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Harry Potter et la Coupe de Feu — Et il n'existe aucun moyen de conjurer ce sortilège. Impossible de le neutraliser. On ne connaît qu'une seule personne qui ait jamais réussi à y survivre et cette personne est assise devant moi.
— Ils ne quittent presque jamais la cuisine en plein jour, expliqua Nick Quasi-Sans-Tête. Ils sortent la nuit pour nettoyer un peu... s'occuper de mettre des bûches dans le feu, et tout le reste... On n'est pas censé les voir, n'est-ce pas ? Le propre d'un bon elfe de maison, c'est de faire oublier sa présence.
— Vous-Savez-Qui... est revenu ? balbutia-t-il, les yeux écarquillés. Ridicule. Allons, Dumbledore, reprenez-vous...
— Le ministère de la Magie, reprit Dumbledore, ne souhaite pas que je vous donne cette information. Les parents de certains d'entre vous seront peut-être horrifiés d'apprendre que je l'ai fait — soit parce qu'ils ne croiront pas au retour de Lord Voldemort, soit parce qu'ils penseront que vous êtes trop jeunes pour que je vous dise une chose pareille. J'ai cependant la conviction que la vérité est généralement préférable au mensonge et que toute tentative de faire croire que Cedric est mort des suites d'un accident, ou à cause d'une erreur qu'il aurait commise, serait une insulte à sa mémoire.
Quant au directeur du collège, Harry n'avait aucune idée de l'endroit où il passait ses vacances d'été. Il s'amusa un instant à imaginer Dumbledore, avec sa grande barbe argentée, sa longue robe de sorcier et son chapeau pointu, allongé sur une plage, enduisant son long nez aquilin de crème solaire.
Cinq des camarades de Charlie s'approchèrent du dragon en vacillant sous le poids d'un tas d'énormes oeufs semblables à des pierres grises, qu'ils portaient sur une couverture déployée dont chacun tenait un bout. Ils déposèrent délicatement la couverture à côté du Magyar à pointes, sous les yeux de Hagrid qui laissa échapper un gémissement d'envie.
— Je les ai fait compter, Hagrid, dit Charlie d'un ton très sérieux. Comment va Harry ? ajouta-t-il.
— Très bien, répondit Hagrid sans quitter du regard les oeufs de dragon.
Mais Hermione avait raison, pensa Harry avec agacement, le professeur Trelawney n'avait jamais raconté que des mensonges. [...] Depuis longtemps, Harry en était arrivé à la conclusion qu'elle devait sa réputation de voyante à quelques coups de chance dans ses prédictions et à son comportement soigneusement étudié pour faire froid dans le dos.
— Les familles de nombre d'entre vous ont été déchirées à cause de lui. Il y a une semaine, un élève nous a été arraché. Souvenez-vous de Cedric. Si, un jour, vous avez à choisir entre le bien et la facilité, souvenez-vous de ce qui est arrivé à un garçon qui était bon, fraternel et courageux, simplement parce qu'il a croisé le chemin de Lord Voldemort. Souvenez-vous de Cedric Diggory.
— Vous accordez beaucoup trop d'importance, comme vous l'avez toujours fait, à la prétendue pureté du sang ! Vous refusez de reconnaître que ce qui compte, ce n'est pas la naissance, mais ce que l'on devient ! Votre Détraqueur a supprimé le dernier membre d'une des plus anciennes familles de sang pur et voyez ce que cet homme avait choisi de faire de sa vie ! Je vous le dis maintenant : prenez les mesures que je vous ai suggérées et vous laisserez le souvenir, dans votre administration et ailleurs, de l'un des plus courageux et des plus grands ministres de la Magie qu'on ait jamais connus. Renoncez à agir et l'histoire se souviendra de vous comme de l'homme dont la faiblesse aura donné à Lord Voldemort une deuxième chance de détruire le monde que nous avons essayé de reconstruire !
— Comment allez-vous ? dit-elle en se levant et en tendant à Dumbledore une de ses grandes mains masculines. J'espère que vous avez lu ce que j'ai écrit cet été sur la réunion de la Confédération internationale des mages et sorciers ?
— Merveilleusement fielleux, répondit Dumbledore, le regard pétillant. J'ai particulièrement apprécié la formule que vous avez employée à mon sujet : « Un vieil ahuri d'un autre âge. »