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Dolores Ombrage — C’est… c’est joli, ça, Dolores, dit-elle en montrant le pendentif qui brillait sur le jabot du
chemisier d’Ombrage.
— Quoi ? répliqua Ombrage d’un ton sec. Elle baissa les yeux.
— Ah oui, c’est un vieux souvenir de famille, expliqua-t-elle, tapotant le médaillon qui pendait sur
son abondante poitrine. Le S est l’initiale de Selwyn… Je suis parente des Selwyn… En fait, il n’y a
guère de familles de Sang-Pur avec lesquelles je n’ai pas de lien de parenté… Dommage, poursuivit-elle,
tandis qu’elle feuilletait le questionnaire rempli par Mrs Cattermole, qu’on ne puisse en dire autant
à votre sujet. Profession des parents : marchands de fruits et légumes.
— Le professeur Ombrage s’est attiré les foudres de notre troupeau de centaures, expliqua Dumbledore. Je crois que toi, tu n’aurais pas commis l’imprudence d’aller dans la Forêt interdite et de traiter de « répugnants hybrides » une horde de centaures furieux.
— Elle a fait ça ? s’étonna Slughorn. Quelle idiote. Je ne l’ai jamais beaucoup aimée.
Entendant Harry pouffer de rire, Dumbledore et Slughorn se tournèrent tous deux vers lui.
— Désolé, dit Harry. Simplement… moi non plus, je ne l’aimais pas beaucoup.
— Je possède le témoignage de Willy Larebrouss, Minerva. Il se trouve qu’il était dans ce bar à ce moment-là. Il portait des bandages partout, c’est vrai, mais son ouïe était intacte, répliqua Ombrage d’un air supérieur. Il a entendu tout ce que Potter a dit et s’est hâté de venir à l’école pour me le répéter.
— Ah, c’est donc pour ça qu’il n’a pas été poursuivi dans l’affaire des toilettes régurgitantes ! lança le professeur McGonagall en haussant les sourcils. Voilà une information intéressante sur la façon dont fonctionne notre système judiciaire !
— L’arme est cachée dans la cabane de Hagrid, c’est cela ? demanda Ombrage, impatiente, à l’oreille de Harry.
— Bien sûr que non, répondit Hermione d’un ton cinglant. Hagrid aurait pu la déclencher accidentellement.
— Oui, dit Ombrage, de plus en plus excitée. Oui, bien sûr, c’était le risque avec cet hybride imbécile.
Dès qu’il eut franchi l’endroit où patrouillait le Patronus en forme de chat, il sentit un changement de température : l’atmosphère devenait tiède, agréable, dans cette partie de la salle. Le Patronus, il en était sûr, était celui d’Ombrage et s’il brillait d’un tel éclat, c’était qu’elle se sentait heureuse ici, dans son élément, appliquant des lois tordues
qu’elle avait elle-même contribué à rédiger.
— Notre nouvelle… directrice - le professeur McGonagall prononça ce mot avec la même expression que celle de la tante Pétunia lorsqu’elle se trouvait confrontée à une tache particulièrement tenace - a demandé aux responsables des maisons de prévenir les élèves que toute tentative de tricherie sera très sévèrement punie car, bien sûr, les résultats de vos examens refléteront le nouveau régime imposé par la direction de l’école…
Le professeur McGonagall laissa échapper un infime soupir. Harry vit frémir les narines de son nez pointu.
— Ce n’est cependant pas une raison pour ne pas donner le meilleur de vous-mêmes. Vous devez d’abord penser à votre propre avenir.
— Avez-vous compris le contenu de mon petit mot, Minerva ? demanda le professeur Ombrage d’un ton mielleux, en oubliant cette fois de tousser.
— Bien sûr que j’ai compris, répliqua le professeur McGonagall, les dents si serrées que sa voix sembla un peu étouffée.
— Dans ce cas, quelque chose m’échappe… J’ai bien peur de ne pas saisir pourquoi vous donnez à Mr Potter de faux espoirs sur…
— De faux espoirs ? répéta le professeur McGonagall en refusant toujours de regarder Ombrage. Il a obtenu des notes élevées dans tous ses examens de défense contre les forces du Mal…
— Je suis profondément navrée d’avoir à vous contredire, Minerva, mais si vous lisez bien mon petit mot, vous verrez que les résultats de Harry dans ma classe ont été très médiocres…
— J’aurais dû me montrer plus explicite, dit le professeur McGonagall en se tournant enfin vers Ombrage pour la regarder droit dans les yeux. Il a obtenu des notes élevées aux examens de défense contre les forces du Mal chaque fois qu’il a eu affaire à un professeur compétent.
— Je veux que vous me fournissiez une potion qui le forcera à me révéler la vérité !
— Je vous ai déjà dit, répondit Rogue avec douceur, qu’il ne me reste plus de Veritaserum. À moins que vous ne souhaitiez empoisonner Potter - et je puis vous assurer qu’une telle tentative m’inspirerait la plus grande sympathie - il m’est impossible de vous aider. Le seul ennui, c’est que la plupart des venins agissent trop vite pour laisser à la victime le temps de dire tout ce qu’elle sait.
— La mort de Cedric Diggory a été un tragique accident, dit-elle d’un ton glacial.
— C’était un meurtre, répliqua Harry.
Il se sentait trembler. Il n’avait quasiment jamais parlé de cela à personne, encore moins à une classe de trente élèves qui le dévoraient des yeux.
— Voldemort l’a tué et vous le savez très bien.
— Oh, bravo ! s’écria le professeur Tofty qui, cette fois encore, lui faisait passer l’épreuve, lorsqu’il repoussa un Épouvantard grâce à un sortilège impeccable. C’est vraiment remarquable ! Eh bien, je crois que ce sera tout, Potter, à moins que…
Il se pencha légèrement en avant.
— J’ai entendu dire par mon très cher ami Tiberius Ogden que vous étiez capable de produire un Patronus ? Si vous voulez tenter un point supplémentaire…
Harry leva sa baguette, fixa Ombrage des yeux et imagina qu’elle était renvoyée.
— Spero Patronum !