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Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé — Je suis surpris que vous soyez resté si longtemps ici, déclara Voldemort après un court silence. Je me suis souvent demandé pourquoi un sorcier tel que vous n’avait jamais eu envie de quitter l’école.
— Pour un sorcier tel que moi, répondit Dumbledore, toujours souriant, rien ne saurait être plus important que de transmettre d’anciens savoirs et d’aider de jeunes esprits à s’affiner. Si je me souviens bien, tu as toi-même ressenti à une certaine époque une attirance pour l’enseignement.
— Je la ressens encore, assura Voldemort. Je me demande simplement pourquoi vous – à qui le ministère demande si souvent conseil et à qui par deux fois je crois, on a proposé le poste de ministre…
— Trois fois au dernier comptage, rectifia Dumbledore. Mais je n’ai jamais été séduit par une carrière ministérielle. Encore une chose que nous avons en commun je crois.
— Oui, oui, tu as été magnifique, assura Hermione, amusée.
— De toute façon, j’étais meilleur que McLaggen, poursuivit Ron d’un ton avantageux. Vous l’avez vu foncer dans la mauvaise direction au cinquième tir ? On aurait dit qu’il avait subi un sortilège de Confusion…
À la grande surprise de Harry, le teint d’Hermione prit une couleur rose vif. Ron, lui, ne remarqua rien, trop occupé à décrire amoureusement la façon dont il avait arrêté chacun des autres penalties.
– Ce que je ne comprends pas, [dit Jedusor] cependant – il s’agit d’une simple curiosité de ma part c’est… est-ce qu’un seul Horcruxe aurait beaucoup d’utilité ? Ne peut-on séparer son âme qu’une seule fois ? N’obtiendrait-on pas un meilleur résultat, une plus grande force, si l’on parvenait à diviser son âme en plusieurs morceaux ? Par exemple, le chiffre sept n’est-il pas celui qui possède la plus grande puissance magique, est-ce que sept…
— Par la barbe de Merlin, Tom ! glapit Slughorn. Sept ! N’est-il pas suffisamment horrible de penser qu’on peut tuer une seule personne ? Déchirer son âme est déjà une idée épouvantable… Alors, la déchirer en sept morceaux…
Il s’est livré ensuite à d’autres investigations, cette fois dans la famille de sa mère qu’il avait méprisée jusqu’alors – la femme dont il pensait, tu t’en souviens, qu’elle ne pouvait être une sorcière si elle avait succombé à la honteuse faiblesse humaine de la mort.
— Le mauvais goût de Slughorn me fait pitié. Peut-être qu’il devient un peu gâteux. Dommage, mon père, qui était un de ses élèves préférés, a toujours dit qu’il était un bon sorcier en son temps. Slughorn ne doit pas savoir que je suis dans le train, sinon…
— À ta place, je ne compterais pas sur une invitation, dit Zabini. Quand je suis arrivé, il m’a demandé des nouvelles du père de Nott. Ils étaient amis, apparemment, mais quand il a appris qu’il avait été arrêté au ministère, il ne semblait pas très content et Nott n’a pas été invité. Je ne crois pas que Slughorn s’intéresse aux Mangemorts.
Malefoy paraissait en colère mais il se força à rire, d’un rire singulièrement dépourvu d’humour.
— Personne ne se soucie de ce qui l’intéresse ou pas. Qui est-il, quand on y réfléchit ? Un imbécile de prof, rien de plus.
— Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez, répondit Harry avec lenteur. « Soutenir le ministère »… qu’est-ce que ça signifie ?
— Oh, rien de très contraignant, je peux vous l’assurer. Si par exemple, on vous voyait entrer au ministère ou en sortir de temps en temps, ce serait suffisant pour faire bonne impression. Et bien sûr, quand vous seriez là-bas, vous auriez toutes possibilités de vous entretenir avec Gawain Robards, mon successeur comme directeur du Bureau des Aurors. Dolores Ombrage m’a dit que vous nourrissiez l’ambition de devenir Auror. Voilà quelque chose qu’on pourrait très facilement arranger…
Harry sentit la colère bouillonner au creux de son estomac. Ainsi donc, Dolores Ombrage était toujours au ministère ?
Harry se rendit compte qu’il venait de transplaner pour la première fois de sa vie.
— Ça va ? demanda Dumbledore en le regardant avec sollicitude. Il faut un peu de temps pour s’habituer à la sensation.
— Ça va très bien, répondit Harry.
Il frotta ses oreilles qui lui donnaient l’impression de n’avoir quitté Privet Drive qu’à contrecoeur.
— Mais je crois que je préfère les balais.
— J’ai des renforts. Il y a des Mangemorts dans votre école, ce soir.
— Intéressant, dit Dumbledore, comme si Malefoy était en train de lui montrer un travail scolaire ambitieux. C’est très bien, vraiment. Tu as donc trouvé le moyen de les faire entrer ?
— Oui, répondit Malefoy, la respiration saccadée. Juste sous votre nez et sans que vous vous en rendiez compte !
— Ingénieux.
Au bout d’une heure environ, Hagrid et Slughorn commencèrent à porter des toasts extravagants : à Poudlard, à Dumbledore, au vin des elfes et à…
— Harry Potter ! beugla Hagrid.
Il fit couler du vin sur son menton en vidant sa quatorzième chope de la taille d’un seau.
— Oui, c’est ça, s’écria Slughorn d’une voix un peu pâteuse. Parry Otter, l’Elu, le Survi… heu… quelque chose dans ce genre-là, marmonna-t-il, et il vida sa chope à son tour.
— Bonjour, Harry, je m’appelle Romilda, Romilda Vane, dit-elle d’une voix forte et assurée. Tu ne veux pas venir avec nous dans notre compartiment ? Tu n’es pas obligé de rester avec eux, ajouta-telle en aparté.
Elle montra le derrière de Neville qui dépassait de sous la banquette, tandis qu’il cherchait Trevor à tâtons, et Luna qui portait à présent ses Lorgnospectres gratuites en ayant l’air d’un hibou bariolé et un peu fou.
— Ce sont des amis à moi, répliqua Harry d’un ton glacial.
— Ah bon ? s’étonna la fille. D’accord.
Elle battit en retraite et referma derrière elle la porte du compartiment.
— Les gens pensent que tu devrais avoir des amis plus cool que nous, dit Luna, manifestant à nouveau une sincérité embarrassante.
— Vous êtes très cool tous les deux, trancha sèchement Harry. Aucune d’elles ne se trouvait au ministère le jour où vous vous êtes battus à côté de moi.
— C’est très gentil de dire ça, répondit Luna, le visage rayonnant.
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