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Rubeus Hagrid Harry leva la tête et, tout à coup, un
souvenir lui revint en mémoire avec une extraordinaire acuité. Le jour de ses onze ans, le plus merveilleux anniversaire de sa vie, il s’était trouvé à cet endroit même en compagnie de Hagrid dont il entendait encore les paroles : « Comme je te l’ai dit, il faudrait être fou pour essayer de voler quelque chose ici. » Gringotts lui était alors apparu comme un lieu de merveille, la demeure enchantée d’un trésor qu’il possédait sans l’avoir jamais su, et pas un seul instant l’idée ne lui serait venue qu’il puisse y revenir un jour comme un voleur… Quelques secondes plus tard, ils avaient pénétré dans le vaste hall
de marbre de la banque.
— Qu’est-ce qui va lui arriver ? demanda-t-elle. Vous croyez qu’il va s’en sortir ?
— On croirait entendre Hagrid, répliqua Ron. C’est un dragon, Hermione, il peut se débrouiller tout
seul. Tu devrais plutôt t’inquiéter pour nous.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Eh bien, je ne sais pas comment t’annoncer la nouvelle, répondit Ron, mais il se peut qu’ils aient
remarqué qu’on était entrés chez Gringotts par effraction.
Tous trois éclatèrent de rire, un rire difficile à contrôler une fois qu’il avait commencé. Les côtes de
Harry lui faisaient mal, la faim lui donnait le tournis, mais il resta allongé dans l’herbe, sous le ciel
rougeoyant, à rire jusqu’à en avoir la gorge irritée.
— Harry Potter, dit-il très doucement.
Sa voix aurait pu se confondre avec le crépitement du feu.
— Le Survivant.
Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient. Tout attendait autour d’eux. Hagrid se débattait
et Bellatrix haletait. Inexplicablement, Harry songea à Ginny, à son regard flamboyant, à la sensation de
ses lèvres contre les siennes…
Voldemort avait levé sa baguette, la tête toujours penchée de côté, comme un enfant en proie à la
curiosité, se demandant ce qui arriverait s’il poussait les choses plus loin. Harry soutenait le regard des
yeux rouges. Il voulait que tout se passe vite, pendant qu’il pouvait encore tenir debout, avant qu’il ne
perde le contrôle de lui-même, avant qu’il ne trahisse sa peur…
Il vit alors la bouche remuer, puis il y eut un éclair de lumière verte et tout disparut.
Il attendit. À tout moment, maintenant,
ceux pour qui il avait essayé de mourir allaient le voir, reposant, apparemment mort, dans les bras de Hagrid.
— NON !
Ce cri était d’autant plus terrible qu’il n’aurait jamais imaginé, même en rêve, que le professeur McGonagall puisse émettre un tel son. [...]
— Non !
— Non !
— Harry ! HARRY !
Les voix de Ron, d’Hermione et de Ginny étaient pires que celle de McGonagall. Harry aurait voulu plus que tout leur répondre, mais il se força à rester silencieux et leurs cris agirent comme un détonateur.
— TAISEZ-VOUS ! s’exclama Voldemort.
Il y eut un bang !, un éclair de lumière brillante et ils furent réduits par la force au silence.
— C’est fini. Pose-le par terre, Hagrid, à mes pieds, c’est là qu’est sa place !
HAGRID
Eh bien, salut, toi. Tu dois être Harry. Salut, Harry Potter. Je suis Rubeus Hagrid. Et je serai ton ami, que ça te plaise ou non. Parce que ça a été dur pour toi, même si tu le sais pas encore. Et t’auras besoin d’amis. Le mieux, ce serait que tu viennes avec moi, tu crois pas ?
HERMIONE
Dean a appris par Parvati que... Ne m'oblige pas à le redire. Hagrid te cherche.
HARRY
Eh bien, tu peux dire à Ronald...
HERMIONE
Je ne suis pas un hibou !
HAGRID
Je t'ai amené ici il y a 16 ans. Tu n'étais pas plus grand qu'un Botruc. Alors c'est normal que ce soit moi qui t'emmène.