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Albus Dumbledore — J’ai remarqué que votre gâteau d’anniversaire avait la forme d’un Vif d’or, dit Scrimgeour à Harry. Pour quelle raison ?
Hermione eut un rire moqueur.
— Ça ne peut certainement pas être une allusion au fait que Harry est un remarquable attrapeur, ce serait trop évident, lança-t-elle. Il doit sûrement y avoir un message secret de Dumbledore caché dans la crème Chantilly.
— Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit caché dans la crème, répliqua Scrimgeour, mais un Vif d’or serait certainement une bonne cachette pour dissimuler un petit objet. Vous savez sûrement pourquoi ?
Harry haussa les épaules. Ce fut Hermione qui répondit. Harry pensa que l’habitude de donner les bonnes réponses aux questions était tellement ancrée en elle qu’elle s’était transformée en un besoin irrépressible.
— Parce que les Vifs d’or ont une mémoire tactile, dit-elle.
— Quoi ? s’exclamèrent Harry et Ron d’une même voix.
Tous deux avaient toujours considéré comme négligeables les connaissances d’Hermione en matière de Quidditch.
— Pourquoi pensez-vous que…
— Dumbledore ait voulu me donner l’épée ? acheva Harry, qui s’efforçait de rester calme. Peut-être pensait-il qu’elle irait bien sur le mur de mon salon ?
— Ce n’est pas une plaisanterie, Potter ! grogna Scrimgeour. Était-ce parce que Dumbledore croyait
que seule l’épée de Gryffondor pouvait vaincre l’héritier de Serpentard ? Souhaitait-il vous la confier
parce qu’il était convaincu, comme beaucoup d’autres, que vous êtes destiné à anéantir Celui-Dont-On-
Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?
— Intéressante théorie, commenta Harry. Quelqu’un a-t-il déjà tenté de passer une épée au travers
du corps de Voldemort ? Le ministère devrait peut-être envoyer quelques-uns de ses employés étudier la
question plutôt que de leur faire perdre leur temps à démonter des Déluminateurs ou à cacher au public
les évasions d’Azkaban. C’est donc ainsi que vous occupez vos journées, monsieur le ministre, enfermé
dans votre bureau à essayer d’ouvrir un Vif d’or ? Des gens meurent, c’est ce qui a failli m’arriver,
Voldemort m’a poursuivi à travers trois comtés, il a tué Maugrey Fol OEil, mais le ministère n’en a pas
dit un mot, n’est-ce pas ? Et vous pensez toujours que nous allons coopérer avec vous ?
— Vous allez trop loin ! s’écria Scrimgeour en se levant.
Hébété, Harry repensa à la façon dont les Dursley l’avaient enfermé, bouclé dans un placard, caché à la vue des autres, pour avoir commis le seul crime d’être un sorcier. La soeur de Dumbledore avait-elle subi le même traitement pour la raison inverse ? L’avait-on séquestrée parce qu’elle n’était pas suffisamment douée pour la magie ? Et Dumbledore l’avait-il véritablement abandonnée à son sort, pendant que lui-même allait à Poudlard où il se montrait brillant et talentueux ?
Agité et irritable, Ron avait contracté une manie agaçante qui consistait à
jouer dans sa poche avec le Déluminateur. Hermione en était particulièrement exaspérée car, pour passer
le temps en attendant le retour de Kreattur, elle étudiait Les Contes de Beedle le Barde et n’appréciait
guère que les lumières ne cessent de s’éteindre et de se rallumer.
— Tu vas arrêter ça, oui s’écria-t-elle.
C’était la troisième soirée d’absence de Kreattur et les lumières venaient à nouveau de s’éteindre
dans le salon.
— Désolé, désolé ! répondit Ron en actionnant le Déluminateur pour rallumer les lampes. Je le fais
sans y penser.
— Tu ne pourrais pas trouver quelque chose de plus utile pour t’occuper ?
— Quoi, par exemple ? Lire des contes pour les mômes ?
— Dumbledore m’a légué ce livre, Ron…
— Et moi, il m’a légué le Déluminateur. C’était peut-être pour que je m’en serve !
