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Bellatrix Lestrange — Espèce de sale petit singe ! brailla Bellatrix. Comment oses-tu désarmer une sorcière, comment
oses-tu défier tes maîtres ?
— Dobby n’a pas de maître ! répliqua l’elfe d’une voix aiguë. Dobby est un elfe libre et Dobby est
venu sauver Harry Potter et ses amis !
— Et avec tout ça, nous sommes censés croire que Dumbledore ne t’a jamais soupçonné ? demanda Bellatrix. Il n’a aucune idée de ta véritable allégeance, il continue aveuglément à te faire confiance ?
— J’ai bien joué mon rôle, répondit Rogue. Et tu oublies la plus grande faiblesse de Dumbledore : il voit toujours les gens meilleurs qu’ils ne sont.
— Madame Lestrange, murmura Tom.
Au passage d’Hermione, il inclina la tête avec servilité.
— Bonjour, dit Hermione.
Quand Harry se glissa silencieusement devant le bar, portant toujours Gripsec sous la cape, il vit une expression de surprise sur le visage de Tom.
— Trop polie, murmura Harry à l’oreille d’Hermione lorsqu’ils sortirent dans la petite cour de l’auberge. Il faut traiter les gens comme des détritus.
— D’accord, d’accord !
— On s’en fiche de ce que vous permettez, Minerva McGonagall. Votre époque est terminée. C’est nous qu’on commande, maintenant, et vous serez de mon côté ou alors vous le payerez cher.
Et il lui cracha à la figure.
Harry se débarrassa de la cape, leva sa baguette et dit simplement :
— Vous n’auriez pas dû faire ça.
Au moment où Amycus pivotait sur ses talons, Harry s’écria :
— Endoloris !
[...]
— Je comprends ce que Bellatrix voulait dire, commenta Harry, le sang battant dans sa tête, il faut vraiment vouloir la souffrance de l’autre.
— Potter ! murmura le professeur McGonagall, une main contre son coeur. Potter… Vous êtes ici ! Que… Comment…
Elle s’efforça de reprendre contenance.
— Potter, c’était idiot !
— Il vous a craché dessus, dit Harry.
— Potter, je… C’était très… chevaleresque de votre part… mais vous rendez-vous compte de…
— Oui, parfaitement, assura Harry.
L’attention de Harry fut détournée par un sortilège de Mort
qui passa à deux centimètres de Ginny et faillit la tuer…
Il changea alors de direction, se précipitant vers Bellatrix plutôt que Voldemort, mais à peine avait-il
fait quelques pas qu’il fut poussé de côté.
— PAS MA FILLE, ESPÈCE DE GARCE !
Tout en courant, Mrs Weasley se débarrassa de sa cape pour avoir les mains plus libres. Bellatrix
pivota sur ses talons et éclata d’un grand rire en voyant sa nouvelle adversaire.
— ÉCARTEZ-VOUS ! cria Mrs Weasley aux trois filles.
Dans un grand mouvement de baguette, elle engagea le combat. Harry regarda avec un mélange de
terreur et d’allégresse la baguette magique de Molly Weasley tournoyer, cingler, fendre l’air. Le sourire
de Bellatrix Lestrange s’évanouit, se transformant en rictus. Des traits de lumière jaillissaient des deux
baguettes, le sol autour des deux sorcières était brûlant, craquelé. Les deux femmes se livraient un duel
à mort.
— Non ! s’exclama Mrs Weasley lorsque plusieurs élèves se ruèrent à sa rescousse. Reculez !
Reculez ! Elle est à moi ! [...]
— Qu’arrivera-t-il à tes enfants quand je t’aurai tuée ? railla Bellatrix, aussi démente que son
maître, faisant des bonds pour éviter les maléfices qui dansaient autour d’elle. Quand maman sera partie
de la même manière que Freddie ?
— Tu… ne… toucheras… plus jamais… à nos… enfants ! hurla Mrs Weasley.
Bellatrix éclata de rire, du même rire exultant qu’avait eu son cousin Sirius avant de basculer en
arrière à travers le voile, et soudain Harry sut ce qui allait se produire.
Le maléfice de Molly passa sous le bras tendu de Bellatrix et la frappa en pleine poitrine, juste au dessus
du coeur.
