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Molly Weasley — Fred, à toi maintenant, dit la mère.
— Fred, c'est pas moi, moi, c'est George, dit le garçon. Franchement, tu crois que c'est digne d'une mère de confondre ses enfants ? Tu ne vois pas que je suis George ?
— Désolée, mon chéri.
— C'était pour rire, dit le garçon. En fait, Fred, c'est moi..
— Je ne peux pas rester très longtemps, Maman, dit-il. Je dois aller à l'avant du train, les préfets ont un compartiment réservé.
— Tu es préfet, Percy ? dit l'un des jumeaux avec surprise. Tu aurais dû nous prévenir, on n'en savait rien.
— Attends, je crois bien qu'il nous en a soufflé un mot, une fois, dit l'autre jumeau.
— Peut-être même deux fois.
— Maintenant que tu me le rappelles, je crois même qu'il nous en a parlé pendant une minute entière.
— Et même pendant tout l'été, à bien y réfléchir...
— Ça suffit, dit Percy le préfet.
— Vous deux, vous allez être sages, cette année ! lança-t-elle. Si jamais je reçois un hibou qui me dit que vous avez fait exploser les toilettes...
— Faire exploser les toilettes ? On n'a jamais fait ça.
— Mais c'est une bonne idée. Merci, M'man !
— Le voilà, M'man, regarde, il est là ! dit une petite voix, alors qu'ils franchissaient le
portillon.
C'était Ginny Weasley, la jeune sœur de Ron, mais ce n'était pas Ron qu'elle montrait du doigt.
— Harry Potter ! s'écria-t-elle. Regarde, M'man ! Je le vois !
— Tais-toi un peu Ginny, et ne montre pas du doigt, c'est malpoli.
— Vous êtes la famille de Harry ? dit Mrs Weasley.
— Façon de parler, répliqua l'oncle Vernon. Dépêche-toi, mon garçon, nous n'avons pas que ça à faire.
— Papa adore tout ce que fabriquent les Moldus. Il a un garage plein de ces machins-là. Il les démonte, leur fait subir un tas de sortilèges et les remonte. S’il devait faire une perquisition dans sa propre maison, il serait obligé de se mettre lui-même en prison. Ça rend
ma mère folle de rage.
Mrs Weasley traversa la cour à grands pas, provoquant la panique parmi les poulets. La
petite femme replète au visage bienveillant semblait s’être brusquement transformée en une
tigresse redoutable.
— Aïe ! dit Fred.
— Hou, là, là, dit George.
— Tes fils sont allés chercher Harry chez lui dans cette voiture volante ! s’exclama Mrs
Weasley. Alors, qu’est-ce que tu dis de ça ?
— Vraiment, vous l’avez fait voler ? dit Mr Weasley, très intéressé. Et elle a bien marché ? Je… je veux dire… balbutia-t-il en voyant les yeux de sa femme lancer des éclairs, c’est… c’est très mal, les enfants… Vraiment très mal…
— Mais, chéri, si jamais il se perd, qu’est-ce que nous dirons à son oncle et à sa tante ? [Molly]
— Ils s’en ficheraient complètement, la rassura Harry. Dudley trouverait la plaisanterie excellente si jamais je me perdais dans le conduit d’une cheminée. Ne vous inquiétez pas pour ça.
Lorsque le gobelin eut ouvert le coffre des Weasley, il fut encore plus effaré qu’à son arrivée dans l’Allée des Embrumes. Il ne contenait en effet qu’une toute petite pile de Mornilles d’argent et un seul Gallion d’or. Mrs Weasley regarda dans les coins pour voir s’il ne restait rien d’autre, puis elle ramassa la pile de pièces qu’elle enfouit dans son sac. Harry se sentit encore plus mal à l’aise lorsqu’ils se retrouvèrent devant son propre coffre. Il essaya d’en dissimuler le contenu pendant qu’il se hâtait de remplir une bourse de cuir avec des poignées de pièces.