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Lord Voldemort — … parlons franchement. Pourquoi es-tu venu ce soir, entouré de tes acolytes, pour demander un poste dont nous savons pertinemment tous les deux que tu ne veux pas ?
Voldemort eut une expression de surprise glacée.
— Un poste dont je ne veux pas ? Au contraire, Dumbledore, je souhaite ardemment l’obtenir.
— Oh, tu veux revenir à Poudlard, ça oui, mais tu n’as pas plus envie d’enseigner aujourd’hui que lorsque tu avais dix-huit ans. Que cherches-tu, Tom ? Pourquoi ne pas formuler ta requête clairement pour une fois ?
— Mon cher garçon ! murmura-t-elle, la voix bien timbrée. Les rumeurs ! Les histoires ! L’Élu ! Bien sûr, je savais tout cela depuis très longtemps… Les présages n’étaient jamais bons, Harry… Mais pourquoi n’êtes-vous pas retourné aux cours de divination ? Pour vous, plus que pour tout autre, c’est une matière de la plus haute importance !
— Ah, Sibylle, nous pensons tous que nos matières sont les plus importantes ! fit remarquer une voix tonitruante. [Slughorn]
Enfin, la vérité. Allongé à plat ventre, le visage contre le tapis poussiéreux du bureau où il avait
autrefois cru apprendre les secrets de la victoire, Harry avait finalement compris qu’il n’était pas censé
survivre. Sa tâche consistait à marcher calmement vers les bras accueillants de la mort. Au long du
chemin, il devait détruire les derniers liens qui rattachaient Voldemort à la vie. Ainsi, quand il finirait
par se jeter en travers de sa route, sans même lever sa baguette pour se défendre, l’issue serait claire et
nette, le travail qui aurait dû être accompli à Godric’s Hollow serait terminé : ni l’un ni l’autre ne
vivrait, ni l’un ni l’autre ne pourrait survivre.
— Vous vous en fichez que je vive ou que je meure mais vous aimeriez bien que je vous aide à convaincre tout le monde que vous êtes en train de gagner la guerre contre Voldemort. Je n’ai pas oublié, monsieur le ministre…
Il leva son poing droit. Là, sur le dos de sa main glacée, on voyait briller les cicatrices blanchâtres laissées par les mots que Dolores Ombrage l’avait obligé à graver dans sa propre chair : « Je ne dois pas dire de mensonges. »
— Je ne me souviens pas que vous vous soyez précipité pour prendre ma défense quand j’essayais d’avertir les autres que Voldemort était de retour. Le ministère n’était pas si soucieux de m’avoir pour ami, l’année dernière.
— Je suis surpris que vous soyez resté si longtemps ici, déclara Voldemort après un court silence. Je me suis souvent demandé pourquoi un sorcier tel que vous n’avait jamais eu envie de quitter l’école.
— Pour un sorcier tel que moi, répondit Dumbledore, toujours souriant, rien ne saurait être plus important que de transmettre d’anciens savoirs et d’aider de jeunes esprits à s’affiner. Si je me souviens bien, tu as toi-même ressenti à une certaine époque une attirance pour l’enseignement.
— Je la ressens encore, assura Voldemort. Je me demande simplement pourquoi vous – à qui le ministère demande si souvent conseil et à qui par deux fois je crois, on a proposé le poste de ministre…
— Trois fois au dernier comptage, rectifia Dumbledore. Mais je n’ai jamais été séduit par une carrière ministérielle. Encore une chose que nous avons en commun je crois.
— Maman, tu crois sincèrement que Tu-Sais-Qui va se cacher derrière une étagère chez Fleury et Bott ? ironisa Ron.
— Fortarôme et Ollivander sont sans doute en vacances ? répliqua Mrs Weasley, s’enflammant aussitôt.
— Mais il n’est venu à l’idée d’aucun d’entre vous de garder quelques
Serpentard en otages ? Parmi les élèves que vous avez mis à l’abri, il y a des enfants de Mangemorts. N’aurait-il pas été un peu plus intelligent de les enfermer ici ? [Abelforth Dumbledore]
— Ça ne suffirait pas à arrêter Voldemort, répliqua Harry, et votre frère n’aurait jamais agi de cette
manière.
— Eh bien, tu n’as qu’à aller la voir et lui demander de te libérer vendredi, répondit Angelina d’un ton féroce, et peu importe comment tu t’y prends. Dis-lui que Tu-Sais-Qui est un produit de ton imagination si ça t’arrange, mais débrouille-toi pour être là sans faute !
Puis elle s’éloigna à grands pas.
— Vous savez quoi ? dit Harry à Ron et à Hermione lorsqu’ils entrèrent dans la Grande Salle. On devrait demander au Club de Quidditch de Flaquemare si Olivier Dubois n’aurait pas été tué au cours d’une séance d’entraînement, parce qu’on dirait que son esprit s’est réincarné dans Angelina.
— Scrimgeour ne veut pas admettre que Tu-Sais-Qui est devenu aussi puissant que lui, ni qu’il y a eu une évasion massive à Azkaban. [Arthur Weasley]
— Bien sûr, pourquoi dire la vérité au public ? ironisa Harry.
— Lui révéler quoi ?
Dumbledore respira profondément et ferma les yeux.
— Lui révéler que le soir où Voldemort a essayé de le tuer, lorsque Lily a dressé entre eux deux sa propre vie comme un bouclier, le sortilège de Mort a ricoché sur le Seigneur des Ténèbres et qu’un fragment de son âme lui a été arraché. Ce fragment s’est accroché à la seule âme vivante qui restait dans cette maison dévastée. Une partie de Lord Voldemort vit ainsi à l’intérieur de Harry. C’est cela qui lui donne le pouvoir de parler aux serpents et qui établit avec Lord Voldemort une connexion dont il n’a
jamais compris la nature. Et tant que ce fragment d’âme, à l’insu de Voldemort, reste attaché à Harry et
protégé par lui, Lord Voldemort ne peut mourir.
Harry avait l’impression de voir les deux hommes à l’autre bout d’un long tunnel, tant ils lui
semblaient loin, leurs voix résonnant à ses oreilles comme un étrange écho.
— Alors, ce garçon… ce garçon doit mourir ? interrogea Rogue avec un certain calme.
— Et Voldemort devra le tuer de sa main, Severus. C’est essentiel.
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