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Harry Potter et l'Ordre du Phénix — Alors, à qui as-tu cassé la figure, ce soir ? demanda Harry dont le sourire s’effaça. Encore un môme de dix ans ? Je sais que tu t’en es pris à Mark Evans il y a deux jours…
— Il l’avait cherché, gronda Dudley.
— Ah bon ?
— Il a été insolent.
— Vraiment ? Il a dit que tu avais l’air d’un cochon à qui on aurait appris à marcher sur deux pattes ? Mais ça, ce n’est pas de l’insolence, Dud, c’est la vérité.
[...]
Tu n’es pas aussi bête que tu en as l’air, Dud. La preuve, c’est que tu arrives à marcher et à parler en même temps.
— Bonjour, dit Mr Weasley d’un ton aimable à l’oncle Vernon en s’arrêtant devant lui. Vous vous souvenez peut-être de moi ? Je m’appelle Arthur Weasley.
Mr Weasley ayant à moitié démoli à lui tout seul le salon des Dursley deux ans auparavant, Harry aurait été surpris que l’oncle Vernon l’ait oublié si facilement. [...] Dudley, s’efforçait de paraître tout petit et insignifiant, un exploit qu’il était totalement incapable d’accomplir.
Il éprouvait à l’égard d’Ombrage une telle fureur qu’il ne pouvait imaginer de châtiment assez féroce contre elle, bien que la suggestion de Ron de la livrer à une bande de Scroutts à pétard affamés ne lui parût pas sans mérites.
— Laisse-le tranquille, répéta Lily.
Elle regardait James avec la plus grande répugnance.
— Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
— Eh bien voilà, répondit James qui sembla réfléchir à la question, le plus gênant, chez lui, c’est le simple fait qu’il existe, si tu vois ce que je veux dire…
— Ah, oui, répondit Hagrid d’un ton joyeux. Content que vous ayez trouvé où c’était ! Comme vous le voyez - enfin, je ne sais pas si vous le voyez ou pas -, aujourd’hui, on fait les Sombrals…
— Je vous demande pardon ? dit le professeur Ombrage d’une voix forte, la main derrière l’oreille et les sourcils froncés. Qu’avez-vous dit ?
Hagrid parut un peu surpris.
— Heu… les Sombrals ! répéta-t-il en haussant le ton. Vous savez, ces… heu… grands chevaux avec des ailes !
Il agita ses bras gigantesques dans l’espoir de lui faire mieux comprendre de quoi il parlait. Le professeur Ombrage leva les sourcils et marmonna en même temps qu’elle écrivait sur son bloc-notes :
— Doit… recourir… à un… langage… gestuel… rudimentaire…
— Enfin, en tout cas…, reprit Hagrid, un peu troublé, en se tournant vers la classe. Heu… Qu’est-ce que je disais, déjà ?
— Semble… avoir… des problèmes… de mémoire…, grommela Ombrage suffisamment fort pour que tout le monde puisse l’entendre.
— Tu vas payer, dit Malefoy d’une voix qui n’était plus qu’un murmure. C’est moi qui te ferai payer ce que tu as fait à mon père.
— Me voilà terrifié, répliqua Harry d’un ton sarcastique. J’imagine que Lord Voldemort n’est qu’un hors-d’oeuvre à côté de vous trois. Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? ajouta-t-il en voyant Malefoy, Crabbe et Goyle horrifiés à l’évocation du nom. C’est un copain de ton père, non ? Tu n’as pas peur de lui, quand même ?
— Il n’y a pas de quoi en avoir honte ! poursuivit Mrs Londubat avec colère. Tu devrais au contraire être fier, Neville, tu m’entends ? Fier ! Ils n’ont pas sacrifié leur santé et leur équilibre mental pour que leur fils unique ait honte d’eux !
— Je n’ai pas honte, répondit Neville d’une toute petite voix en évitant toujours de regarder les autres.
Ron s’était dressé sur la pointe des pieds pour essayer de voir les occupants des deux lits.
— Eh bien, tu as une drôle de façon de le montrer ! répliqua Mrs Londubat. Mon fils et son épouse, continua-t-elle en se tournant d’un air hautain vers Harry et les trois autres, ont
été torturés jusqu’à en perdre la raison par les partisans de Vous-Savez-Qui.
En dehors de Rusard, personne, parmi le personnel, ne remuait le petit doigt pour aider Ombrage. Une semaine après le départ de Fred et de George, Harry vit le professeur McGonagall passer devant Peeves, occupé à détacher du plafond un lustre de cristal, et aurait juré l’avoir entendue dire du coin des lèvres à l’esprit frappeur : « Il faut le dévisser dans l’autre sens. »
Pour la dernière réunion de l’A.D. avant Noël, Harry arriva de bonne heure dans la Salle
sur Demande, ce dont il se félicita car, lorsque les torches s’embrasèrent, il vit que Dobby avait pris l’initiative de décorer les lieux à sa manière. Il sut tout de suite que c’était l’oeuvre de l’elfe : personne d’autre n’aurait eu l’idée de suspendre au plafond une centaine de boules dont chacune montrait une photo de Harry accompagnée de la légende :
VIVE LE POTTER NOËL !
— C’est ça, l’ennui avec le Quidditch, remarqua distraitement Hermione qui s’était replongée dans sa traduction des anciennes runes. Ça crée des tensions et des sentiments hostiles entre les maisons.
Elle leva la tête pour prendre son exemplaire du Syllabaire Lunerousse et vit que Fred, George et Harry la regardaient tous les trois avec un mélange d’écoeurement et d’incrédulité.
— C’est vrai ! insista-t-elle, agacée. Ce n’est quand même qu’un jeu, ne l’oublions pas.
— Hermione, répliqua Harry en hochant la tête, tu t’y connais peut-être très bien en sentiments et en trucs comme ça mais tu n’as jamais rien compris au Quidditch.
— C’est possible, dit-elle d’un air sombre en retournant à sa traduction, mais au moins, je ne fais pas dépendre mon bonheur de la capacité de Ron à défendre ses buts.
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