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Severus Rogue — Lui révéler quoi ?
Dumbledore respira profondément et ferma les yeux.
— Lui révéler que le soir où Voldemort a essayé de le tuer, lorsque Lily a dressé entre eux deux sa propre vie comme un bouclier, le sortilège de Mort a ricoché sur le Seigneur des Ténèbres et qu’un fragment de son âme lui a été arraché. Ce fragment s’est accroché à la seule âme vivante qui restait dans cette maison dévastée. Une partie de Lord Voldemort vit ainsi à l’intérieur de Harry. C’est cela qui lui donne le pouvoir de parler aux serpents et qui établit avec Lord Voldemort une connexion dont il n’a
jamais compris la nature. Et tant que ce fragment d’âme, à l’insu de Voldemort, reste attaché à Harry et
protégé par lui, Lord Voldemort ne peut mourir.
Harry avait l’impression de voir les deux hommes à l’autre bout d’un long tunnel, tant ils lui
semblaient loin, leurs voix résonnant à ses oreilles comme un étrange écho.
— Alors, ce garçon… ce garçon doit mourir ? interrogea Rogue avec un certain calme.
— Et Voldemort devra le tuer de sa main, Severus. C’est essentiel.
Sa cicatrice continuait de le brûler mais il maîtrisait la douleur. Bien qu’il la ressentît, elle était comme séparée de lui. Il parvenait enfin à se contrôler, à fermer son esprit à Voldemort, ce que Dumbledore voulait précisément qu’il apprenne de Rogue. De même que Voldemort n’avait pas réussi à
posséder Harry pendant qu’il se consumait de chagrin pour Sirius, de même ses pensées ne pouvaient pénétrer son esprit en cet instant où il pleurait Dobby. La peine qu’il éprouvait semblait chasser Voldemort de sa tête… Mais Dumbledore aurait dit, bien sûr, que c’était plutôt l’amour…
— L’Ordre pense que nous avons infiltré le ministère. [Rogue]
— Pour une fois, l’Ordre a raison, pas vrai ? dit un petit homme replet assis non loin de Yaxley.
Il avait toujours des difficultés avec les sortilèges informulés, ce que Rogue ne se privait pas de souligner à chaque cours de DCFM. Mais, d’un autre côté, le Prince s’était révélé jusqu’à présent un professeur beaucoup plus efficace que Rogue.
— Avec quoi tu t’es habillé, d’abord ? demanda-t-elle en montrant la chemise de Rogue. Le corsage de ta mère ? [Pétunia]
Il y eut un crac ! Une branche au-dessus de la tête de Pétunia était tombée. Lily poussa un hurlement. La branche avait heurté l’épaule de sa soeur qui recula d’un pas chancelant et fondit en
larmes.
Les sortilèges informulés étaient à présent exigés non seulement en cours de défense contre les forces du Mal, mais également en classe de sortilèges et de métamorphose. Souvent, dans la salle commune ou aux heures des repas, Harry voyait autour de lui des condisciples au visage tendu et au teint violacé, comme s’ils avaient pris une dose excessive de Pousse-Rikiki, mais il savait qu’en fait, ils essayaient de toutes leurs forces d’exécuter un sortilège sans prononcer d’incantation. Sortir du château pour se rendre dans les serres était un grand soulagement. En cours de botanique, ils avaient affaire à des plantes plus dangereuses que jamais mais au moins, ils avaient le droit de jurer haut et fort si une Tentacula vénéneuse les attrapait inopinément par-derrière.

ROGUE
Ouvrez vos livres, page 394
— Il est trop tard. Pendant des années, je t’ai trouvé des excuses. Aucun de mes amis ne comprend pourquoi j’accepte encore de te parler. Toi et tes chers amis Mangemorts… Tu vois, tu ne le nies même pas ! Tu ne nies même pas que vous avez tous l’ambition de le devenir ! Vous avez hâte de rejoindre Tu-Sais-Qui, n’est-ce pas ?
Il ouvrit la bouche puis la referma sans avoir prononcé un mot.
— Je ne peux plus faire semblant. Tu as choisi ta voie, j’ai choisi la mienne.
— Ah, Evans, ne m’oblige pas à te jeter un sort, dit James avec gravité.
— Alors, libère-le du maléfice !
James poussa un profond soupir puis se tourna vers Rogue et marmonna la formule de l’antisort.
— Et voilà, dit-il tandis que Rogue se relevait tant bien que mal. Tu as de la chance qu’Evans ait été là, Servilus.
— Je n’ai pas besoin de l’aide d’une sale petite Sang-de-Bourbe comme elle !
Lily cligna des yeux.
— Très bien, dit-elle froidement. Je ne m’en mêlerai plus, à l’avenir. Et, si j’étais toi, je laverais mon caleçon, Servilus.
— Fais des excuses à Evans ! rugit James d’une voix menaçante, sa baguette magique pointée sur Rogue.
— Je ne veux pas que tu l’obliges à s’excuser ! s’écria Lily en se tournant vers James. Tu es aussi mauvais que lui.
— Quoi ? protesta James. JAMAIS je ne t’aurais traitée de… tu-sais-quoi !
— Tu te mets les cheveux en bataille parce que tu crois que ça fait bien d’avoir toujours l’air de descendre de son balai, tu te pavanes avec ce stupide Vif d’or, tu jettes des maléfices à tous ceux que tu n’aimes pas simplement parce que tu sais le faire… Ça m’étonne que ton balai arrive encore à décoller avec une tête aussi enflée. Tu me fais VOMIR !
— Il est essentiel que je fournisse à ce garçon suffisamment d’éléments pour qu’il puisse accomplir la tâche qui lui incombe. [Dumbledore]
— Et pourquoi ne puis-je prendre connaissance de ces mêmes éléments ? [Rogue]
— Je préfère ne pas mettre tous mes secrets dans le même panier, surtout dans un panier qui passe autant de temps accroché au bras de Lord Voldemort.
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