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Harry Potter à l'École des SorciersChapitre 12 - Le Miroir du Riséd La veille de Noël, Harry se coucha en pensant au lendemain. Ce serait une bonne journée et il y aurait un réveillon, mais il ne s'attendait pas à recevoir de cadeaux. Lorsqu'il s'éveilla, cependant, il aperçut un petit tas de paquets au pied de son lit.
— Joyeux Noël, dit Ron d'une voix ensommeillée tandis que Harry s'extrayait du lit et passait sa robe de chambre.
— Toi aussi, dit Harry. Tu te rends compte ? J'ai des cadeaux !
Il n'y avait plus qu'un seul paquet à ouvrir. Harry déchira le papier et un morceau de tissu très léger, d'une teinte argentée, glissa sur le sol où il forma un petit tas aux reflets luisants. Ron en resta bouche bée.
— J'ai entendu parler de ça, dit-il d'une voix sourde. Si c'est ce que je crois... Il n'en existe pas beaucoup et c'est vraiment précieux...
— Qu'est-ce que c'est ?
Harry ramassa le morceau de tissu brillant. En le prenant entre ses doigts, il eut l'impression de toucher de l'eau qu'on aurait transformée en étoffe.
— C'est une cape d'invisibilité, dit Ron, impressionné. J'en suis sûr, maintenant. Essaye-la.
Ton père m'a laissé ceci avant de mourir. Il est temps que tu en hérites. Fais-en bon usage.
Très joyeux Noël.
Fred et George étaient vêtus chacun d'un pull-over bleu dont l'un portait un grand « F » sur la poitrine et l'autre un « G ».
— Celui de Harry est plus beau que les nôtres, dit Fred en examinant le pull qu'il avait reçu. Apparemment, elle fait davantage d'efforts quand on n'est pas de la famille.
— Pourquoi n'as-tu pas mis le tien, Ron ? demanda George. Vas-y, mets-le, tu verras, c'est très agréable
— J'ai horreur du violet, marmonna Ron en le mettant quand même.
— Au moins, il n'y a pas de lettre sur le tien, fît remarquer George. Elle doit penser que tu n'oublies pas ton nom. Mais nous non plus, on n'est pas idiots, on sait très bien qu'on s'appelle Gred et Forge.
Le professeur Dumbledore avait troqué son chapeau pointu de sorcier pour un bonnet à fleurs qu'il avait trouvé dans une pochette-surprise et il riait en écoutant Flitwick lui raconter une histoire drôle. Hagrid avait le teint de plus en plus rouge. Il réclama une nouvelle bouteille de vin, puis il embrassa sur la joue le professeur McGonagall qui, à la grande surprise de Harry gloussa de contentement, les joues soudain écarlates, le chapeau de travers.
Il était si près du miroir, à présent, que son nez touchait presque celui de son reflet.
— Maman ? murmura-t-il. Papa ?
L'homme et la femme le regardèrent en souriant. Lentement, Harry détailla les autres personnes qui se trouvaient dans le miroir. Il vit d'autres yeux verts comme les siens, d'autres nez qui ressemblaient au sien, et même une petite vieille qui avait les mêmes genoux noueux que lui. Pour la première fois de sa vie, il avait sa famille devant les yeux.
Les jumeaux Weasley reçurent une punition pour avoir fabriqué des boules de neige magiques qui suivaient Quirrell partout où il allait en visant son turban.
— Tu essayes de te faire un peu d'argent de poche, Weasley ? Tu vises la place de garde-chasse quand tu sortiras de Poudlard ? C'est vrai que pour quelqu'un de ta famille, la cabane de Hagrid doit avoir l'air d'un palace.
— Toi, tu ne fais que tenir la coupe de Quidditch, je ne vois pas ce que ça a de passionnant. C'est quand même plus important de voir mes parents.
— Je vais t'expliquer. Pour l'homme le plus heureux de la Terre, le Miroir du Riséd ne serait qu'un miroir ordinaire, il n'y verrait que son reflet. Est-ce que cela t'aide à comprendre ? [Dumbledore]
Harry réfléchit, puis il dit lentement:
— Il nous montre ce que nous voulons voir...
— Oui et non, répondit Dumbledore, il ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher, que nous ayons au fond de notre coeur. Toi qui n'as jamais connu ta
famille, tu l'as vue soudain devant toi. Ronald Weasley, qui a toujours vécu dans l'ombre de ses frères, s'est vu enfin tout seul, couvert de gloire et d'honneurs. Mais ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéri ou sont devenus fous en contemplant ce qu'ils y voyaient, car ils ne savaient pas si ce que le miroir leur montrait était réel, ou même possible.