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Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé — Le mariage de Bill et de Fleur, tu te souviens ? [Ron]
Harry le regarda, surpris. L’idée que quelque chose d’aussi normal qu’un mariage puisse encore exister lui paraissait incroyable et merveilleux à la fois.
— Vraiment ? s’exclama Hagrid, qui paraissait à la fois surpris et ému. C’est… c’est très gentil de sa part, et aussi de ne pas te dénoncer. Je n’ai jamais eu beaucoup affaire à Horace Slughorn, jusqu’à maintenant… Mais venir dire adieu à Aragog… Alors, là… Ça lui aurait plu, à Aragog, tu peux me croire…
Harry songea que ce qui aurait surtout plu à Aragog, chez Slughorn, c’était la quantité appréciable de chair comestible qu’il aurait pu lui fournir.
— D’après ce qu’on dit, vous étiez avec lui quand il a quitté l’école, la nuit où il est mort.
— Qui dit cela ? demanda Harry.
— Quelqu’un a stupéfixé un Mangemort au sommet de la tour, après la mort de Dumbledore. Il y avait également deux balais là-haut. Le ministère n’est pas stupide, Harry.
— Content de l’apprendre, répliqua Harry. Eh bien, sachez que l’endroit où je suis allé avec Dumbledore et ce que j’y ai fait ne regarde que moi. Il ne voulait pas que cela se sache.
— Ce collier est-il à vendre ? demanda-t-elle en s’arrêtant devant une vitrine.
— Oui, si vous disposez de mille cinq cents Gallions, répondit froidement Barjow.
— Oh… heu… non, je n’ai pas tout à fait assez, dit Hermione qui fit encore quelques pas. Et cette… charmante petite… heu… tête ?
— Seize Gallions.
— Ah, elle est donc à vendre ? Vous ne l’avez pas mise de côté pour… pour quelqu’un ?
Barjow la regarda en plissant les paupières. Harry eut la très désagréable impression qu’il savait exactement ce qu’Hermione avait en tête. Apparemment, elle aussi s’était sentie démasquée car elle décida soudain d’abandonner toute prudence.
— Voilà, en fait, le… heu… garçon qui vient de sortir de chez vous, Drago Malefoy, est un de mes amis et je voudrais lui acheter un cadeau pour son anniversaire, mais s’il a déjà fait mettre un objet de côté, je ne voudrais pas risquer de lui offrir la même chose, alors… heu…
Son histoire ne tenait pas debout, estima Harry, et de toute évidence, Barjow pensait la même chose.
— Dehors, ordonna-t-il sèchement. Sortez d’ici ! [...]
— Bah, dit Ron, en recouvrant Hermione de la cape. Ça valait la peine d’essayer mais tu as peut-être été un peu trop directe…
— Eh bien, la prochaine fois, tu me montreras comment on doit s’y prendre, monsieur le maître du Mystère ! répliqua Hermione d’un ton abrupt.
— J’ai des renforts. Il y a des Mangemorts dans votre école, ce soir.
— Intéressant, dit Dumbledore, comme si Malefoy était en train de lui montrer un travail scolaire ambitieux. C’est très bien, vraiment. Tu as donc trouvé le moyen de les faire entrer ?
— Oui, répondit Malefoy, la respiration saccadée. Juste sous votre nez et sans que vous vous en rendiez compte !
— Ingénieux.
— Tu as très bien entendu. Je t’ai vu. Tu as versé un liquide dans le verre de Ron. Tu as encore la bouteille dans ta main droite !
— Je ne sais pas de quoi tu parles, répliqua Harry, glissant en hâte le flacon dans sa poche.
— Ron, je te préviens, ne bois pas ça ! répéta Hermione, alarmée, mais Ron prit son verre et le vida d’un trait.
— Arrête de me donner des ordres, Hermione, dit-il. Elle parut scandalisée. Se penchant vers Harry pour que personne d’autre ne l’entende, elle chuchota à son oreille :
— Tu pourrais être renvoyé pour ça. Je ne t’aurais jamais cru capable d’une chose pareille, Harry !
— Écoutez-moi l’experte ! répondit-il dans un murmure. Tu n’as pas jeté d’autres sortilèges de Confusion ces temps derniers ?
— Elle est un peu remuée, déclara Luna. Au début, j’ai cru entendre Mimi Geignarde mais en fait, c’était Hermione. Elle a dit quelque chose à propos de ce Ron Weasley…
— Oui, ils se sont disputés, expliqua Harry.
— Il est parfois très drôle, non ? remarqua Luna, tandis qu’ils repartaient ensemble dans le couloir. Mais il lui arrive de ne pas être très gentil. Ça m’avait déjà frappée l’année dernière.
— Oui, sans doute, admit Harry. Luna manifestait une fois de plus son talent habituel pour dire des vérités gênantes. Il ne connaissait personne d’autre qui ait un tel don.
— À mesure qu’il poursuivait ses études, il a réuni autour de lui un groupe d’amis dévoués. J’emploie ce mot faute de mieux même si, comme je l’ai déjà souligné, Jedusor ne ressentait certainement aucune affection pour eux. Ce groupe exerçait dans le château une sorte de fascination ténébreuse. C’était un rassemblement hétéroclite où se mêlaient des faibles en quête de protection, des ambitieux à la recherche d’une gloire à partager et des voyous gravitant autour d’un chef qui pouvait leur enseigner des formes plus raffinées de cruauté. En d’autres termes, ils étaient les précurseurs des Mangemorts, ce que certains d’entre eux sont effectivement devenus après avoir quitté Poudlard.
— On a les essais de Quidditch, ce matin ! fit remarquer Ron. Et on est censés s’entraîner au sortilège de l’Aguamenti pour Flitwick ! De toute façon, qu’est-ce qu’il y a à expliquer ? Comment lui dire qu’on détestait sa stupide matière ?
— On ne la détestait pas ! protesta Hermione.
— Parle pour toi, répliqua Ron, la mine sombre. Je n’ai pas oublié les Scroutts. Et maintenant, je peux te le dire, on l’a échappé belle. Tu ne l’as pas entendu dans ses grands discours sur son crétin de frère – si on était restés à ses cours, on aurait fini par apprendre à Graup comment faire un noeud à ses lacets.
— Ça ne me plaît pas du tout d’être en froid avec Hagrid, dit Hermione qui paraissait bouleversée.
— On ira le voir après le Quidditch, lui assura Harry.
Hagrid lui manquait à lui aussi même si, tout comme Ron, il estimait préférable que Graup soit absent de leur vie.
À nouveau, Hagrid poussa un grognement en soufflant par le nez d’un air dédaigneux. Harry crut voir quelque chose tomber de ses narines sur les pommes de terre et il se félicita intérieurement de ne pas rester dîner.
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