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Hermione Granger — Tu l'aimes bien parce qu'il est beau, c'est tout, dit Ron d'un ton cinglant.
— Je te demande pardon, mais je ne suis pas du genre à aimer quelqu'un parce qu'il est « beau » ! s'emporta Hermione.
Ron fit semblant de tousser, d'une toux étrange qui laissa deviner le nom de « Lockhart », un ancien professeur de Poudlard beaucoup plus soucieux de son apparence physique que de la qualité de ses cours.
Le banquet avait commencé depuis une vingtaine de minutes lorsque Hagrid se faufila à l'intérieur de la salle en passant par une porte située derrière la table des professeurs. Il se glissa à sa place et salua Harry, Ron et Hermione en agitant une main entourée de bandages.
— Les Scroutts vont bien, Hagrid ? lança Harry depuis la table des Gryffondor.
— En pleine forme, répondit Hagrid d'un air ravi.
— Rien d'étonnant, dit Ron à voix basse. Apparemment, la nourriture qui leur convient le mieux, ce sont les doigts de Hagrid.
— Ils ont bien grandi, ils doivent faire pas loin de un mètre, maintenant. Le seul ennui, c'est qu'ils ont commencé à s'entre-tuer.
— Non, vraiment ? dit Hermione en lançant un regard réprobateur à Ron qui s'apprêtait visiblement à faire une remarque sur la nouvelle coiffure de Hagrid.
— Oui, soupira Hagrid avec tristesse. Mais ça va mieux, maintenant, je les ai mis dans des boîtes séparées. J'en ai encore une vingtaine.
— C'est une chance, dit Ron.
— Il se passera encore beaucoup de choses avant que Harry ait fini ce tournoi, dit-elle [Hermione] d'un ton grave. Si c'était ça, la première tâche, je préfère ne pas penser à ce qui viendra après.
— Toi, au moins, tu sais t'y prendre pour remonter le moral des autres ! dit Ron. Un de ces jours, tu devrais faire équipe avec le professeur Trelawney.
— J'aimerais quand même mieux travailler pour lui que pour le vieux Croupton, déclara Ron. Au moins, Verpey a le sens de l'humour.
— Ne dis pas ça devant Percy, dit Hermione avec un sourire.
— Oh, de toute façon, Percy ne travaillerait jamais pour quelqu'un qui a le sens de l'humour, répondit Ron, qui s'attaquait à présent à un éclair au chocolat. Si les plaisanteries pouvaient danser toutes nues avec le cache-théière de Dobby sur la tête, il ne les verrait même pas.
Mais Ron regardait à présent Hermione comme s'il la voyait soudain sous un tout autre angle.
— Hermione, dit-il, Neville a raison, après tout : tu es une fille...
— Quel sens de l'observation ! lança Hermione d'un ton acide.
— Alors, tu n'as qu'à venir avec un de nous deux !
— Tu m'as l'air d'une petite fouine très nerveuse, Malefoy !
— Il est à Durmstrang ! lança Ron. C'est un adversaire de Harry ! Un adversaire de Poudlard ! Tu... tu es...
Ron s'interrompit, cherchant des mots suffisamment forts pour qualifier le crime d'Hermione.
— Tu es en train de fraterniser avec l'ennemi, voilà ce que tu fais !
Son regard se posa alors sur la fille qui accompagnait Krum et il resta bouche bée.
C'était Hermione.
Mais elle ne ressemblait plus du tout à Hermione. Elle avait complètement changé de coiffure. Ses cheveux d'habitude touffus et emmêlés étaient lisses, soyeux et élégamment relevés sur la nuque. Elle portait une robe vaporeuse d'un bleu pervenche et son maintien était différent — peut-être était-ce dû à l'absence de la vingtaine de livres qu'elle portait d'ordinaire sur son dos. Elle souriait — avec une certaine nervosité, il est vrai — et cette fois, on voyait nettement que ses dents avaient bel et bien rétréci. Harry se demandait comment il avait pu ne pas le remarquer avant.
— Ce livre ne sert à rien, dit Hermione en refermant d'un coup sec les Dilemmes de la sorcellerie insolite. Qui donc aurait envie de faire des frisettes à ses poils de nez ?
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