Votre recherche :Personnage :
Molly Weasley — Dumbledore nous a raconté comment tu l’avais sauvé grâce au bézoard, sanglota-t-elle. Oh, Harry, je ne sais pas quoi te dire… Tu as sauvé Ginny… Tu as sauvé Arthur… Maintenant, tu sauves Ron…
— Oh, il ne faut pas… je n’ai…, marmonna Harry, mal à l’aise.
— Quand j’y pense, la moitié de notre famille te doit la vie, déclara Mr Weasley, la gorge serrée. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on a eu de la chance le jour où Ron a décidé de s’asseoir pour la première fois dans ton compartiment du Poudlard Express, Harry.
L’attention de Harry fut détournée par un sortilège de Mort
qui passa à deux centimètres de Ginny et faillit la tuer…
Il changea alors de direction, se précipitant vers Bellatrix plutôt que Voldemort, mais à peine avait-il
fait quelques pas qu’il fut poussé de côté.
— PAS MA FILLE, ESPÈCE DE GARCE !
Tout en courant, Mrs Weasley se débarrassa de sa cape pour avoir les mains plus libres. Bellatrix
pivota sur ses talons et éclata d’un grand rire en voyant sa nouvelle adversaire.
— ÉCARTEZ-VOUS ! cria Mrs Weasley aux trois filles.
Dans un grand mouvement de baguette, elle engagea le combat. Harry regarda avec un mélange de
terreur et d’allégresse la baguette magique de Molly Weasley tournoyer, cingler, fendre l’air. Le sourire
de Bellatrix Lestrange s’évanouit, se transformant en rictus. Des traits de lumière jaillissaient des deux
baguettes, le sol autour des deux sorcières était brûlant, craquelé. Les deux femmes se livraient un duel
à mort.
— Non ! s’exclama Mrs Weasley lorsque plusieurs élèves se ruèrent à sa rescousse. Reculez !
Reculez ! Elle est à moi ! [...]
— Qu’arrivera-t-il à tes enfants quand je t’aurai tuée ? railla Bellatrix, aussi démente que son
maître, faisant des bonds pour éviter les maléfices qui dansaient autour d’elle. Quand maman sera partie
de la même manière que Freddie ?
— Tu… ne… toucheras… plus jamais… à nos… enfants ! hurla Mrs Weasley.
Bellatrix éclata de rire, du même rire exultant qu’avait eu son cousin Sirius avant de basculer en
arrière à travers le voile, et soudain Harry sut ce qui allait se produire.
Le maléfice de Molly passa sous le bras tendu de Bellatrix et la frappa en pleine poitrine, juste au dessus
du coeur.
Le sourire jubilant de Bellatrix se figea, ses yeux semblèrent sortir de leurs orbites. En une fraction
de seconde, elle comprit ce qui était arrivé, avant de basculer et de s’abattre sur le sol. Des rugissements
s’élevèrent de la foule et Voldemort poussa un cri. [...]
La fureur de
Voldemort en voyant tomber son dernier et meilleur lieutenant avait explosé avec la puissance d’une
bombe.
— Comment s'est passé ton examen ?
– Oh... bien, répondit Ron. Je ne me souvenais pas de tous les noms des gobelins révoltés, alors j'en ai inventé quelques-uns. Mais ça ne fait rien.
Il se servit un pâté de viande avec des légumes sous le regard sévère de Mrs Weasley.
— Ce n'était pas difficile, ils ont tous des noms du style Borbog le Barbu ou Eûrk le Crasseux.
— Voici ton cadeau. Ouvre-le ici, je ne veux pas que ma mère le voie.
— Un livre ? s’étonna Harry en prenant le paquet rectangulaire. Une petite entorse à la tradition, on dirait ?
— Il ne s’agit pas de n’importe quel livre, dit Ron. C’est de l’or pur : Douze moyens infaillibles de séduire les sorcières. Il explique tout ce qu’on doit savoir sur les filles. Si seulement je l’avais eu l’année dernière, j’aurais su exactement quoi faire pour me débarrasser de Lavande et j’aurais su aussi comment m’y prendre avec… Enfin, bon, Fred et George m’en ont donné un exemplaire et j’y ai appris beaucoup de choses. Tu vas être surpris, ce n’est pas juste une question de baguette magique.
