Votre recherche :Personnage :
Harry Potter Au bout d’un moment, vidé, épuisé, Harry s’assit sur un banc à côté de
Luna.
— Si j’étais à ta place, j’aimerais bien avoir un peu de paix et de tranquillité, dit-elle.
— J’en rêve, répondit-il.
— Je vais distraire leur attention, pendant ce temps-là, tu pourras mettre ta cape, proposa Luna.
Et avant qu’il ait pu ajouter un mot, elle s’écria, l’index pointé vers une fenêtre :
— Oooh, regardez, un Énormus à Babille !
Tous ceux qui l’avaient entendue tournèrent la tête. Harry en profita pour glisser la cape sur lui et se
lever du banc.
— Je vous attends lundi soir à six heures, Potter. Dans mon bureau. Si quelqu’un vous pose la question, vous répondrez que vous prenez des leçons de rattrapage en potions. Quiconque vous aura vu à l’un de mes cours ne saurait nier que vous en ayez grand besoin.
Rogue à Harry à propos du cours d'Occlumancie
Personnages concernés : Severus Rogue, Harry Potter
— Et vous feriez un très grand Auror ! s’écria Slughorn de sa voix tonnante.
— Moi, je ne crois pas que tu devrais être Auror, dit Luna inopinément.
Ils se tournèrent tous vers elle.
— Les Aurors font partie de la conspiration de Rancecroc, je croyais que tout le monde le savait. Ils travaillent de l’intérieur pour abattre le ministère en combinant la magie noire et une maladie des gencives.
Harry éclata de rire en inspirant par le nez la moitié de son hydromel. Rien que pour cela, il valait la peine d’avoir invité Luna.
— Avada Kedavra !
— Expelliarmus !
La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au
centre précis du cercle qu’ils avaient dessiné de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet. Harry vit le jet de lumière verte de Voldemort heurter son propre sort, il vit la
Baguette de Sureau s’envoler très haut, sombre dans le soleil levant, tournoyant sous le plafond enchanté telle la tête de Nagini, virevoltant dans les airs en direction du maître qu’elle ne voulait pas
tuer, celui qui avait fini par prendre pleinement possession d’elle. De sa main libre, Harry, avec l’habileté infaillible de l’attrapeur, saisit la baguette au vol, tandis que Voldemort basculait en arrière,
les bras en croix, les pupilles fendues de ses yeux écarlates se révulsant. Tom Jedusor s’abattit sur le sol dans une fin triviale, le corps faible, ratatiné, les mains blanches et vides, son visage de serpent
dépourvu d’expression, inconscient. Voldemort était mort, tué par son propre maléfice qui avait rebondi sur lui. Harry, les deux baguettes à la main, regarda la dépouille de son ennemi.
— Réfléchissons, dit-il, en imitant Goyle en plein effort de concentration. Heu… première année, tu as sauvé la pierre philosophale des mains de Tu-Sais-Qui.
— Simple coup de chance, dit Harry. Ce n’était pas mon habileté personnelle…
— Deuxième année, l’interrompit Ron, tu as tué le Basilic et anéanti Jedusor.
— Oui, mais si Fumseck n’avait pas été là, je…
— Troisième année, poursuivit Ron en élevant la voix, tu as affronté une centaine de Détraqueurs à la fois…
— Là encore, un coup de chance, si le Retourneur de Temps n’avait…
— L’année dernière, reprit Ron qui criait presque à présent, tu as combattu Tu-Sais-Qui une nouvelle fois…
— Écoutez-moi ! s’exclama Harry, presque avec colère.
Ron et Hermione avaient maintenant un petit rire moqueur.
— Vous m’écoutez, oui ? Ça paraît très bien quand vous en parlez comme ça, mais c’était uniquement de la chance ; la moitié du temps, je ne savais pas ce que je faisais, je n’avais rien prévu, j’ai simplement improvisé comme je le pouvais et j’ai presque toujours eu de l’aide…
Harry jeta subrepticement un regard autour de lui. Un peu plus loin sur sa gauche, Ernie Macmillan fixait son cerceau avec une telle intensité que son visage était devenu tout rouge. On aurait dit qu’il s’apprêtait à pondre un oeuf de la taille d’un Souafle. Harry se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire et contempla à nouveau son cerceau.
