Votre recherche :Personnage :
Fleur Delacour — Le mariage de Bill et de Fleur, tu te souviens ? [Ron]
Harry le regarda, surpris. L’idée que quelque chose d’aussi normal qu’un mariage puisse encore exister lui paraissait incroyable et merveilleux à la fois.
Luna, emmitouflée dans un manteau de Fleur, s’accroupit et posa tendrement les doigts sur les paupières de l’elfe qu’elle abaissa sur son regard vitreux.
— Voilà, dit-elle avec douceur. Maintenant, c’est comme s’il dormait.
Maugrey sortit alors de sous sa cape un flacon rempli d’une substance qui ressemblait à de la boue. Il n’eut pas besoin d’ajouter un mot. Harry comprit aussitôt le reste du plan.
— Non ! s’écria-t-il, sa voix résonnant dans toute la cuisine. Pas question !
— Je les avais prévenus que tu réagirais comme ça, dit Hermione en prenant un petit air supérieur.
— Si vous croyez que je vais laisser six personnes risquer leur vie…
— Comme si c’était une nouveauté pour nous, lança Ron.
— Prendre mon apparence, c’est très différent…
— Oh, tu sais, Harry, personne ici n’en a très envie, dit Fred avec sérieux. Imagine que quelque chose se passe mal et que nous soyons tous condamnés à rester à jamais des petits imbéciles binoclards et maigrichons.
Harry n’eut pas le moindre sourire.
— Vous ne pourrez pas y arriver si je ne coopère pas. Il faudrait que je vous donne des cheveux.
— En effet, voilà qui démolit complètement notre plan, dit George. Il est bien évident qu’il nous sera impossible de te prendre des cheveux si tu ne coopères pas.
— Ah oui, à treize contre un, et en plus quelqu’un qui n’a pas le droit d’utiliser la magie, nous n’avons aucune chance, remarqua Fred.
— Très drôle, répliqua Harry. Vraiment très amusant.
— S’il faut recourir à la force, nous le ferons, grogna Maugrey.
— J'espère que nous nous reverrons, dit Fleur en lui tendant la main. Je voudrais trouver un travail ici pour améliorer mon anglais.
— Il est déjà très bon, assura Ron d'une voix un peu étranglée.
— J'ai encore du mal avec les h aspirés... dit Fleur en lui adressant un grand sourire.
Monsieur Delacour était loin d’avoir le charme de son épouse. Il avait une tête de moins qu’elle, une silhouette très enveloppée et une barbichette noire et pointue, mais il semblait d’une bonne nature. Chaussé de bottes à talons hauts, il s’avança d’un pas bondissant vers Mrs Weasley et l’embrassa deux fois sur chaque joue, la laissant dans un état de grande confusion.
— Il ne fallait pas vous donner tant de mal, déclara-t-il d’une voix grave. Fleur nous a expliqué que vous avez eu un gros travail. Beaucoup de « ardoueurk », comme on dit chez vous.
Gabrielle ressemblait à Fleur en miniature. Elle avait onze ans et une longue chevelure d’un blond pur, argenté, qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle adressa à Mrs Weasley un sourire éclatant et la serra dans ses bras, puis lança à Harry un regard de braise en battant des cils. Ginny s’éclaircit bruyamment la gorge.
Lorsqu’ils s’assirent à table pour le déjeuner, ils portaient tous de nouveaux pulls, à l’exception de Fleur (pour qui, semblait-il, Mrs Weasley n’avait pas voulu gaspiller sa laine)
— Qu’est-ce que ça peut me faire, son physique ? Je suis suffisamment belle pour deux, il me semble !
Fleur à propos de Bill et de son attaque par Greyback
Personnages concernés : Fleur Delacour, Bill Weasley
Jamais encore il n’avait assisté à un mariage, il ne pouvait donc pas savoir en quoi les célébrations des sorciers différaient de celles des Moldus mais il était quasiment sûr que, chez ces derniers, on ne voyait pas de pièce montée ornée de deux petits phénix qui s’envolaient lorsqu’on coupait le gâteau, ni de bouteilles de champagne passant toutes seules parmi la foule des invités. À mesure que le soir tombait et que les papillons de nuit commençaient à s’engouffrer sous le dais, éclairé à présent par des lanternes flottantes, les réjouissances devenaient de plus en plus débridées. Fred et George avaient disparu depuis longtemps dans l’obscurité en compagnie de deux cousines de Fleur. Charlie, Hagrid et un petit sorcier trapu coiffé d’un canotier violet chantaient Odo le héros dans un coin.
Se faufilant dans la foule pour échapper à un oncle de Ron, manifestement ivre, qui se demandait
s’il n’était pas son fils.
— C’est un garçon ! Nous l’avons appelé Ted, comme le père de Dora !
Hermione poussa un cri perçant.
— Que… Tonks ? Tonks a eu son bébé ?
— Oui, oui, elle a eu son bébé ! hurla Lupin.
Des exclamations de joie et des soupirs de soulagement s’élevèrent tout autour de la table.
Hermione et Fleur lancèrent d’une petite voix aiguë : « Félicitations ! » et Ron ajouta : « Nom d’une
gargouille, un bébé ! » comme s’il n’avait jamais entendu parler d’une chose pareille.
— Oui… Oui… un garçon, répéta Lupin qui semblait ébloui par son propre bonheur.