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Lily Potter — Laisse-le tranquille, répéta Lily.
Elle regardait James avec la plus grande répugnance.
— Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
— Eh bien voilà, répondit James qui sembla réfléchir à la question, le plus gênant, chez lui, c’est le simple fait qu’il existe, si tu vois ce que je veux dire…
— Ah, Evans, ne m’oblige pas à te jeter un sort, dit James avec gravité.
— Alors, libère-le du maléfice !
James poussa un profond soupir puis se tourna vers Rogue et marmonna la formule de l’antisort.
— Et voilà, dit-il tandis que Rogue se relevait tant bien que mal. Tu as de la chance qu’Evans ait été là, Servilus.
— Je n’ai pas besoin de l’aide d’une sale petite Sang-de-Bourbe comme elle !
Lily cligna des yeux.
— Très bien, dit-elle froidement. Je ne m’en mêlerai plus, à l’avenir. Et, si j’étais toi, je laverais mon caleçon, Servilus.
— Fais des excuses à Evans ! rugit James d’une voix menaçante, sa baguette magique pointée sur Rogue.
— Je ne veux pas que tu l’obliges à s’excuser ! s’écria Lily en se tournant vers James. Tu es aussi mauvais que lui.
— Quoi ? protesta James. JAMAIS je ne t’aurais traitée de… tu-sais-quoi !
— Tu te mets les cheveux en bataille parce que tu crois que ça fait bien d’avoir toujours l’air de descendre de son balai, tu te pavanes avec ce stupide Vif d’or, tu jettes des maléfices à tous ceux que tu n’aimes pas simplement parce que tu sais le faire… Ça m’étonne que ton balai arrive encore à décoller avec une tête aussi enflée. Tu me fais VOMIR !
— Bien sûr, votre mère était née moldue. Je n’y croyais pas quand je l’ai découvert. Je pensais qu’elle était de sang pur. Elle était tellement douée.
— L’une de mes plus proches amies a des parents moldus, dit Harry, et c’est la meilleure élève de notre année.
— Curieux comme cela arrive parfois, vous ne trouvez pas ? remarqua Slughorn.
— Pas vraiment, répondit froidement Harry.
— Tu as parlé à la fois comme le fils de ton père et de ta mère et comme le digne filleul de Sirius ! assura Dumbledore en exprimant son approbation par une petite tape sur l’épaule. Je te tire mon chapeau – ou tout au moins, je le ferais si je n’avais pas peur de te couvrir d’araignées.
— Tu devrais entendre ma grand-mère quand elle en parle. « Ce Harry Potter a une plus grande force morale que tout le ministère de la Magie réuni ! » Elle donnerait n’importe quoi pour t’avoir comme petit-fils…
Harry eut un rire gêné et changea de sujet, parlant plutôt des résultats des BUSE. [...]
L’enfance de Neville avait été dévastée par Voldemort autant que celle de Harry, mais Neville ignorait qu’il avait bien failli connaître la même destinée. La prophétie pouvait se rapporter à l’un ou l’autre d’entre eux bien que, pour des raisons insondables qui n’appartenaient qu’à lui, Voldemort eût choisi de croire que Harry était le seul concerné.
Si Voldemort avait choisi Neville, ce serait lui qui aurait une cicatrice en forme d’éclair sur le front et le poids de la prophétie sur ses épaules… mais en serait-il vraiment ainsi ? La mère de Neville aurait-elle sacrifié sa vie pour le sauver, comme Lily l’avait fait pour épargner Harry ? Oui, sûrement… Que serait-il arrivé, cependant, si elle n’avait pas pu s’interposer entre son fils et Voldemort ? Y aurait-il eu alors un « Élu » ? Un siège vide là où Neville était à présent assis et un Harry sans cicatrice que sa propre mère aurait embrassé sur le front pour lui dire au revoir, et non pas celle de Ron ?
— Vous l’aimiez beaucoup, n’est-ce pas ?
— Si je l’aimais ? dit Slughorn, les yeux remplis de larmes. Je n’imagine pas que quiconque l’ayant rencontrée ait pu ne pas l’aimer… Très courageuse… Très drôle… C’est la chose la plus horrible…
— Mais vous ne voulez pas aider son fils, l’interrompit Harry. Elle a donné sa vie pour moi et vous, vous ne voulez même pas me donner un souvenir.
— Ayez le même courage que ma mère, professeur…
Slughorn leva une main potelée et pressa
contre ses lèvres ses doigts tremblants. Pendant un moment, il eut l’air d’un énorme bébé.
— Je ne suis pas fier…, murmura-t-il entre ses doigts. J’ai honte de… de ce que montre ce souvenir. Je crois que j’ai fait beaucoup de dégâts, ce jour-là…
— Vous effaceriez tout en me le confiant, dit Harry. Ce serait un acte très noble, très courageux.
Cher Patmol,
Merci, merci, pour le cadeau d’anniversaire de Harry ! C’est de très loin celui qu’il a préféré. Un
an et il file déjà sur son balai-jouet ! Tu ne peux pas savoir comme il était content, je te joins une photo
pour que tu le voies toi-même. Comme tu le sais, le balai ne vole qu’à soixante centimètres de hauteur
mais Harry a failli tuer le chat et il a pulvérisé un horrible vase que Pétunia m’avait offert pour Noël
(ce dont je ne me plains pas). Bien entendu, James a trouvé ça très drôle, il a dit qu’il deviendrait
sûrement un grand joueur de Quidditch, mais nous avons dû enlever tous les bibelots et nous le
surveillons de près chaque fois qu’il fait un tour avec.
Il relut la lettre mais ne put rien y découvrir de plus que la première fois et en fut réduit à examiner l’écriture elle-même. Elle formait ses g comme les siens. Il regarda chacun d’eux, et chacun lui apparut
comme un petit signe amical aperçu derrière un voile. Ces lignes constituaient un trésor inestimable, la preuve que Lily Potter avait été une personne vivante, vraiment vivante, que sa main tiède avait un jour
parcouru ce parchemin, traçant à l’encre ces lettres, ces mots, des mots qui parlaient de lui, Harry, son fils.
— Ouais, c’est bien ça, tu t’en fiches ! Et le reste de ma famille ? « Les Weasley n’ont vraiment pas besoin qu’un autre de leurs enfants soit blessé », tu l’as entendu ?
[...]
— Ron ! s’exclama Hermione, se glissant entre eux de force. Je ne pense pas que ça veuille dire qu’il se soit passé quelque chose de nouveau, quelque chose que nous ignorons. Réfléchis, Ron, Bill a eu le visage tailladé, plein de gens, à l’heure qu’il est, ont dû voir que George avait perdu une oreille et tu es censé être sur ton lit de mort, terrassé par l’éclabouille, je suis sûre que c’est la seule chose qu’il
voulait dire…
— Ah, tu es sûre ? Très bien, alors, je ne vais plus me faire de souci pour eux. Tout va bien pour vous deux, vos parents sont en sécurité…
— Mes parents sont morts ! beugla Harry.
— Et il pourrait arriver la même chose aux miens ! hurla Ron.
— Alors, VA-T’EN ! rugit Harry. Va les retrouver, fais semblant d’avoir guéri de ton éclabouille, comme ça, maman pourra te préparer à manger et…