Lors du cours de Transplanage
Personnages concernés : Harry Potter, Ernie Macmillan
Un petit homme, les cheveux en épi, vêtu d’une simple robe noire, s’était levé et se tenait à présent devant le corps de Dumbledore. Harry n’entendait pas ce qu’il disait. Des mots étranges leur parvenaient, flottant au-dessus des centaines de têtes rassemblées autour d’eux : « Noblesse d’esprit… Contribution intellectuelle… Grandeur d’âme…» Cela n’avait pas beaucoup de sens et, en tout cas, pas grand rapport avec Dumbledore tel que Harry l’avait connu. Il se souvint tout à coup de ce qu’avait dit un jour Dumbledore après avoir annoncé qu’il allait prononcer quelques mots : « Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! » et une nouvelle fois, il dut réprimer un sourire… Que lui arrivait-il ?
À présent, Rogue se trouvait à nouveau dans le bureau du directeur où Phineas Nigellus revenait
précipitamment dans son tableau.
— Cher directeur ! Ils campent dans la forêt de Dean ! La Sang-de-Bourbe…
— N’utilisez pas ce terme !
— La fille Granger, si vous préférez, a prononcé le nom au moment où elle ouvrait son sac et je l’ai
entendue !
En lettres d’or gravées sur le bois, on pouvait lire :
EN CE LIEU, DANS LA NUIT DU 31 OCTOBRE 1981
LILY ET JAMES POTTER PERDIRENT LA VIE.
LEUR FILS, HARRY, DEMEURE LE SEUL SORCIER
QUI AIT JAMAIS SURVÉCU AU SORTILÈGE DE LA MORT.
CETTE MAISON, INVISIBLE AUX MOLDUS, A ÉTÉ LAISSÉE
DANS SON ÉTAT DE RUINE COMME UN MONUMENT
À LA MÉMOIRE DES POTTER
ET POUR RAPPELER LA VIOLENCE
QUI A DÉCHIRÉ CETTE FAMILLE.
Tout autour de ces mots soigneusement tracés, des inscriptions avaient été ajoutées par d’autres
sorcières et sorciers venus voir l’endroit où le Survivant avait échappé à la mort. Certains avaient
simplement signé de leur nom en Encre Éternelle, d’autres avaient gravé leurs initiales dans le bois,
d’autres encore avaient écrit des messages. Les plus récents, dont l’éclat tranchait sur les autres graffiti
magiques accumulés depuis seize ans, exprimaient tous des pensées semblables.
« BONNE CHANCE, HARRY, OÙ QUE TU SOIS. » « SI TU LIS CECI, HARRY, SACHE QUE
NOUS SOMMES TOUS DERRIÈRE TOI ! » « VIVE HARRY POTTER ! »
— Ils n’auraient pas dû écrire sur la pancarte ! s’indigna Hermione.
Mais Harry la regarda avec un sourire rayonnant.
— Au contraire, c’est une idée formidable. Je suis ravi qu’ils l’aient fait.Quelque part dans l’obscurité, un phénix lançait un chant que Harry n’avait encore jamais entendu : une lamentation déchirante d’une terrible beauté. Comme il lui était déjà arrivé de le ressentir lorsque chantait le phénix, il eut l’impression que la musique ne venait pas de l’extérieur mais qu’elle était en lui : c’était son propre chagrin, transformé par magie en une mélodie, qui s’élevait dans le parc et leur parvenait par les fenêtres du château.
Combien de temps restèrent-ils à l’écouter, il ne le savait pas, il ne savait pas non plus pourquoi entendre ainsi chanter leur chagrin paraissait soulager un peu leur douleur.
Page 7 sur 84
836 résultats