Une voix sifflante s’éleva alors de l’Horcruxe :
— J’ai vu dans ton coeur et ton coeur est mien.
— Ne l’écoute pas ! lança Harry d’une voix dure. Transperce-le !
— J’ai vu tes rêves, Ronald Weasley, et j’ai vu tes peurs. Tout ce que tu désires est possible, mais
tout ce que tu crains l’est également…
— Transperce-le ! hurla Harry, sa voix résonnant sous le feuillage des arbres.
La pointe de l’épée trembla et Ron fixa les yeux de Jedusor.
— Le moins aimé, depuis toujours, par une mère qui rêvait d’avoir une fille… Le moins aimé,
aujourd’hui, par celle qui préfère ton ami… Toujours en retrait, éternellement dans l’ombre…
— Ron, transperce-le tout de suite ! beugla Harry.
Gabrielle ressemblait à Fleur en miniature. Elle avait onze ans et une longue chevelure d’un blond pur, argenté, qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle adressa à Mrs Weasley un sourire éclatant et la serra dans ses bras, puis lança à Harry un regard de braise en battant des cils. Ginny s’éclaircit bruyamment la gorge.
— Quand je me marierai, dit Fred en tirant sur le col de sa propre robe, je ne m’encombrerai pas de toutes ces idioties. Vous pourrez vous habiller comme vous voudrez et je ferai subir à maman le maléfice du Saucisson jusqu’à ce que tout soit terminé.
— Finalement, elle n’a pas été trop terrible, ce matin, dit George. Elle a un peu pleuré parce que Percy ne sera pas là, mais qui a envie de le voir ?
— Tu devrais entendre ma grand-mère quand elle en parle. « Ce Harry Potter a une plus grande force morale que tout le ministère de la Magie réuni ! » Elle donnerait n’importe quoi pour t’avoir comme petit-fils…
Harry eut un rire gêné et changea de sujet, parlant plutôt des résultats des BUSE. [...]
L’enfance de Neville avait été dévastée par Voldemort autant que celle de Harry, mais Neville ignorait qu’il avait bien failli connaître la même destinée. La prophétie pouvait se rapporter à l’un ou l’autre d’entre eux bien que, pour des raisons insondables qui n’appartenaient qu’à lui, Voldemort eût choisi de croire que Harry était le seul concerné.
Si Voldemort avait choisi Neville, ce serait lui qui aurait une cicatrice en forme d’éclair sur le front et le poids de la prophétie sur ses épaules… mais en serait-il vraiment ainsi ? La mère de Neville aurait-elle sacrifié sa vie pour le sauver, comme Lily l’avait fait pour épargner Harry ? Oui, sûrement… Que serait-il arrivé, cependant, si elle n’avait pas pu s’interposer entre son fils et Voldemort ? Y aurait-il eu alors un « Élu » ? Un siège vide là où Neville était à présent assis et un Harry sans cicatrice que sa propre mère aurait embrassé sur le front pour lui dire au revoir, et non pas celle de Ron ?
— Ça te fera trois Gallions, neuf Mornilles et une Noise, annonça Fred en examinant les nombreuses boîtes que Ron portait dans les bras. Allonge la monnaie.
— Je suis ton frère !
— Et ce sont nos produits que tu essayes de piquer. Trois Gallions, neuf Mornilles, je te fais grâce de la Noise.
— Je n’ai pas trois Gallions, neuf Mornilles !
— Alors, tu remets tout ça où tu l’as pris et ne te trompe pas d’étagères.
Ron laissa tomber plusieurs boîtes, poussa un juron et adressa à Fred un geste grossier de la main, malheureusement surpris par Mrs Weasley qui avait choisi ce moment pour se montrer.
— Si je te vois encore faire ça, je te jette un sort qui te collera les doigts, lança-t-elle sèchement.
— Je n’arrive pas à le croire ! Je n’arrive pas à le croire ! Oh, Ron, c’est tellement merveilleux ! Un préfet ! Tout le monde l’a été dans la famille !
— Et Fred et moi, on est qui ? Des voisins de palier ? s’indigna George.