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Harry Potter et les Reliques de la Mort — J’ai couru après toi ! Je t’ai appelé ! Je t’ai supplié de revenir !
— Je sais, dit Ron. Hermione, je suis désolé, vraiment, je suis…
— Ah, tu es désolé !
Elle éclata de rire, d’un rire aigu, incontrôlable. Ron se tourna vers Harry en quête de secours, mais
celui-ci lui répondit par une grimace impuissante.
— Tu reviens après des semaines… des semaines… et tu penses qu’il te suffira de dire « désolé »
pour que tout s’arrange ?
— Qu’est-ce que tu veux que je dise d’autre ? s’écria Ron.
Harry fut content qu’il se défende.
— Oh, je ne sais pas ! vociféra Hermione avec une ironie redoutable. Creuse-toi la cervelle, ça ne
devrait pas te prendre plus de deux ou trois secondes…
— Hermione, intervint Harry, qui considérait cette dernière réplique comme un coup bas, il vient de
me sauver la…
— Je m’en fiche ! hurla-t-elle. Je me fiche de ce qu’il a fait !
— Quelle histoire palpitante, lança Hermione du ton dédaigneux qu’elle adoptait quand elle voulait blesser quelqu’un. Tu as dû être tout simplement terrifié. Nous, pendant ce temps-là, nous sommes allés à Godric’s Hollow et, voyons, qu’est-ce qui s’est passé, déjà, Harry ? Ah oui, je me souviens, le serpent de Tu-Sais-Qui nous attendait, il a failli nous tuer tous les deux, ensuite, Tu-Sais-Qui lui-même est arrivé et nous avons réussi à lui échapper à une seconde près.
— Quoi ? s’exclama Ron, en les regardant bouche bée.
Mais Hermione ne lui prêta aucune attention.
— Tu imagines, Harry, perdre deux ongles ! Voilà qui relativise tout ce que nous avons subi, non ?
— Hermione, dit Harry à voix basse, Ron vient de me sauver la vie.
— Finalement, ça ne s’est pas trop mal passé, tu ne pouvais pas espérer mieux, murmura Harry.
— C’est vrai, répondit Ron. Ça aurait pu être pire. Tu te souviens quand elle m’a jeté des oiseaux à
la tête ?
— Il n’est pas totalement exclu que je recommence, répliqua la voix étouffée d’Hermione, sous ses
couvertures.
Et Harry vit Ron esquisser un sourire tandis qu’il sortait de son sac à dos son pyjama violet.
— Parfois, je me disais, quand j’étais un peu énervé, qu’il se moquait de nous ou… ou qu’il voulait rendre les choses plus difficiles. Mais je ne le pense plus. Il savait ce qu’il faisait quand il m’a donné le Déluminateur, non ? Il… enfin… [dit Ron]
Les oreilles de Ron devinrent rouge vif et il sembla soudain très absorbé par une grosse touffe d’herbe qu’il tâtonna du pied.
— Il a dû savoir que j’allais vous laisser tomber.
— Non, rectifia Harry. Il a dû savoir que tu aurais toujours envie de revenir.
— Mais cette marque revient sans cesse, Harry ! Si Dumbledore m’a légué Les Contes de Beedle le
Barde, qui te dit que ce n’est pas pour qu’on découvre la signification de ce symbole ? [Hermione]
— Et ça recommence !
Harry sentait l’exaspération monter en lui.
— Nous essayons de nous convaincre que Dumbledore nous a laissé des signes, des indices
secrets…
— Le Déluminateur s’est révélé très utile, intervint Ron. Je crois qu’Hermione a raison. Nous
devrions aller voir Lovegood.
Harry lui lança un regard noir. Il était persuadé que son soutien à Hermione n’avait pas grand-chose
à voir avec le désir d’en savoir plus sur la rune triangulaire.
Lorsque Hermione fut retournée dans son lit, Harry baissa la voix :
— Tu l’as approuvée simplement pour te faire bien voir.
— Comme dit le proverbe, À la guerre et en amour, tous les coups sont permis, répliqua Ron d’un
ton joyeux. Et en l’occurrence, on est un peu dans les deux.
— Tu crois que c’est leur maison et qu’ils sont partis pour Noël ? dit Hermione en regardant à
travers la fenêtre, ornée de géraniums, d’une petite cuisine propre et nette.
Ron ricana.
— Tu sais, j’ai bien l’impression que si on regardait à travers la fenêtre des Lovegood, on saurait tout de suite qui habite là. Essayons plutôt les collines voisines.
Par politesse, il but une gorgée du contenu de sa tasse et faillit s’étouffer : le breuvage était répugnant, on avait l’impression d’avaler sous une forme liquide des Dragées surprises de Bertie Crochue parfumées à la crotte de nez.
Harry en buvant l'infusion de Ravegourde de Xenophilius Lovegood
Personnages concernés : Harry Potter, Xenophilius Lovegood
Hermione toussota et commença la lecture.
— Il était une fois trois frères qui voyageaient au crépuscule, le long d’une route tortueuse et solitaire…
— Quand elle le racontait, maman disait que ça se passait à minuit, fit remarquer Ron qui avait allongé les jambes, ses bras derrière la tête, pour écouter.
Hermione lui jeta un regard agacé.
— Désolé, je pense simplement que c’est un peu plus effrayant si ça se passe à minuit ! insista Ron.
— Justement, ça tombe bien, il n’y a pas assez de choses effrayantes dans notre vie, coupa Harry sans avoir pu s’en empêcher.
— ...À contrecoeur, la
Mort lui tendit alors sa propre Cape d’Invisibilité. [Hermione lisant le conte des Trois Frères]
— La Mort a une cape d’invisibilité ? l’interrompit Harry.
— Pour s’approcher des gens sans être vue, expliqua Ron. Parfois, elle en a assez de se précipiter
sur ses victimes en agitant les bras et en poussant des cris…
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