— Je suis désolé, dit Ron, gémissant un peu lorsqu’il se redressa pour mieux les voir, mais j’ai l’impression que c’est devenu un maléfice, ou quelque chose comme ça. On ne pourrait pas l’appeler Tu-Sais-Qui… s’il vous plaît ?
— Dumbledore disait que la peur d’un nom…, commença Harry.
— Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, mon vieux, appeler Tu-Sais-Qui par son nom n’a pas fait beaucoup de bien à Dumbledore, à la fin, répliqua sèchement Ron. Essaye de montrer un peu de respect envers Tu-Sais-Qui, tu veux bien ?
— Du respect ? répéta Harry.
— Je croyais que tu savais à quoi tu t’étais engagé, lança Harry.
— Oui, moi aussi, je le croyais.
— Alors qu’est-ce qui n’est pas à la hauteur de tes espérances ? interrogea Harry.
La colère venait à sa rescousse, à présent.
— Tu pensais que nous allions descendre dans des hôtels cinq étoiles ? Que nous trouverions un
Horcruxe tous les deux jours ? Tu croyais pouvoir revenir chez maman pour Noël ?
— On croyait que tu savais ce que tu faisais ! s’exclama Ron en se levant.
Ses paroles transpercèrent Harry comme des lames brûlantes.
— On croyait que Dumbledore t’avait expliqué comment t’y prendre, on croyait que tu avais un
véritable plan !
Hermione lut à haute voix les quelques lignes tracées d’une écriture pointue, d’un vert acide :
— « Chère Batty, merci de votre aide. Voici un exemplaire du livre, j’espère qu’il vous plaira. Tout ce que j’ai cité, vous l’avez dit, même si vous ne vous en souvenez pas. Rita. »
A propos de l'exemplaire de Vie et mensonges d’Albus Dumbledore envoyée par Rita Skeeter à Bathilda Tourdesac
Personnages concernés : Hermione Granger, Rita Skeeter, Bathilda Tourdesac, Albus Dumbledore
Malheureusement, la brillante intelligence que Bathilda a manifestée au cours de sa vie se trouve à présent quelque peu diminuée. « Le feu est allumé, mais le chaudron est vide », comme me l’a confié Ivor Dilhnsby ou, dans les termes plus terre à terre d’Enid Smeek : « Elle n’a pas plus de tête qu’une crotte d’écureuil. »
Albus a été bouleversé par la mort d’Ariana. C’était tellement affreux pour les deux frères. Ils avaient perdu toute, leur famille, il n’y avait plus qu’eux. Pas étonnant qu’ils aient eu les nerfs à vif. Abelforth rejetait la responsabilité sur Albus, comprenez-vous, comme c’est souvent le cas en d’aussi terribles circonstances. Mais Abelforth disait toujours des choses un peu folles, le pauvre garçon. Enfin, quand même, casser le nez d’Albus pendant l’enterrement, ce n’était pas très convenable.
Gellert,
Ce que tu disais sur le fait que la domination des sorciers s’exerce POUR LE PROPRE BIEN
DES MOLDUS – voilà le sujet crucial. Oui, un pouvoir nous a été accordé et, oui, ce pouvoir nous
donne le droit de gouverner, mais il nous donne également des responsabilités à l’égard des gouvernés.
Nous devons insister sur ce point car il sera la première pierre sur laquelle nous pourrons bâtir tout le
reste. Chaque fois que nous serons en désaccord, comme cela arrivera sûrement, cette notion
fondamentale devra représenter la base de toutes nos discussions. Nous prenons le pouvoir POUR LE
PLUS GRAND BIEN. Il en découle que lorsque nous nous heurtons à une résistance, nous ne devons
utiliser que la force nécessaire et pas plus. (Ce fut ton erreur à Durmstrang ! Mais je ne m’en plains
pas, car si tu n’avais pas été renvoyé, nous ne nous serions jamais rencontrés.)
Albus
Lettre d'Albus Dumbledore à Gellert Grindelwald extraite de Vie et mensonges d'Albus Dumbledore
Personnages concernés : Albus Dumbledore, Gellert Grindelwald, Rita Skeeter
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