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Severus Rogue Il a sauté, dit le professeur McGonagall au moment où Harry et Luna arrivaient en courant.
— Vous voulez dire qu’il est mort ?
Harry se précipita vers la fenêtre, ne prêtant aucune attention aux cris de stupeur que poussèrent Flitwick et Chourave en le voyant soudain apparaître.
— Non, il n’est pas mort, répondit McGonagall d’un ton amer. À la différence de Dumbledore, il avait toujours sa baguette… et il semble que son maître lui ait appris quelques petites choses.
Avec un frisson d’horreur, Harry vit au loin une forme massive, semblable à une chauve-souris,
voler dans l’obscurité en direction du mur d’enceinte.
— Et nos affaires ? lança une fille à la table des Serdaigle. Nos valises, nos hiboux ?
— Nous n’avons pas le temps de les prendre, expliqua le professeur McGonagall. L’important, c’est que vous sortiez d’ici en toute sécurité.
— Où est le professeur Rogue ? cria une fille à la table des Serpentard.
— Quelqu’un parlait de valises, eh bien, lui, pour employer une expression familière, il s’est fait la malle, répliqua le professeur McGonagall.
— Non, Maître, mais je vous supplie de me laisser y retourner. Laissez-moi retrouver Potter. [Rogue]
— On croirait entendre Lucius. Ni l’un ni l’autre vous ne comprenez Potter comme je le comprends. Il est inutile de le chercher. Potter viendra à moi. Je connais sa faiblesse, vois-tu, son plus grand défaut. Il ne supportera pas de voir les autres tomber autour de lui en sachant que c’est pour lui qu’ils meurent. Il voudra arrêter cela à tout prix. Il viendra.
— La Baguette de Sureau ne peut m’obéir pleinement, Severus, parce que je ne suis pas son vrai maître. Elle appartient au sorcier qui a tué son ancien propriétaire. C’est toi qui as tué Albus Dumbledore et tant que tu vivras, la Baguette de Sureau ne pourra m’appartenir véritablement.
— Maître ! protesta Rogue en levant sa propre baguette magique.
— Il ne peut en être autrement, répliqua Voldemort. Je dois maîtriser cette baguette, Severus. Maîtriser la baguette pour maîtriser enfin Potter.
D’un mouvement du bras, Voldemort donna un grand coup dans le vide avec la Baguette de Sureau. Ce geste n’eut aucun effet sur Rogue qui, pendant une fraction de seconde, sembla penser qu’il avait été épargné. Mais l’intention du Seigneur des Ténèbres devint très vite manifeste. La cage du serpent tournoya dans les airs et avant que Rogue ait pu faire autre chose que pousser un cri, elle lui avait entouré la tête et les épaules. Voldemort s’exprima alors en Fourchelang :
— Tue.
Il y eut un horrible hurlement. Harry vit le visage de Rogue perdre ses dernières traces de couleur. Il blêmit, ses yeux noirs s’écarquillèrent et les crochets du serpent s’enfoncèrent dans son cou, tandis qu’il
essayait vainement de se dégager de la cage ensorcelée. Bientôt, ses genoux se dérobèrent et il s’effondra sur le sol.
— Je regrette, dit froidement Voldemort.
Il ne savait pas pourquoi il agissait ainsi, pourquoi il s’approchait du mourant. Il ne savait même pas très bien ce qu’il ressentait en voyant le visage livide de Rogue et ses doigts qui essayaient d’étancher la plaie sanglante de son cou. Il enleva la cape d’invisibilité et baissa le regard vers l’homme qu’il haïssait. Les yeux de Rogue se posèrent sur Harry. Il essaya de parler. Lorsque Harry se pencha, Rogue saisit le devant de sa robe et l’attira vers lui. Un râle, un gargouillement abominable sortit de sa gorge.
— Prenez-… les… Prenez-… les…
Quelque chose d’autre que du sang ruisselait du visage de Rogue. D’un bleu argenté, ni gaz, ni liquide, la substance jaillissait de sa bouche, de ses oreilles, de ses yeux. Harry savait ce que c’était, mais ne savait que faire…
Hermione glissa alors dans ses mains tremblantes une flasque, surgie de nulle part. À l’aide de sa baguette, Harry y versa la substance argentée. Lorsque la flasque fut pleine et que Rogue sembla ne plus avoir en lui une goutte de sang, l’étreinte de sa main sur la robe de Harry se desserra.
— Regardez-… moi, murmura-t-il.
Les yeux verts de Harry croisèrent les yeux noirs de Rogue mais un instant plus tard, quelque chose sembla s’éteindre au fond du regard sombre qui devint fixe, terne, vide. La main qui tenait encore Harry retomba avec un bruit sourd et Rogue ne bougea plus.
— Il est trop tard. Pendant des années, je t’ai trouvé des excuses. Aucun de mes amis ne comprend pourquoi j’accepte encore de te parler. Toi et tes chers amis Mangemorts… Tu vois, tu ne le nies même pas ! Tu ne nies même pas que vous avez tous l’ambition de le devenir ! Vous avez hâte de rejoindre Tu-Sais-Qui, n’est-ce pas ?
Il ouvrit la bouche puis la referma sans avoir prononcé un mot.
— Je ne peux plus faire semblant. Tu as choisi ta voie, j’ai choisi la mienne.
— Et que me donnerez-vous en échange, Severus ?
— En… En échange ?
Rogue regarda Dumbledore bouche bée. Harry s’attendait à l’entendre protester mais au bout d’un
long moment, il ajouta :
— Ce que vous voudrez.
— Très bien, très bien. Mais ne le dites jamais à personne, Dumbledore, jamais à personne ! Cela doit rester entre nous ! Jurez-le ! Je ne peux pas supporter… Surtout le fils de Potter… Je veux votre parole !
— Vous voulez ma parole, Severus, que je ne révélerai jamais ce qu’il y a de meilleur en vous ? soupira Dumbledore en baissant les yeux sur le visage à la fois féroce et angoissé de Rogue. Si vous insistez…
— Je sais ce que tu es.
— Comment ça ?
— Tu es… Tu es une sorcière, chuchota Rogue.
Lily parut offensée.
— Ce n’est pas très gentil de dire ça à quelqu’un !
Elle tourna la tête, levant le nez en signe de dédain, et s’éloigna à grands pas en direction de sa soeur.
— Non ! s’écria Rogue.
— Avec quoi tu t’es habillé, d’abord ? demanda-t-elle en montrant la chemise de Rogue. Le corsage de ta mère ? [Pétunia]
Il y eut un crac ! Une branche au-dessus de la tête de Pétunia était tombée. Lily poussa un hurlement. La branche avait heurté l’épaule de sa soeur qui recula d’un pas chancelant et fondit en
larmes.
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