Votre recherche :Personnage :
Rubeus Hagrid — Et vous croyez qu'il est... sage de confier une tâche importante à Hagrid ? [McGonagall]
— Je confierais ma propre vie à Hagrid, assura Dumbledore.
— C'est là que ?... murmura le professeur McGonagall.
— Oui, répondit Dumbledore. Il gardera cette cicatrice à tout jamais.
— Vous ne pourriez pas arranger ça, Dumbledore ?
— Même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Les cicatrices sont parfois utiles. Moi-même, j'en ai une au-dessus du genou gauche, qui représente le plan exact du métro de Londres.
— Dudley, ne touche à rien de ce qu'il te donnera, dit sèchement l'oncle Vernon.
Le géant eut un petit rire narquois.
— Votre gros lard de fils n'a pas besoin d'engraisser davantage, Dursley, ne vous inquiétez pas.
—Vous n'allez pas me dire, rugit Hagrid, que ce garçon, ce garçon ne sait rien sur... sur RIEN ?
Harry pensa qu'il exagérait. Après tout, il était allé à l'école et il avait toujours eu de bonnes notes.
—Je sais quand même certaines choses, dit-il. J'ai fait des mathématiques et tout ça...
— Harry... Tu es un sorcier. [Hagrid]
Un grand silence s'abattit soudain sur la cabane. On n'entendait plus que le bruit de la mer et le sifflement du vent.
— Je suis un quoi ? balbutia Harry.
— Un sorcier, bien sûr, dit Hagrid en s'appuyant contre le dossier du canapé qui craqua et s'écrasa un peu plus sous son poids. Et tu deviendras un sacré bon sorcier dès que tu auras un peu d'entraînement. Avec un père et une mère comme les tiens, ça ne peut pas être autrement.
Hagrid roula le billet et le donna au hibou qui le prit dans son bec, puis il alla ouvrir la porte et jeta l'oiseau au-dehors, en pleine tempête. Il revint ensuite s'asseoir sur le canapé comme si ce qu'il venait de faire n'était pas plus étonnant que de passer un coup de téléphone.
Harry se rendit compte qu'il avait la bouche grande ouverte et il s'empressa de la refermer.
— Et pour finir, quelqu'un l'a fait exploser et on a hérité de toi ! [Pétunia]
Harry était devenu très pâle. Il mit un certain temps à retrouver sa voix.
— Exploser ? Vous m'avez toujours dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture !
— UN ACCIDENT DE VOITURE ? rugit Hagrid, en sursautant si violemment que les Dursley retournèrent se terrer dans un coin de la cabane. Comment un simple accident de voiture aurait-il pu tuer Lily et James Potter ? C'est une insulte ! Un scandale ! Harry Potter ne connaît même pas sa propre histoire, alors que dans notre monde, tous les enfants connaissent son nom !
— Et qu'est-il arrivé à Vol... enfin, je veux dire à Vous-Savez-Qui ?
— Bonne question, Harry. [Hagrid] Il a tout simplement disparu. Il s'est volatilisé la nuit même où il a essayé de te tuer. Ce qui ajoute encore à ta réputation. Qu'est-il devenu, lui qui semblait au sommet de sa puissance ? Mystère. Certains disent qu'il est mort. A mon avis, ce sont des calembredaines. Je ne crois pas qu'il ait eu en lui quelque chose de suffisamment humain pour mourir. D'autres pensent qu'il est toujours quelque part à attendre son heure, mais je n'y crois pas non plus. Ceux qui s'étaient ralliés à lui sont revenus de notre côté. Certains avaient été plongés dans une sorte de transe. Je ne pense pas qu'ils auraient réussi à s'arracher à lui s'il était revenu. La plupart d'entre nous croient qu'il est toujours vivant, mais qu'il a perdu ses pouvoirs. Il est trop faible pour continuer. Il y a en toi quelque chose qui l'a détruit, Harry. Cette nuit-là, il s'est passé un phénomène auquel il ne s'attendait pas. Je ne sais pas ce que c'était, personne ne le sait, mais tu as réussi à le réduire à rien.
Une lueur de respect et de sympathie brillait dans le regard de Hagrid, mais Harry, au lieu de ressentir de la fierté, avait la certitude que tout cela n'était qu'un terrible malentendu. Lui, un sorcier ? Comment serait-ce possible ? Toute sa vie, il avait été brutalisé par Dudley et malmené par l'oncle Vernon et la tante Pétunia. S'il était vraiment un sorcier, pourquoi ne les avait-il pas changés en crapauds chaque fois qu'ils l'enfermaient dans son placard ? S'il avait été capable de vaincre le plus grand sorcier du monde, comment se faisait-il que Dudley ait pu le traiter comme un ballon de football ?
— Hagrid, dit-il, je crois que vous avez fait une erreur. Je ne suis pas un sorcier.
— JE REFUSE DE PAYER UN SOU POUR QU'UN VIEUX CINGLÉ LUI APPRENNE DES TOURS DE MAGIE ! s'écria l'oncle Vernon.
Mais cette fois, il était allé trop loin. Hagrid empoigna son parapluie et le fit tournoyer au-dessus de sa tête.
—JAMAIS PLUS ... INSULTER ... ALBUS ... DUMBLEDORE ... DEVANT ... MOI ...tonna-t-il.
Il abattit le parapluie dans un sifflement et le pointa sur Dudley. Il y eut un éclair violet, une détonation comme un pétard qui explose et un petit cri aigu. Un instant plus tard, Dudley dansait sur place en hurlant de douleur, les mains plaquées sur son volumineux postérieur. Lorsqu'il leur tourna le dos, Harry vit qu'une petite queue de cochon en tire-bouchon lui avait poussé à travers son pantalon.