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Dudley Dursley Il y eut alors un crac sonore et un elfe de maison apparut, avec un groin en guise de nez, des oreilles géantes de chauve-souris et des yeux immenses injectés de sang. Couvert de haillons crasseux, il était accroupi sur la moquette à longs poils des Dursley. La tante Pétunia poussa un hurlement à faire dresser les cheveux sur la tête : de mémoire d’homme, rien d’aussi sale n’était jamais entré dans sa maison. Dudley leva du sol ses grands pieds roses et les tendit presque au-dessus de sa tête comme s’il avait peur que la créature puisse se glisser dans son pantalon de pyjama.
Face à Harry, Tonks amusait Hermione et Ginny en changeant la forme de son nez entre deux bouchées. [...] Apparemment, c’était un spectacle qu’elle offrait régulièrement au cours des repas car Hermione et Ginny lui demandèrent bientôt leurs nez préférés.
— Fais celui en forme de groin, Tonks.
Tonks s’exécuta et Harry eut soudain la fugitive impression de voir devant lui une version féminine de Dudley lui adresser un grand sourire.
La perspective de quitter – sans doute pour toujours – sa tante, son oncle et son cousin était de celles qu’il envisageait avec la plus grande joie. Pourtant, il percevait une certaine gêne dans l’atmosphère. Que devait-on se dire après seize ans d’une aversion solide et réciproque ?
La tante Pétunia, qui avait enfoui son visage dans son mouchoir, se retourna en entendant le bruit. Apparemment, elle ne s’était pas attendue à se retrouver seule avec Harry. Elle fourra précipitamment son mouchoir humide dans sa poche et dit :
— Eh bien… Adieu.
Puis elle se dirigea vers la porte sans lui accorder un regard.
— Adieu, répondit Harry.
Elle s’arrêta et se tourna vers lui. Pendant un instant, Harry eut la très bizarre impression qu’elle voulait lui dire quelque chose : elle lui jeta un regard étrange, craintif, et sembla sur le point de parler mais, avec un petit mouvement de tête, elle fila soudain hors de la pièce pour rejoindre son mari et son fils.
Ils étaient en train de regarder une télévision toute neuve, un cadeau que l'oncle Vernon et la tante Pétunia avaient fait au début des vacances à leur fils Dudley qui s'était plaint bruyamment que le chemin séparant le réfrigérateur de la télévision du living était beaucoup trop long pour lui. Dudley avait passé la plus grande partie de l'été dans la cuisine, ses petits yeux porcins rivés sur l'écran, ses cinq mentons tremblotant d'avidité tandis qu'il s'empiffrait continuellement.
— Alors, à qui as-tu cassé la figure, ce soir ? demanda Harry dont le sourire s’effaça. Encore un môme de dix ans ? Je sais que tu t’en es pris à Mark Evans il y a deux jours…
— Il l’avait cherché, gronda Dudley.
— Ah bon ?
— Il a été insolent.
— Vraiment ? Il a dit que tu avais l’air d’un cochon à qui on aurait appris à marcher sur deux pattes ? Mais ça, ce n’est pas de l’insolence, Dud, c’est la vérité.
[...]
Tu n’es pas aussi bête que tu en as l’air, Dud. La preuve, c’est que tu arrives à marcher et à parler en même temps.
— Vous n’avez pas fait ce que je demandais. Jamais vous n’avez traité Harry comme un fils. Avec vous, il n’a connu que l’indifférence et même souvent la cruauté. Le mieux qu’on puisse dire, c’est qu’au moins il n’aura pas subi les terribles dommages infligés au malheureux garçon assis entre vous.
La tante Pétunia et l’oncle Vernon tournèrent instinctivement la tête comme s’ils s’attendaient à voir quelqu’un d’autre que Dudley coincé entre eux.
— Nous… maltraiter Duddy ? Qu’est-ce que vous…, commença l’oncle Vernon, furieux, mais Dumbledore leva un doigt pour lui imposer le silence, et l’oncle Vernon sembla soudain devenu muet.
— Bonjour, dit Mr Weasley d’un ton aimable à l’oncle Vernon en s’arrêtant devant lui. Vous vous souvenez peut-être de moi ? Je m’appelle Arthur Weasley.
Mr Weasley ayant à moitié démoli à lui tout seul le salon des Dursley deux ans auparavant, Harry aurait été surpris que l’oncle Vernon l’ait oublié si facilement. [...] Dudley, s’efforçait de paraître tout petit et insignifiant, un exploit qu’il était totalement incapable d’accomplir.
Dudley ressemblait beaucoup à l'oncle Vernon. Il avait une grosse figure rose, un cou presque inexistant, de petits yeux bleus humides et d'épais cheveux blonds qui s'étalaient au sommet de sa tête épaisse et grasse. La tante Pétunia disait souvent que Dudley avait l'air d'un chérubin — et Harry disait souvent qu'il avait l'air d'un cochon avec une perruque.
Dudley se tenait toujours le derrière comme s'il avait peur qu'il se détache de son corps et tombe par terre.