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Ron Weasley — J’ai aussi modifié les souvenirs de mes parents pour les convaincre qu’ils s’appellent en réalité Wendell et Monica Wilkins et que la grande ambition de leur vie est d’aller s’installer en Australie, ce qu’ils ont fait, à l’heure qu’il est. Tout cela pour rendre la tâche de Voldemort plus difficile s’il veut les retrouver et les interroger à mon sujet – ou au tien car, malheureusement, je leur ai raconté pas mal de choses sur toi.
En admettant que je survive à la chasse aux Horcruxes, j’irai rejoindre papa et maman pour lever le sortilège. Sinon… je crois que j’ai utilisé un charme suffisamment puissant pour qu’ils puissent vivre heureux et en toute sécurité. Wendell et Monica Wilkins ne savent pas qu’ils ont une fille, tu comprends ?
Les yeux d’Hermione étaient à nouveau embués de larmes. Ron se releva de son lit, la prit encore une fois par les épaules et regarda Harry en fronçant les sourcils, comme pour lui reprocher son manque de tact. Harry ne trouva rien à dire, notamment parce qu’il était très inhabituel que Ron donne des leçons de tact.
— Je… Hermione, je suis désolé… Je ne m’étais… [Harry]
— Pas rendu compte que Ron et moi savons parfaitement ce que nous risquons en t’accompagnant ? Eh bien, oui, nous le savons. Ron, montre à Harry ce que tu as fait.
— Non, il vient de manger, répondit Ron.
— Si je prenais brusquement une épée et que je te la passe au travers du corps, Ron, je n’infligerais aucun dommage à ton âme. [Hermione]
— Ce qui serait pour moi une grande consolation, assura Ron.
Harry éclata de rire.
— J’ai l’impression d’être un elfe de maison, se plaignit Ron à voix basse, en se massant la tête. Sauf que je n’ai pas la satisfaction du travail accompli. Plus vite ce mariage sera terminé, plus je serai content, ajouta-t-il tandis qu’il leur emboîtait le pas en compagnie de Harry.
— Ouais, répondit celui-ci. Nous n’aurons plus rien d’autre à faire qu’à trouver les Horcruxes… Ça ressemblera à des vacances…
— En tout cas, joyeux anniversaire.
— Waoo… C’est vrai, j’avais oublié ! J’ai dix-sept ans !
Harry prit sa baguette posée à côté du lit de camp, la pointa sur le bureau encombré où il avait laissé ses lunettes et prononça la formule :
— Accio lunettes !
Bien qu’elles ne fussent qu’à une trentaine de centimètres de distance, il éprouva une immense satisfaction à les voir filer vers lui, tout au moins jusqu’à l’instant où il les reçut en plein dans l’oeil.
— Joli, ricana Ron.
Ravi que la Trace soit enfin supprimée, Harry envoya les objets de Ron voler à travers la pièce, réveillant Coquecigrue qui s’agita frénétiquement dans sa cage. Il tenta aussi de nouer les lacets de ses baskets par la magie (il fallut plusieurs minutes pour dénouer à la main le noeud qui en résulta) et, pour le simple plaisir, colora d’un bleu vif les robes orange que portaient les joueurs des Canons de Chudley sur les affiches de Ron.
— Si j’étais toi, je fermerais ma braguette à la main, conseilla Ron, qui eut un petit rire moqueur en voyant Harry baisser les yeux pour vérifier.
— Voici ton cadeau. Ouvre-le ici, je ne veux pas que ma mère le voie.
— Un livre ? s’étonna Harry en prenant le paquet rectangulaire. Une petite entorse à la tradition, on dirait ?
— Il ne s’agit pas de n’importe quel livre, dit Ron. C’est de l’or pur : Douze moyens infaillibles de séduire les sorcières. Il explique tout ce qu’on doit savoir sur les filles. Si seulement je l’avais eu l’année dernière, j’aurais su exactement quoi faire pour me débarrasser de Lavande et j’aurais su aussi comment m’y prendre avec… Enfin, bon, Fred et George m’en ont donné un exemplaire et j’y ai appris beaucoup de choses. Tu vas être surpris, ce n’est pas juste une question de baguette magique.
Hermione fit jaillir de l’extrémité de sa baguette des serpentins dorés et violets qui vinrent s’enrouler comme une véritable oeuvre d’art autour des arbres et des buissons.
— Très beau, dit Ron tandis que, d’un dernier mouvement de sa baguette, Hermione colorait d’or les feuilles du pommier sauvage. Tu as vraiment l’oeil pour ces choses-là.
— Merci, Ron ! répondit Hermione, à la fois ravie et un peu perplexe.
Harry se détourna, se souriant à lui-même. Il avait l’étrange impression que, lorsqu’il aurait le temps de le lire, il trouverait un chapitre sur les compliments dans Douze moyens infaillibles de séduire les sorcières.
— Avez-vous l’intention de faire carrière dans la justice magique, Miss Granger ? interrogea Scrimgeour.
— Non, pas du tout, répliqua Hermione. J’espère plutôt pouvoir faire un peu de bien dans le monde !
Ron éclata de rire.
— Dumbledore a dû avoir des milliers d’élèves, insista Scrimgeour. Pourtant vous êtes tous les trois les seuls dont il se souvienne dans son testament. Pour quelles raisons ? Quel usage pensait-il que vous feriez de ce Déluminateur, Mr Weasley ?
— Il pensait que j’éteindrais les lumières, j’imagine, grommela Ron. À quoi ça peut servir d’autre ?
— J’ai remarqué que votre gâteau d’anniversaire avait la forme d’un Vif d’or, dit Scrimgeour à Harry. Pour quelle raison ?
Hermione eut un rire moqueur.
— Ça ne peut certainement pas être une allusion au fait que Harry est un remarquable attrapeur, ce serait trop évident, lança-t-elle. Il doit sûrement y avoir un message secret de Dumbledore caché dans la crème Chantilly.
— Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit caché dans la crème, répliqua Scrimgeour, mais un Vif d’or serait certainement une bonne cachette pour dissimuler un petit objet. Vous savez sûrement pourquoi ?
Harry haussa les épaules. Ce fut Hermione qui répondit. Harry pensa que l’habitude de donner les bonnes réponses aux questions était tellement ancrée en elle qu’elle s’était transformée en un besoin irrépressible.
— Parce que les Vifs d’or ont une mémoire tactile, dit-elle.
— Quoi ? s’exclamèrent Harry et Ron d’une même voix.
Tous deux avaient toujours considéré comme négligeables les connaissances d’Hermione en matière de Quidditch.
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