Quelque part dans l’obscurité, un phénix lançait un chant que Harry n’avait encore jamais entendu : une lamentation déchirante d’une terrible beauté. Comme il lui était déjà arrivé de le ressentir lorsque chantait le phénix, il eut l’impression que la musique ne venait pas de l’extérieur mais qu’elle était en lui : c’était son propre chagrin, transformé par magie en une mélodie, qui s’élevait dans le parc et leur parvenait par les fenêtres du château.
Combien de temps restèrent-ils à l’écouter, il ne le savait pas, il ne savait pas non plus pourquoi entendre ainsi chanter leur chagrin paraissait soulager un peu leur douleur.

Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé - Chapitre 29 : La lamentation du phénix
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