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Harry Potter et les Reliques de la Mort Agité et irritable, Ron avait contracté une manie agaçante qui consistait à
jouer dans sa poche avec le Déluminateur. Hermione en était particulièrement exaspérée car, pour passer
le temps en attendant le retour de Kreattur, elle étudiait Les Contes de Beedle le Barde et n’appréciait
guère que les lumières ne cessent de s’éteindre et de se rallumer.
— Tu vas arrêter ça, oui s’écria-t-elle.
C’était la troisième soirée d’absence de Kreattur et les lumières venaient à nouveau de s’éteindre
dans le salon.
— Désolé, désolé ! répondit Ron en actionnant le Déluminateur pour rallumer les lampes. Je le fais
sans y penser.
— Tu ne pourrais pas trouver quelque chose de plus utile pour t’occuper ?
— Quoi, par exemple ? Lire des contes pour les mômes ?
— Dumbledore m’a légué ce livre, Ron…
— Et moi, il m’a légué le Déluminateur. C’était peut-être pour que je m’en serve !
Une voix sifflante s’éleva alors de l’Horcruxe :
— J’ai vu dans ton coeur et ton coeur est mien.
— Ne l’écoute pas ! lança Harry d’une voix dure. Transperce-le !
— J’ai vu tes rêves, Ronald Weasley, et j’ai vu tes peurs. Tout ce que tu désires est possible, mais
tout ce que tu crains l’est également…
— Transperce-le ! hurla Harry, sa voix résonnant sous le feuillage des arbres.
La pointe de l’épée trembla et Ron fixa les yeux de Jedusor.
— Le moins aimé, depuis toujours, par une mère qui rêvait d’avoir une fille… Le moins aimé,
aujourd’hui, par celle qui préfère ton ami… Toujours en retrait, éternellement dans l’ombre…
— Ron, transperce-le tout de suite ! beugla Harry.
— Sa connaissance de la réalité, cependant, est demeurée tristement incomplète, Harry ! Lorsque quelque chose paraît sans valeur à Voldemort, il ne prend pas la peine de s’y intéresser. Voldemort ne sait rien des elfes de maison, des contes pour enfants, de l’amour, de la loyauté, de l’innocence et il n’y comprend rien.Rien. Le fait qu’ils puissent posséder un pouvoir qui dépasse le sien, un pouvoir hors de
la portée de toute magie, est une vérité qu’il n’a jamais saisie.
— Notre seule chance, c’est d’utiliser des leurres. Même Tu-Sais-Qui ne peut pas se séparer en sept. [Maugrey]
Harry croisa le regard d’Hermione et détourna aussitôt les yeux.
Gabrielle ressemblait à Fleur en miniature. Elle avait onze ans et une longue chevelure d’un blond pur, argenté, qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle adressa à Mrs Weasley un sourire éclatant et la serra dans ses bras, puis lança à Harry un regard de braise en battant des cils. Ginny s’éclaircit bruyamment la gorge.
— Racontez-nous ce qui s’est passé après notre départ, nous n’avons plus eu aucune nouvelle depuis que le père de Ron nous a fait savoir que la famille était en sécurité.
— Eh bien, Kingsley nous a sauvés, répondit Lupin. Grâce à son avertissement, la plupart des invités ont pu transplaner avant l’arrivée des autres.
— Étaient-ce des Mangemorts ou des gens du ministère ? interrogea Hermione.
— Un mélange des deux. En fait, c’est la même chose, maintenant, affirma Lupin. Ils étaient environ une douzaine mais ils ignoraient que tu étais là, Harry. Arthur a entendu une rumeur selon laquelle ils auraient torturé Scrimgeour pour essayer de lui faire dire où tu te trouvais avant de le tuer. Si c’est vrai, il ne t’a pas trahi.
Harry regarda Ron et Hermione. Leur expression reflétait l’effarement mêlé de gratitude qu’il ressentait. Il n’avait jamais beaucoup aimé Scrimgeour mais, si ce que Lupin disait était vrai, sa dernière
action avait été de protéger Harry.
— Quand je me marierai, dit Fred en tirant sur le col de sa propre robe, je ne m’encombrerai pas de toutes ces idioties. Vous pourrez vous habiller comme vous voudrez et je ferai subir à maman le maléfice du Saucisson jusqu’à ce que tout soit terminé.
— Finalement, elle n’a pas été trop terrible, ce matin, dit George. Elle a un peu pleuré parce que Percy ne sera pas là, mais qui a envie de le voir ?
C’était une plaque
prétentieuse, écrite à la main en lettres soigneusement tracées, le genre de chose que Percy Weasley
aurait pu coller sur la porte de sa chambre :
DÉFENSE D’ENTRER
SANS L’AUTORISATION EXPRESSE
DE REGULUS ARCTURUS BLACK
Un sentiment d’excitation s’insinua en lui, mais Harry n’en comprit pas tout de suite la raison. Il lut
à nouveau l’écriteau. Hermione avait déjà descendu une volée de marches.
— Hermione, dit-il, surpris de pouvoir parler d’une voix si calme. Viens voir.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— R.A.B. Je crois que je l’ai trouvé.— Prêt, Duddy ? demanda la tante Pétunia qui vérifiait la fermeture de son sac à main avec une attention maniaque pour éviter de regarder Harry.
Dudley ne répondit pas. Il resta immobile, la bouche légèrement entrouverte, et Harry eut un peu l’impression de voir Graup le géant.
— Severus Rogue, depuis longtemps maître des potions à l’école de sorcellerie de Poudlard, a été promu aujourd’hui au rang de directeur. Cette nomination constitue le changement le plus important parmi ceux intervenus dans la réorganisation du personnel de l’antique établissement. À la suite de la démission de l’ancien professeur d’étude des Moldus, ce poste sera désormais confié à Alecto Carrow, tandis qu’Amycus, le frère de cette dernière, sera chargé de la défense contre les forces du Mal.
« Je me réjouis que l’occasion me soit donnée de maintenir et de perpétuer les plus hautes valeurs et traditions de la sorcellerie…» Comme de commettre des meurtres ou de couper les oreilles des gens,
par exemple ! Rogue, directeur ! Rogue dans le bureau de Dumbledore – par le caleçon de Merlin ! s’exclama soudain Hermione d’une voix perçante qui fit sursauter Harry et Ron.
Elle bondit de sa chaise et se rua hors de la cuisine en criant :
— Je reviens dans une minute !
— Le caleçon de Merlin ? répéta Ron, l’air amusé. Elle doit être dans tous ses états.
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