— « La dernière tentative de Vous-Savez-Qui pour prendre le pouvoir, pages 2 à 4. Ce que le ministère aurait dû nous dire, page 5. Pourquoi personne n’a écouté Albus Dumbledore, pages 6 à 8. Une interview exclusive de Harry Potter, page 9…» Eh bien, dit Hermione en repliant le journal qu’elle jeta à côté d’elle, au moins, ils ont de quoi écrire, maintenant. Mais l’interview de Harry n’a rien d’exclusif, c’est celle qui a paru dans Le Chicaneur, il y a plusieurs mois.
— Papa la leur a vendue, dit Luna de son ton absent en tournant une page du Chicaneur. Il en a tiré un bon prix, alors on va pouvoir organiser une expédition en Suède, cet été, pour essayer d’attraper un Ronflak Cornu.
Hermione sembla se faire violence pendant un instant, puis elle répondit :
— En voilà, une bonne idée.
— … et tes cheveux sont beaucoup trop longs, Ronald. Au début, je t’ai pris pour ta soeur Ginevra. Par la barbe de Merlin, comment Xenophilius Lovegood s’est-il accoutré ? On dirait une omelette. Et vous, qui êtes-vous ? aboya-t-elle à l’adresse de Harry.
— Ah oui, tante Muriel, voici notre cousin Barny.
— Un autre Weasley ? Ma parole, vous vous reproduisez comme des gnomes. Harry Potter n’est pas là ? J’espérais le rencontrer. Je croyais que c’était un de tes amis, Ronald, à moins que tu ne te sois
vanté ?
— Non, il n’est pas là… Il n’a pas pu venir…
— Mmmmh. Il a trouvé une excuse, hein ? Il n’est donc pas si niais qu’il en a l’air sur ses photos. Je
viens d’expliquer à la mariée comment il convient de porter ma tiare, cria-t-elle à Harry. Elle a été fabriquée par des gobelins, figurez-vous, et ça fait des siècles qu’elle est dans ma famille. C’est une jolie fille mais il n’empêche qu’elle est… française. Voyons, voyons, trouve-moi un bon siège, Ronald, j’ai cent sept ans et il ne faut pas que je reste debout trop longtemps.