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Zacharias Smith Ginny et Demelza marquèrent chacune un but, donnant ainsi aux supporters rouge et or une occasion de hurler leur joie. Puis Cadwallader égalisa avec un nouveau but mais Luna ne semblait pas l’avoir remarqué. Elle paraissait se désintéresser de choses aussi bassement matérielles que le score et s’efforçait plutôt d’attirer l’attention de la foule sur la forme particulière d’un nuage ou sur l’éventualité que Zacharias Smith, qui n’avait pas réussi jusqu’à présent à conserver le Souafle plus d’une minute, soit atteint d’une maladie appelée la « perdantinite ».
— J’ai aperçu Stan Rocade… Vous savez, celui qui conduisait le Magicobus. Et j’ai essayé de le désarmer au lieu de… Il n’est pas conscient de ses actes, vous comprenez ? Il a dû subir le sortilège de l’Imperium !
Lupin parut effaré.
— Harry, le temps du sortilège de Désarmement est révolu ! Ces gens essayent de te capturer pour te tuer ! Tu peux au moins les stupéfixer si tu ne veux pas les tuer !
— Nous étions à des centaines de mètres d’altitude ! Stan n’est plus lui-même, si je l’avais stupéfixé, il serait tombé et serait mort aussi sûrement que si j’avais employé Avada Kedavra ! Expelliarmus m’a permis d’échapper à Voldemort, il y a deux ans, ajouta Harry d’un ton de défi.
Lupin lui rappelait Zacharias Smith le ricaneur, l’élève de Poufsouffle qui se moquait de Harry parce qu’il voulait enseigner le sortilège de Désarmement à l’armée de Dumbledore.
— En effet, Harry, dit Lupin, qui avait du mal à se contenir, et de nombreux Mangemorts en ont été témoins ! Pardonne-moi, mais c’était une réaction très inhabituelle pour quelqu’un qui se trouve sous la menace d’une mort imminente. Faire la même chose ce soir, devant des Mangemorts qui avaient assisté à la scène la première fois, ou qui en avaient entendu parler, équivalait à un suicide !
— Alors, vous pensez que j’aurais dû tuer Stan Rocade ? répliqua Harry avec colère.
— Bien sûr que non, reprit Lupin. Mais les Mangemorts – et en fait, quasiment tout le monde ! – se seraient attendus à ce que tu contre-attaques ! Expelliarmus est un sortilège utile, Harry, mais apparemment, les Mangemorts pensent que c’est ta signature et je te conjure de les démentir !
En entendant Lupin, Harry se sentit stupide, mais il restait encore en lui une trace de défi.
— Je n’ai pas l’intention de faire exploser les gens qui se trouvent sur mon chemin, simplement parce qu’ils sont là, dit-il. Ça, c’est le travail de Voldemort.
— OUAIS ! hurla-t-il.
Il exécuta un demi-tour et redescendit en piqué, levant la main qui tenait le Vif d’or. Lorsque la foule comprit ce qui venait de se passer, une immense clameur s’éleva dans le stade, couvrant le bruit du sifflet qui signalait la fin du match.
— Ginny, où vas-tu ? s’écria Harry, coincé par les autres joueurs qui l’étreignaient en plein vol, mais Ginny leur passa devant et poursuivit sa course jusqu’à l’estrade du commentateur qu’elle percuta de plein fouet dans un fracas assourdissant. Tandis que des cris et des rires fusaient des tribunes, le reste de l’équipe de Gryffondor atterrit devant les débris de bois sous lesquels Zacharias remuait faiblement. Harry entendit Ginny déclarer d’un ton dégagé à un professeur McGonagall très en colère :
— Désolée, professeur, j’ai oublié de freiner.
Éclatant de rire, Harry se dégagea des autres joueurs
— Oh, je viens juste d’échapper à… je veux dire, je viens de quitter Cormac, répondit-elle. Sous la branche de gui, ajouta-t-elle en guise d’explication devant le regard interrogateur de Harry.
— Ça t’apprendra à venir avec lui, dit-il d’un ton grave.
— J’ai pensé qu’il agacerait Ron plus que les autres, expliqua Hermione, la voix dénuée de toute passion. Pendant un moment, j’avais songé à Zacharias Smith mais tout bien considéré…
— Tu as envisagé de sortir avec Smith ? s’exclama Harry, révolté.
— Oui, et je commence à regretter de ne pas l’avoir choisi. À côté de McLaggen, Graup a l’air d’un gentleman. Viens, allons par là, on pourra le voir venir, il est tellement grand…
— Bien, dit-il en demandant leur attention, j’ai pensé que ce soir, nous devrions revoir tout ce que nous avons fait jusqu’à maintenant, puisque c’est notre dernière réunion avant les vacances et qu’il ne servirait à rien de commencer quelque chose de nouveau à la veille d’une interruption de trois semaines.
— On ne va rien faire de nouveau ? protesta Zacharias Smith dans un murmure de mauvaise humeur assez sonore pour être entendu dans toute la salle. Si j’avais su, je ne serais pas venu.
— Dans ce cas, on regrette tous beaucoup que Harry ne t’ait pas prévenu à temps, dit Fred à haute voix.