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Hermione Granger — J’ai remarqué que votre gâteau d’anniversaire avait la forme d’un Vif d’or, dit Scrimgeour à Harry. Pour quelle raison ?
Hermione eut un rire moqueur.
— Ça ne peut certainement pas être une allusion au fait que Harry est un remarquable attrapeur, ce serait trop évident, lança-t-elle. Il doit sûrement y avoir un message secret de Dumbledore caché dans la crème Chantilly.
— Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit caché dans la crème, répliqua Scrimgeour, mais un Vif d’or serait certainement une bonne cachette pour dissimuler un petit objet. Vous savez sûrement pourquoi ?
Harry haussa les épaules. Ce fut Hermione qui répondit. Harry pensa que l’habitude de donner les bonnes réponses aux questions était tellement ancrée en elle qu’elle s’était transformée en un besoin irrépressible.
— Parce que les Vifs d’or ont une mémoire tactile, dit-elle.
— Quoi ? s’exclamèrent Harry et Ron d’une même voix.
Tous deux avaient toujours considéré comme négligeables les connaissances d’Hermione en matière de Quidditch.
Scrimgeour se pencha à nouveau et posa le Vif d’or, lentement, délibérément, dans la paume de Harry.
Rien ne se produisit. Lorsque Harry referma les doigts sur le Vif, ses ailes fatiguées battirent un instant puis s’immobilisèrent. Scrimgeour, Ron et Hermione observaient avec des yeux avides la petite balle à moitié cachée, comme s’ils espéraient qu’elle allait se transformer en quelque chose d’autre.
— Voilà qui est spectaculaire, dit froidement Harry.
Ron et Hermione éclatèrent de rire.
— Et ce livre, dit Hermione, Les Contes de Beedle le Barde… Je n’en avais jamais entendu parler !
— Tu n’avais jamais entendu parler des Contes de Beedle le Barde ? s’exclama Ron, incrédule. Tu
plaisantes, ou quoi ?
— Pas du tout ! répondit Hermione, surprise. Tu les connais, toi ?
— Bien sûr que oui !
Harry leva la tête, son attention soudain détournée. Que Ron ait lu un livre inconnu d’Hermione
constituait une situation sans précédent. Ron, cependant, n’en revenait pas de les voir si étonnés.
— On devrait quand même aller se coucher, murmura Hermione. Il ne faudrait pas qu’on se lève
trop tard demain matin.
— Tu as raison, approuva Ron. Un triple meurtre sanglant par la mère du marié jetterait un froid sur
les noces.
— Waow, ajouta-t-il avec des battements de paupières précipités en voyant Hermione s’approcher d’eux à grands pas. Tu es superbe ! [Ron Weasley]
— Ça te surprend toujours, on dirait, répliqua Hermione qui ne put s’empêcher de sourire.
— Vous parlez de Muriel ? demanda George qui émergeait du chapiteau en compagnie de Fred. Elle vient de me faire remarquer que mes oreilles ne sont pas symétriques. Quelle vieille toupie ! En revanche, j’aurais bien voulu que l’oncle Bilius soit encore parmi nous. On rigolait bien, avec lui, aux
mariages.
— Ce ne serait pas celui qui est mort vingt-quatre heures après avoir vu un Sinistros ? interrogea Hermione.
— Oui, il faut dire qu’il était un peu bizarre, vers la fin, admit George.
— Mais avant qu’il devienne dingue, c’était un vrai boute-en-train, dit Fred. Il vidait toute une bouteille de whisky Pur Feu puis se précipitait sur la piste de danse, soulevait sa robe et faisait sortir des
bouquets de fleurs de son…
— Un vrai charmeur, coupa Hermione tandis que Harry éclatait d’un grand rire.
— Il ne s’est jamais marié, je ne sais pas pourquoi, ajouta Ron.
— Tu m’étonnes, répliqua Hermione.
Ron mit un bon moment avant de réussir à extraire sa baguette de sa poche.
— Pas étonnant que je n’arrive pas à la sortir, Hermione, tu as emporté mon vieux jean, il est trop
étroit.
— Oh, crois bien que j’en suis désolée, persifla Hermione.
Tandis qu’elle tirait la serveuse à l’écart de la vitrine, Harry l’entendit marmonner quelque chose sur
l’endroit où Ron pouvait enfoncer sa baguette.
C’était une plaque
prétentieuse, écrite à la main en lettres soigneusement tracées, le genre de chose que Percy Weasley
aurait pu coller sur la porte de sa chambre :
DÉFENSE D’ENTRER
SANS L’AUTORISATION EXPRESSE
DE REGULUS ARCTURUS BLACK
Un sentiment d’excitation s’insinua en lui, mais Harry n’en comprit pas tout de suite la raison. Il lut
à nouveau l’écriteau. Hermione avait déjà descendu une volée de marches.
— Hermione, dit-il, surpris de pouvoir parler d’une voix si calme. Viens voir.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— R.A.B. Je crois que je l’ai trouvé.— Qu’il ait ou non réussi à le détruire, il aurait voulu, de toute façon, le cacher à Voldemort, non ?
Vous vous souvenez de toutes les horreurs dont nous nous sommes débarrassés, la dernière fois que
nous étions ici ? Cette horloge qui jetait des boulons sur tout le monde et ces vieilles robes qui avaient
essayé d’étrangler Ron. Regulus les avait peut-être placées là pour protéger l’endroit où il cachait le
médaillon, même si on ne s’en est pas rendu compte sur le… sur le…
Harry et Ron la regardèrent. Debout sur un pied, l’autre suspendu en l’air, elle avait l’expression
hébétée de quelqu’un qui vient de subir un sortilège d’Amnésie. Ses yeux étaient même devenus
vitreux.
— … sur le moment, acheva-t-elle dans un murmure.
— Quelque chose qui ne va pas ? s’inquiéta Ron.
— Il y avait un médaillon.
— Quoi ? s’exclamèrent Harry et Ron d’une même voix.
— Dans l’armoire vitrée du salon. Personne n’arrivait à l’ouvrir. Et nous… nous…
Harry eut l’impression d’avoir avalé une brique qui lui tombait dans l’estomac. Il se souvint qu’il
avait retourné le médaillon entre ses doigts quand ils se l’étaient passé de main en main, chacun
essayant de l’ouvrir de force. Ils avaient fini par le jeter dans un sac de vieilleries, avec la tabatière
pleine de poudre à Verrue et la boîte à musique qui avait failli endormir tout le monde…
— Voldemort a toujours considéré la vie des elfes de maison indigne de son attention, à la manière des Sang-Pur qui les traitent comme des animaux… Il ne lui serait jamais venu à l’esprit qu’ils puissent posséder des pouvoirs magiques dont il ne disposait pas lui-même.
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