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Albus Dumbledore — Monsieur, dit-il. Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? [Harry]
—C'est ce que tu viens de faire, mais tu peux recommencer, si tu veux. [Dumbledore]
— Et vous, qu'est-ce que vous voyez quand vous regardez le miroir ?
— Moi ? Je me vois avec une bonne paire de chaussettes de laine à la main.
Harry ouvrit des yeux ébahis.
— On manque toujours de chaussettes. Noël vient de passer et je n'en ai même pas eu une seule paire. Les gens s'obstinent à m'offrir des livres.
Lorsqu'il eut rejoint son lit, Harry se demanda si Dumbledore lui avait bien répondu la vérité. Mais après tout, c'était peut-être une question un peu trop personnelle.
— Quelques cadeaux de la part de tes amis et admirateurs, dit Dumbledore, Ce qui s'est passé
dans les sous-sols du château, entre Quirrell et toi, est un secret absolu, par conséquent, toute l'école est au courant. Je crois que ce sont tes amis Fred et George Weasley qui t'ont envoyé un siège de toilettes en pensant que ça t'amuserait. Mais Madame Pomfresh a trouvé que ce ne serait peut-être pas très hygiénique et elle l'a confisqué.
— Tu peux l'appeler Voldemort, Harry. Nomme toujours les choses par leur nom. La peur d'un
nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même.
— La vérité. Elle est toujours belle et terrible, c'est pourquoi il faut
l'aborder avec beaucoup de précautions.
— Ta mère est morte pour te sauver la vie. S'il y a une chose que Voldemort est incapable de comprendre, c'est l'amour. Il ne s'est jamais rendu compte qu'un amour aussi fort que celui que ta mère avait pour toi laisse sa marque. Pas une cicatrice, ou un signe visible... Avoir été aimé si profondément te donne à jamais une protection contre les autres, même lorsque la personne qui a manifesté cet amour n'est plus là. Cet amour reste présent dans ta chair. Quirrell était plein de haine, de cupidité, d'ambition, il partageait son âme avec Voldemort et c'est pour cela qu'il ne supportait pas de te toucher. Toucher quelqu'un qui a été marque par quelque chose d'aussi beau ne pouvait susciter en lui que de la souffrance.
— Quirrell a dit que Rogue...
— Le professeur Rogue.
— C'est ça, lui... Quirrell a dit que s'il me détestait, c'était parce qu'il détestait aussi mon père.
C'est vrai ?
— En effet, ils se haïssaient cordialement. Un peu comme toi et Mr Malefoy. Et ton père a fait
quelque chose qu'il n'a jamais pu lui pardonner.
— Quoi ?
— Il lui a sauvé la vie.
— Comment ?
— Oui, dit Dumbledore d'un air rêveur. C'est curieux comme les gens réagissent, n'est-ce
pas ? Le professeur Rogue ne supportait pas d'avoir une dette envers ton père... Je suis sûr
que s'il a fait tant d'efforts pour te protéger, cette année, c'est parce qu'il a pensé qu'ainsi ton
père et lui seraient quittes. Alors, il pourrait continuer à haïr son souvenir en paix...
Harry essaya de comprendre ce que Dumbledore venait de lui dire, mais il eut mal à la tête,
et il laissa tomber.
— Je suis content que tu m'aies posé cette question. C'était une de mes idées les plus brillantes, ce qui n'est pas peu dire, entre nous... Seul quelqu'un qui désirait trouver la
Pierre—la trouver, pas s'en servir—pourrait la prendre, les autres ne verraient que leur reflet fabriquer de l'or et boire l'élixir de longue vie. Mon intelligence me surprend moi-même, parfois...
— Si tu entamais ces friandises ? Ah, les Dragées surprises de Bertie Crochue ! Un jour, quand j'étais jeune, j'en ai trouvé une qui avait le goût de poubelle. Depuis, j'ai peur d'en manger, mais toi, ne t'en prive surtout pas ! Enfin, je pense que je ne risque rien avec un caramel.
Il sourit et mit la dragée d'un brun doré dans sa bouche. Puis il se mit à tousser.
— Quelle horreur ! De la cire des oreilles !
— Alors, la Pierre n'existe plus ? dit Ron lorsque Harry eut terminé. Et Flamel va mourir ?
— C'est ce que je lui ai dit, mais Dumbledore m'a répondu... Comment c'était, déjà ? Ah oui, « pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une grande aventure de plus ».
— J'ai toujours dit qu'il était cinglé, remarqua Ron qui semblait impressionné de voir à quel point son héros était fou.
— Une autre année se termine, dit joyeusement Dumbledore, et je vais encore vous importuner avec des bavardages de vieillard avant que nous entamions enfin ce délicieux festin. Quelle année ! Fort heureusement, vos têtes sont un peu plus remplies qu'auparavant... et vous avez
tout l'été pour les vider à nouveau en attendant le début de l'année prochaine...
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