Le sourire jubilant de Bellatrix se figea, ses yeux semblèrent sortir de leurs orbites. En une fraction
de seconde, elle comprit ce qui était arrivé, avant de basculer et de s’abattre sur le sol. Des rugissements
s’élevèrent de la foule et Voldemort poussa un cri. [...]
La fureur de
Voldemort en voyant tomber son dernier et meilleur lieutenant avait explosé avec la puissance d’une
bombe.
Lorsqu’ils avancèrent le long de la rue, les mendiants aperçurent Hermione et semblèrent disparaître devant elle, tirant leur capuchon sur leur visage, fuyant aussi vite qu’ils le pouvaient. Hermione les regarda avec curiosité, jusqu’à ce que l’homme au bandage ensanglanté vienne d’un pas chancelant lui barrer le chemin.
— Mes enfants ! mugit-il en pointant le doigt sur elle. Il y avait un accent de détresse dans sa voix éraillée, haut perchée.
— Où sont mes enfants ? Qu’a-t-il fait d’eux ? Vous le savez, vous le savez !
— Je… en fait, je…, balbutia Hermione.
L’homme se jeta sur elle, essayant de la prendre à la gorge. Un éclair rouge jaillit aussitôt, accompagné d’un bang !, et il fut projeté à terre, inconscient. Ron resta figé, sa baguette toujours tendue devant lui, une expression d’horreur perceptible derrière sa barbe.
— Harry Potter, dit-il très doucement.
Sa voix aurait pu se confondre avec le crépitement du feu.
— Le Survivant.
Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient. Tout attendait autour d’eux. Hagrid se débattait
et Bellatrix haletait. Inexplicablement, Harry songea à Ginny, à son regard flamboyant, à la sensation de
ses lèvres contre les siennes…
Voldemort avait levé sa baguette, la tête toujours penchée de côté, comme un enfant en proie à la
curiosité, se demandant ce qui arriverait s’il poussait les choses plus loin. Harry soutenait le regard des
yeux rouges. Il voulait que tout se passe vite, pendant qu’il pouvait encore tenir debout, avant qu’il ne
perde le contrôle de lui-même, avant qu’il ne trahisse sa peur…
Il vit alors la bouche remuer, puis il y eut un éclair de lumière verte et tout disparut.
— Tu demandes pourquoi je n’ai pas essayé de le retrouver quand il a disparu. Pour la même raison qu’Avery, Yaxley, les Carrow, Greyback, Lucius – il inclina légèrement la tête vers Narcissa – et bien d’autres qui, eux non plus, n’ont pas cherché à le retrouver. Je le croyais fini. Je ne suis pas fier de l’avouer, je me suis trompé, mais c’est ainsi… S’il ne nous avait pas pardonné, à nous qui avions perdu foi à cette époque, il ne lui serait resté que très peu de fidèles.
— Il m’aurait eue moi ! dit Bellatrix avec passion. Moi qui ai passé tant d’années à Azkaban pour lui !
— Oui, en effet, c’est admirable, répondit Rogue d’une voix teintée d’ennui. Bien sûr, tu ne lui as pas été très utile en prison mais le geste était beau, sans nul doute…
— Je vous demande cette grande et unique faveur, Severus, car la mort vient à moi aussi sûrement que les Canons de Chudley arriveront derniers du championnat cette année. Je dois vous avouer que je préférerais une sortie rapide et indolore plutôt que longue et répugnante si, par exemple, Greyback s’en mêlait – j’ai entendu dire que Voldemort l’avait pris à son service ? Ou encore, si j’avais affaire à cette chère Bellatrix qui aime bien jouer avec la nourriture avant de la manger.
Une haine telle qu’il n’en avait jamais ressenti auparavant monta en lui. Il bondit hors de sa cachette et lança :
— Endoloris !
Bellatrix poussa un cri. Le maléfice l’avait jetée à terre mais elle ne se tortilla pas en hurlant de douleur, comme l’avait fait Neville. [...]
— C’est la première fois que tu lances un Sortilège Impardonnable, n’est-ce pas, mon garçon ? hurla-t-elle.
Elle avait renoncé à sa voix de bébé.
— Il faut vraiment vouloir la souffrance de l’autre, Potter ! Et y prendre plaisir. La juste et sainte colère n’aura pas beaucoup d’effet sur moi.