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Ron Weasley — Tu crois que c’est leur maison et qu’ils sont partis pour Noël ? dit Hermione en regardant à
travers la fenêtre, ornée de géraniums, d’une petite cuisine propre et nette.
Ron ricana.
— Tu sais, j’ai bien l’impression que si on regardait à travers la fenêtre des Lovegood, on saurait tout de suite qui habite là. Essayons plutôt les collines voisines.
Hermione toussota et commença la lecture.
— Il était une fois trois frères qui voyageaient au crépuscule, le long d’une route tortueuse et solitaire…
— Quand elle le racontait, maman disait que ça se passait à minuit, fit remarquer Ron qui avait allongé les jambes, ses bras derrière la tête, pour écouter.
Hermione lui jeta un regard agacé.
— Désolé, je pense simplement que c’est un peu plus effrayant si ça se passe à minuit ! insista Ron.
— Justement, ça tombe bien, il n’y a pas assez de choses effrayantes dans notre vie, coupa Harry sans avoir pu s’en empêcher.
— ...À contrecoeur, la
Mort lui tendit alors sa propre Cape d’Invisibilité. [Hermione lisant le conte des Trois Frères]
— La Mort a une cape d’invisibilité ? l’interrompit Harry.
— Pour s’approcher des gens sans être vue, expliqua Ron. Parfois, elle en a assez de se précipiter
sur ses victimes en agitant les bras et en poussant des cris…
— Oh, mais la troisième relique est une véritable cape d’invisibilité, Miss Granger. Je veux dire par là qu’il ne s’agit pas d’une cape de voyage imprégnée d’un sortilège de Désillusion, ou porteuse d’un
maléfice d’Aveuglement, ou encore tissée en poils de Demiguise… Ce genre de cape peut en effet dissimuler quelqu’un au début mais ses vertus s’estompent avec le temps et elle finit par devenir opaque. Je vous parle d’une cape qui rend réellement et totalement invisible et dont les effets durent
éternellement, offrant à son détenteur une cachette permanente, impénétrable, quels que soient les sorts qu’on lui jette. Combien de capes de cette nature avez-vous déjà vues, Miss Granger ?
Hermione ouvrit la bouche pour répondre, puis la referma, plus décontenancée que jamais. Harry et
Ron se regardèrent et Harry sut qu’ils pensaient tous la même chose. Le hasard voulait qu’il y eût en cet instant dans la pièce une cape répondant exactement à la description donnée par Xenophilius.
— Voulez-vous rester dîner ? lança-t-il en redescendant les marches. Tout le monde nous demande
toujours notre recette de soupe aux Boullus d’eau douce. [Xenophilius Lovegood]
— Sans doute pour la communiquer au service des poisons de Ste Mangouste, chuchota Ron.
— Si on y réfléchit, ajouta Ron, c’est peut-être à cause de cette histoire que les baguettes de sureau
ont la réputation de porter malheur.
— De quoi tu parles ?
— De l’une de ces superstitions, tu sais bien ? Le genre Sorcière qui en mai naquit aura un Moldu
pour mari, Maléfice du crépuscule à minuit sera nul, Baguette de sureau, toujours un fléau. Vous les
avez sûrement entendus. Ma mère en connaît plein.
— Je crois que tu as raison, lui dit-elle. C’est juste un conte moral, on voit tout de suite quel est le
meilleur cadeau, celui qu’on devrait choisir…
Tous trois parlèrent en même temps. Hermione dit :
— La cape.
Ron :
— La baguette.
Harry :
— La pierre.
Ils se regardèrent, moitié surpris, moitié amusés.
— Enfin, quoi, Hermione, pourquoi refuses-tu de l’admettre ? Vol…
— HARRY, NON !
— … demort cherche la Baguette de Sureau !
— Le nom est tabou ! beugla Ron qui se leva d’un bond, alors qu’un crac ! sonore retentissait à
l’extérieur de la tente. Je te l’avais dit, Harry, je te l’avais dit, on ne peut plus le prononcer… Il faut
renouveler les sortilèges de Protection autour de nous… vite… c’est comme ça qu’ils trouvent…
— Tu crois qu’elle me laissera un morceau de la fille quand elle en aura fini avec elle ? susurra Greyback. J’en mangerais bien une ou deux bouchées, pas toi, le rouquin ?
— Que se passe-t-il, Queudver ? lança Lucius Malefoy, au-dessus d’eux.
— Rien ! répondit Ron, dans une imitation acceptable de la voix sifflante de Pettigrow. Tout va bien ! Harry avait du mal à respirer.
— Tu veux me tuer ? haleta-t-il en essayant de se dégager des doigts métalliques. Alors que je t’ai sauvé la vie ? Tu as une dette envers moi, Queudver !
Les doigts d’argent relâchèrent leur étreinte. Harry ne s’y était pas attendu. Abasourdi, il se libéra, gardant sa main plaquée sur la bouche de Queudver. Il vit ses petits yeux de rat s’écarquiller dans une expression de surprise apeurée : il semblait aussi stupéfié que Harry par ce que sa main venait de faire, par ce minuscule élan de commisération qu’elle avait trahi.
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