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Harry Potter et la Coupe de Feu — Tu ne vas pas passer un mois très agréable, on dirait..., commenta-t-elle d'un ton ironique tandis que Pattenrond se pelotonnait sur ses genoux.
— Au moins, je suis prévenu, dit Ron en bâillant.
— Apparemment, tu vas te noyer deux fois, fit remarquer Hermione.
— Ah bon ? s'étonna Ron.
Il jeta un coup d'oeil à ses prédictions.
— Tu as raison, il vaudrait mieux enlever une des noyades... A la place, je me ferai piétiner par un hippogriffe déchaîné.
— Tu ne crois pas qu'on voit tout de suite que tout est inventé ? dit Hermione.
— Comment oses-tu ? s'exclama Ron, d'un air faussement outré. On a travaillé comme des elfes de maison !
Hermione haussa les sourcils.
— Enfin, c'est une façon de parler, ajouta précipitamment Ron
— Comment s'est passé ton examen ?
– Oh... bien, répondit Ron. Je ne me souvenais pas de tous les noms des gobelins révoltés, alors j'en ai inventé quelques-uns. Mais ça ne fait rien.
Il se servit un pâté de viande avec des légumes sous le regard sévère de Mrs Weasley.
— Ce n'était pas difficile, ils ont tous des noms du style Borbog le Barbu ou Eûrk le Crasseux.
— Je ne peux vraiment pas me permettre de prendre du temps libre en ce moment, leur dit-il. Mr Croupton compte de plus en plus sur moi.
— Tu sais quoi, Percy ? dit George très sérieusement. Un de ces jours, il finira par savoir ton nom.
– J'ai deux Neptune, dit Harry au bout d'un moment, fronçant les yeux devant son morceau de parchemin. Il doit y avoir une erreur, non ?
– Aaaaah, dit Ron en imitant le murmure mystérieux du professeur Trelawney, quand deux Neptune apparaissent dans le ciel, c'est le signe qu'un nain à lunettes est en train de naître, mon pauvre garçon...
Seamus et Dean, qui se trouvaient tout près d'eux, éclatèrent de rire, mais pas assez fort pour couvrir les petits cris surexcités de Lavande Brown.
– Oh, professeur, regardez ! s'écria-t-elle. Je crois que j'ai une planète bizarre ! Oooh, qu'est-ce que c'est, professeur ?
– C'est la Lune, ma chérie, répondit le professeur Trelawney en regardant sa carte du ciel.
– Est-ce que je pourrais voir ta lune, Lavande ? demanda Ron.
— Je ne comprends toujours pas comment vous avez fait pour avoir les plus jolies filles de l'école, marmonna Dean tandis qu'ils descendaient l'escalier.
— Question de magnétisme animal, répondit Ron d'un air sombre en tirant les fils de ses manches.
— Tu m'as l'air d'une petite fouine très nerveuse, Malefoy !
Quant à Rogue, bien sûr, il était tout aussi impensable d'imaginer qu'il les laisserait jouer pendant sa classe que de lui demander d'adopter Harry.
Il songea qu'il vaudrait peut-être mieux regarder d'abord si les autres Aurors avaient autant de cicatrices que Maugrey avant de se lancer dans la carrière.
— Je n'ai pas la moindre idée de ce que tout ça peut bien signifier, dit-il en contemplant une longue colonne de calculs.
— Tu sais, répondit Ron, les cheveux dressés sur sa tête à force d'y avoir passé la main dans des gestes d'exaspération, je crois qu'il vaut mieux revenir à la bonne vieille méthode de divination sans peine...
— Tu veux dire... Tout inventer ?
— Exactement.
Il balaya d'un geste les morceaux de parchemin griffonnés, trempa sa plume dans l'encre et se mit à écrire.
— Lundi prochain, dit-il tout en écrivant, il y a de fortes chances que j'attrape une mauvaise toux en raison de la conjonction défavorable de Mars et de Jupiter.
Il leva les yeux vers Harry.
— Tu la connais, avec elle, il suffit de raconter tout un tas de malheurs et elle gobe tout.
— Tu as raison, approuva Harry.
Son regard se posa alors sur la fille qui accompagnait Krum et il resta bouche bée.
C'était Hermione.
Mais elle ne ressemblait plus du tout à Hermione. Elle avait complètement changé de coiffure. Ses cheveux d'habitude touffus et emmêlés étaient lisses, soyeux et élégamment relevés sur la nuque. Elle portait une robe vaporeuse d'un bleu pervenche et son maintien était différent — peut-être était-ce dû à l'absence de la vingtaine de livres qu'elle portait d'ordinaire sur son dos. Elle souriait — avec une certaine nervosité, il est vrai — et cette fois, on voyait nettement que ses dents avaient bel et bien rétréci. Harry se demandait comment il avait pu ne pas le remarquer avant.