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Rubeus Hagrid Dumbledore chanta quelques cantiques repris par les élèves et par Hagrid dont la voix devenait de plus en plus tonitruante à mesure que baissait le niveau de son pichet de vin.
Il attendit. À tout moment, maintenant,
ceux pour qui il avait essayé de mourir allaient le voir, reposant, apparemment mort, dans les bras de Hagrid.
— NON !
Ce cri était d’autant plus terrible qu’il n’aurait jamais imaginé, même en rêve, que le professeur McGonagall puisse émettre un tel son. [...]
— Non !
— Non !
— Harry ! HARRY !
Les voix de Ron, d’Hermione et de Ginny étaient pires que celle de McGonagall. Harry aurait voulu plus que tout leur répondre, mais il se força à rester silencieux et leurs cris agirent comme un détonateur.
— Hagrid a toujours rêvé d'avoir un dragon, il me l'a dit la première fois que je l'ai vu, déclara Harry.
— JE REFUSE DE PAYER UN SOU POUR QU'UN VIEUX CINGLÉ LUI APPRENNE DES TOURS DE MAGIE ! s'écria l'oncle Vernon.
Mais cette fois, il était allé trop loin. Hagrid empoigna son parapluie et le fit tournoyer au-dessus de sa tête.
—JAMAIS PLUS ... INSULTER ... ALBUS ... DUMBLEDORE ... DEVANT ... MOI ...tonna-t-il.
Il abattit le parapluie dans un sifflement et le pointa sur Dudley. Il y eut un éclair violet, une détonation comme un pétard qui explose et un petit cri aigu. Un instant plus tard, Dudley dansait sur place en hurlant de douleur, les mains plaquées sur son volumineux postérieur. Lorsqu'il leur tourna le dos, Harry vit qu'une petite queue de cochon en tire-bouchon lui avait poussé à travers son pantalon.
— Il m'a mordu ! s'écria-t-il en leur montrant sa main enveloppée d'un mouchoir ensanglanté. Je vais être incapable de tenir une plume pendant au moins une semaine. Ce dragon est la créature la plus effroyable que j'aie jamais rencontrée, mais Hagrid en parle comme si c'était un gentil petit lapin. Quand il m'a mordu, il a dit que c'était ma faute, que je lui avais fait peur. Et quand je suis parti, il lui chantait une berceuse.
Il y eut un bruit métallique lorsque le chaudron de Ginny se renversa. Mr Weasley venait de se jeter sur Mr Malefoy en le projetant contre une étagère remplie de livres. Des dizaines d’épais grimoires leur tombèrent sur la tête dans un grondement de tonnerre.
— Vas-y, Papa ! s’écrièrent Fred et George. Mrs Weasley se mit à hurler.
— Non, Arthur, non ! s’écria-t-elle.
La foule recula en désordre, renversant d’autres étagères au passage.
— Messieurs, s’il vous plaît… s’il vous plaît ! s’exclama un vendeur.
— Allons, allons, Messieurs, ça suffit ! dit alors une voix plus puissante que les autres.
Hagrid s’avança vers eux, dans l’océan des livres étalés par terre. Un instant plus tard, il
avait séparé Mr Weasley et Mr Malefoy. Mr Weasley avait la lèvre fendue et Mr Malefoy avait reçu dans l’oeil une Encyclopédie des champignons vénéneux.
— Ah, au fait, Harry, dit Hagrid, saisi d’une pensée soudaine. J’ai un petit reproche à te faire. On m’a dit que tu distribuais des photos dédicacées. Comment ça se fait que je n’en ai
pas eu ?
— Tu essayes de te faire un peu d'argent de poche, Weasley ? Tu vises la place de garde-chasse quand tu sortiras de Poudlard ? C'est vrai que pour quelqu'un de ta famille, la cabane de Hagrid doit avoir l'air d'un palace.