avec un sourire. Maman, il reste des saucisses ?
— Sois raisonnable, aucun type sain d’esprit ne va préférer Tonks si Fleur est dans les parages [assura Ron]. D’accord, Tonks n’est pas mal, quand elle ne s’arrange pas le nez et les cheveux avec des trucs stupides, mais…
— Elle est sacrément plus agréable que Fleurk, l’interrompit Ginny.
— Et elle est plus intelligente, c’est une Auror ! lança Hermione dans son coin de mur.
— Fleur n’est pas bête du tout, elle a été choisie pour le Tournoi des Trois Sorciers, fit remarquer Harry.
— Tu ne vas pas t’y mettre aussi ! s’exclama Hermione d’un ton amer.
— J’imagine que tu aimes bien la façon dont Fleurk t’appelle « Arry » ? demanda Ginny d’un air méprisant.
— Mais tu as dit que Slughorn avait l’intention d’offrir cette bouteille à Dumbledore pour Noël, lui rappela Ginny. Donc, l’empoisonneur pouvait tout aussi bien viser Dumbledore.
— Dans ce cas, il ne connaissait pas très bien Slughorn, intervint Hermione qui parlait pour la première fois depuis des heures.
Elle avait la voix de quelqu’un qui a attrapé un mauvais rhume.
— Quiconque connaît Slughorn aurait su qu’il y avait de bonnes chances qu’il garde pour lui quelque chose d’aussi délicieux.
— Er-my-nie, dit brusquement Ron d’une voix gutturale. Tout le monde se tut en le regardant d’un air anxieux, mais après avoir marmonné quelques paroles incompréhensibles, il se mit simplement à ronfler.
Elle se retourna pour regarder une grande horloge posée de travers sur une pile de draps dans le panier de linge sale, au bout de la table. Harry la reconnut aussitôt : elle avait neuf aiguilles qui portaient chacune le nom d’un des membres de la famille ; en général, elle était accrochée au mur du salon mais à en juger par la place qu’elle occupait à présent, Mrs Weasley avait dû prendre l’habitude de l’emporter avec elle partout dans la maison. En cet instant, chacune de ses neuf aiguilles pointait sur « En danger de mort ».
Face à Harry, Tonks amusait Hermione et Ginny en changeant la forme de son nez entre deux bouchées. [...] Apparemment, c’était un spectacle qu’elle offrait régulièrement au cours des repas car Hermione et Ginny lui demandèrent bientôt leurs nez préférés.
— Fais celui en forme de groin, Tonks.
Tonks s’exécuta et Harry eut soudain la fugitive impression de voir devant lui une version féminine de Dudley lui adresser un grand sourire.