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Hermione Granger Harry lança à Hermione un regard en biais.
— Tu sais ce que ça me rappelle ?
— Non, quoi ?
— La marque des Mangemorts. Il suffit que Voldemort touche l’une d’elles pour que toutes les autres marques deviennent douloureuses. Ils savent alors qu’ils doivent le rejoindre.
— En fait… oui, admit Hermione à voix basse. C’est ce qui m’a donné l’idée… Mais tu auras quand même remarqué que j’ai gravé les chiffres sur des morceaux de métal pas sur la peau.
— Oui… Je préfère ta méthode, dit Harry avec un sourire en glissant son Gallion dans sa poche. Le seul ennui, avec ces pièces, c’est qu’on risque de les dépenser par inadvertance.
— Aucun danger, dit Ron qui contemplait son propre Gallion d’un air un peu triste. Je n’ai aucun vrai Gallion avec lequel je puisse le confondre.
— Tu as très bien entendu. Je t’ai vu. Tu as versé un liquide dans le verre de Ron. Tu as encore la bouteille dans ta main droite !
— Je ne sais pas de quoi tu parles, répliqua Harry, glissant en hâte le flacon dans sa poche.
— Ron, je te préviens, ne bois pas ça ! répéta Hermione, alarmée, mais Ron prit son verre et le vida d’un trait.
— Arrête de me donner des ordres, Hermione, dit-il. Elle parut scandalisée. Se penchant vers Harry pour que personne d’autre ne l’entende, elle chuchota à son oreille :
— Tu pourrais être renvoyé pour ça. Je ne t’aurais jamais cru capable d’une chose pareille, Harry !
— Écoutez-moi l’experte ! répondit-il dans un murmure. Tu n’as pas jeté d’autres sortilèges de Confusion ces temps derniers ?
— Je sais, soupira Ron qui la serra contre lui. Mais tu sais bien ce qu’il dirait s’il était là ?
— Vi… Vigilance constante, répondit Hermione en s’essuyant les yeux.
— Exactement, approuva Ron avec un hochement de tête. Il nous dirait de tirer les leçons de ce qui lui est arrivé. Et la leçon que j’ai tirée c’est de ne jamais faire confiance à ce lamentable petit trouillard de Mondingus.
JAMES POTTER, NÉ LE 27 MARS 1960,
MORT LE 31 OCTOBRE 1981
LILY POTTER, NÉE LE 30 JANVIER 1960,
MORTE LE 31 OCTOBRE 1981
LE DERNIER ENNEMI QUI SERA DÉTRUIT, C’EST LA MORT
Harry lut lentement ces mots, comme si c’était sa seule et unique chance d’en comprendre le sens, et
prononça la citation à haute voix :
— Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort…
Une horrible pensée lui vint alors en tête, accompagnée d’une sorte de panique.
— Ce ne serait pas une idée de Mangemort ? Pourquoi cette phrase est-elle écrite ici ?
— Ça ne veut pas dire vaincre la mort à la manière des Mangemorts, Harry, répondit Hermione
d’une voix douce. Ça signifie… enfin, tu comprends… vivre au-delà de la mort. Vivre après la mort. — Après ton départ, dit-il à voix basse, soulagé que Ron se soit caché le visage, elle a pleuré
pendant une semaine. Sans doute davantage, mais elle ne voulait pas que je m’en aperçoive. Pendant
longtemps, le soir, nous ne nous sommes pas adressé la parole. Sans toi…
Il ne put achever sa phrase. C’était seulement maintenant, avec le retour de Ron, que Harry réalisait
pleinement ce que leur avait coûté son absence.
— Elle est comme une soeur pour moi, poursuivit-il. Je l’aime à la manière d’une soeur et je pense
qu’elle ressent la même chose de son côté. C’est comme ça depuis toujours. Je croyais que tu le savais.
— Et quel message voudriez-vous transmettre à Harry si vous étiez sûr qu’il nous écoute,
Romulus ?
— Je voudrais lui assurer que nous sommes de tout coeur avec lui, répondit Lupin.
Il hésita légèrement puis ajouta :
— Je lui conseillerais aussi de suivre son instinct, qui est excellent et qui lui indique presque
toujours la bonne voie.
Harry regarda Hermione. Elle avait les larmes aux yeux.
— Presque toujours la bonne voie, répéta-t-elle.
— Madame Lestrange, murmura Tom.
Au passage d’Hermione, il inclina la tête avec servilité.
— Bonjour, dit Hermione.
Quand Harry se glissa silencieusement devant le bar, portant toujours Gripsec sous la cape, il vit une expression de surprise sur le visage de Tom.
— Trop polie, murmura Harry à l’oreille d’Hermione lorsqu’ils sortirent dans la petite cour de l’auberge. Il faut traiter les gens comme des détritus.
— D’accord, d’accord !
— Tu crois que j’aurai plus de chance à la cinquante-septième fois ? demanda Harry d’un ton amer.
— De la chance, répéta soudain Ron. Harry, voilà la solution… Arrange-toi pour avoir de la chance !
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— C’est simple : utilise ta potion !
— Ron… voilà la bonne idée ! s’exclama Hermione qui paraissait stupéfaite. Bien entendu ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ?
Harry les regarda tous les deux.
— Felix Felicis ? dit-il. Je ne sais pas… Je la mettais de côté pour…
— Pour quoi ? demanda Ron, incrédule.
— Qu’y a-t-il de plus important que ce souvenir ? interrogea Hermione.
Harry ne répondit pas. L’image du petit flacon doré avait flotté dans un coin de sa tête pendant un certain temps. De vagues plans informulés, concernant la séparation de Ginny d’avec Dean et la joie de Ron de voir qu’elle avait trouvé un nouveau petit ami, avaient mijoté dans les profondeurs de son cerveau sans remonter à la surface, sauf dans ses rêves ou dans les brumes d’un demi-sommeil, avant de se réveiller…
— ...À contrecoeur, la
Mort lui tendit alors sa propre Cape d’Invisibilité. [Hermione lisant le conte des Trois Frères]
— La Mort a une cape d’invisibilité ? l’interrompit Harry.
— Pour s’approcher des gens sans être vue, expliqua Ron. Parfois, elle en a assez de se précipiter
sur ses victimes en agitant les bras et en poussant des cris…
— Très bien, dit Hermione, déconcertée. Admettons que la cape existe… Mais la pierre, Mr Lovegood ? Ce que vous appelez la Pierre de Résurrection ?
— Et alors ?
— Eh bien, comment pourrait-elle exister ?
— Prouvez-moi plutôt qu’elle n’existe pas, rétorqua Xenophilius.
Hermione parut scandalisée.
— Enfin, voyons… je suis désolée, mais c’est complètement ridicule ! Comment voulez-vous que je puisse prouver qu’elle n’existe pas ? Vous voudriez peut-être que… que je ramasse toutes les pierres du monde et que je les soumette à des tests ? Si on va par là, on peut affirmer que toute chose existe s’il suffit pour y croire que personne n’ait jamais réussi à démontrer qu’elle n’existait pas !
— Oui, on peut, assura Xenophilius. Je suis content de voir que votre esprit commence à s’ouvrir.
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