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Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé Ses espoirs, cependant, étaient minces et ils s’amenuisèrent un peu plus après le cours de métamorphose qu’il dut subir le lendemain en leur compagnie. Ils venaient d’aborder le sujet extraordinairement complexe de la métamorphose humaine : travaillant face à des miroirs, ils étaient censés modifier la couleur de leurs sourcils. Hermione éclata d’un rire peu charitable en voyant la première tentative désastreuse de Ron qui s’arrangea pour se faire pousser une spectaculaire moustache en guidon de vélo. Ron répliqua par une imitation cruelle mais fidèle d’Hermione sautant sur sa chaise chaque fois que le professeur McGonagall posait une question. Lavande et Parvati s’amusèrent beaucoup mais Hermione était au bord des larmes. Dès que la cloche eut retenti, elle se rua hors de la salle en laissant derrière elle la moitié de ses affaires.
— Dans ce cas, avait repris le Premier Ministre d’une voix chevrotante, pourquoi un ancien Premier Ministre ne m’a-t-il pas averti…
Fudge avait franchement éclaté de rire.
— Mon cher Premier ministre, allez-vous, vous-même, raconter cela à quelqu’un ?
— Je sais qu’il te croit, mais…
— Tu penses qu’il se trompe ? Que j’aurais réussi à le berner ? À duper le Seigneur des Ténèbres, le plus grand sorcier, le legilimens le plus accompli que le monde ait jamais connu ?
— Voldemort est intervenu dans sa mémoire, comme dans celle de Morfin !
— Oui, c’est aussi ce que je pense ! dit Dumbledore. Et comme pour Morfin, le ministère était tout disposé à soupçonner Hokey…
— … parce que c’était une elfe de maison, acheva Harry.
Il avait rarement éprouvé autant de sympathie pour la SALE, l’association qu’avait fondée Hermione.
Il était étrange que ce soit un Mangemort déguisé qui ait été le premier à dire à Harry qu’il ferait un bon Auror, mais l’idée s’était emparée de lui et il n’arrivait pas à imaginer une autre carrière. En plus, il avait vu là une destinée toute tracée depuis qu’il avait entendu la prophétie, un mois plus tôt… « Aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit…» Ne se montrerait-il pas à la hauteur de la prophétie, ne se donnerait-il pas les meilleures chances de survivre, s’il rejoignait les rangs de ces sorciers d’exception dont la tâche consistait à trouver et à tuer Voldemort ?
— Quand nous étions sur le Chemin de Traverse…, commença Harry, mais Mr Weasley l’interrompit avec une grimace.
— Vais-je enfin apprendre où vous avez disparu, Ron, Hermione et toi, pendant que vous étiez censés vous trouver dans l’arrière-boutique ?
— Comment avez-vous…
— Harry, s’il te plaît, tu parles à l’homme qui a élevé Fred et George.
Lorsqu’ils quittèrent la table de Gryffondor, cinq minutes plus tard, pour se rendre sur le terrain de Quidditch, ils passèrent devant Lavande Brown et Parvati Patil. Se rappelant ce qu’Hermione avait dit des soeurs Patil dont les parents voulaient les enlever de Poudlard, Harry ne fut pas surpris de voir les deux amies chuchoter d’un air affligé. Il fut plus étonné en revanche quand Parvati, au moment où ils arrivaient à leur hauteur, donna soudain un coup de coude à Lavande qui se retourna et adressa un large sourire à Ron. Celui-ci la regarda, cligna des yeux puis sourit à son tour, l’air incertain, sa démarche se transformant instantanément en un pas de parade. Harry résista à la tentation d’éclater de rire, se souvenant que Ron s’était également abstenu de rire après que Malefoy lui eut cassé le nez. Hermione, pour sa part, parut froide et distante sur le chemin du stade. Elle marcha en silence sous une petite pluie fraîche et brumeuse et partit chercher une place dans les tribunes sans souhaiter bonne chance à Ron.
Au moment de la séparation, Mrs Weasley fondit en larmes. Il en fallait d’ailleurs peu pour l’émouvoir, ces derniers temps. Elle avait pleuré à plusieurs reprises depuis que Percy était parti en trombe de la maison, ses lunettes maculées de purée de panais (ce dont Fred, George et Ginny s’attribuaient tous les trois le mérite).
— Ne sois pas triste, maman, dit Ginny en lui tapotant le dos tandis que Mrs Weasley sanglotait sur son épaule. Tout va bien…
— Oui, ne t’inquiète pas pour nous, ajouta Ron en laissant sa mère lui donner un baiser humide sur la joue, ni pour Percy. Un crétin pareil, ce n’est pas une grande perte.
— Une fois de plus [dit Bellatrix], tu étais absent pendant que les autres affrontaient le danger [au Ministère], n’est-ce pas, Rogue ?
— J’avais reçu l’ordre de rester en arrière. Peut-être n’es-tu pas d’accord avec le Seigneur des Ténèbres, peut-être penses-tu que Dumbledore n’aurait rien remarqué si j’avais combattu l’Ordre du Phénix aux côtés des Mangemorts ? Et – pardonne-moi – mais quand tu parles de danger… vous aviez en face de vous six adolescents, je crois ?
— Vous voyez ça ? Vous le voyez ? Et vous savez ce que c’est ? Vous savez d’où ça vient ? Des
siècles qu’elle est dans la famille, parce que nous existons depuis des siècles, figurez-vous, et il n’y a jamais eu que du sang pur parmi nous ! Vous savez combien on m’en a offert, avec les armoiries des Peverell gravées sur la pierre ?
Elvis Gaunt à Bob Ogden
Personnages concernés : Elvis Gaunt, Bob Ogden
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