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Harry Potter à l'École des Sorciers — Mais qu'est-ce qui leur prend de garder un truc pareil dans une école ? dit enfin Ron. S'il y a un chien au monde qui a besoin d'exercice, c'est bien celui-là !
Hermione avait retrouvé à la fois son souffle et son mauvais caractère.
— Ça vous arrive de vous servir de vos yeux ? lança-t-elle. Vous n'avez pas vu sur quoi il était ?
— J'étais partie à la recherche du troll parce que je... je croyais pouvoir m'en occuper moi-même. J'ai lu beaucoup de choses sur les trolls...
Stupéfait, Ron lâcha sa baguette magique. Hermione Granger venait de mentir à un professeur !
Hermione et Harry virent bientôt la boite à dragon s'éloigner dans le ciel puis disparaître au loin. Le coeur léger et les bras libres, ils redescendirent l'escalier. Ils étaient débarrassés du dragon, Malefoy avait récolté une punition, plus rien ne pouvait gâcher leur bonheur.
Sauf peut-être la silhouette de Rusard qui les attendait au bas des marches.
— Je crois bien que nous allons avoir des ennuis, jeunes gens, murmura-t-il.
Ils se rendirent compte alors qu'ils avaient oublié la cape d'invisibilité au sommet de la tour.
— Quelques cadeaux de la part de tes amis et admirateurs, dit Dumbledore, Ce qui s'est passé
dans les sous-sols du château, entre Quirrell et toi, est un secret absolu, par conséquent, toute l'école est au courant. Je crois que ce sont tes amis Fred et George Weasley qui t'ont envoyé un siège de toilettes en pensant que ça t'amuserait. Mais Madame Pomfresh a trouvé que ce ne serait peut-être pas très hygiénique et elle l'a confisqué.
Harry aperçut Malefoy, Crabbe et Goyle qui arboraient un air triomphant en le regardant
partir sur les talons du professeur McGonagall. Harry savait qu'il allait être renvoyé. Il aurait voulu dire quelque chose pour se défendre, mais il avait l'impression que sa voix refusait de lui obéir. Le professeur McGonagall avançait à grands pas sans même le regarder et il lui fallait courir pour la suivre. Il n'avait pas tenu deux semaines. Dans dix minutes, il devrait faire sa valise. Que diraient les Dursley quand ils le verraient sur le pas de la porte ?
Il monta les marches de pierre, puis l'escalier de marbre. Le professeur McGonagall ne disait toujours rien. Elle ouvrait les portes à la volée et arpentait les couloirs, Harry sur ses talons. Peut-être l'emmenait-elle dans le bureau de Dumbledore. Il pensa à Hagrid qui s'était fait renvoyer mais qui avait pu rester à Poudlard comme garde-chasse. Peut-être pourrait-il devenir son assistant ? Il sentit son estomac se nouer à l'idée de voir Ron et les autres devenir sorciers tandis qu'il serait condamné à suivre Hagrid en portant son sac.
Un peu plus tard, Harry quitta seul les vestiaires et alla ranger son Nimbus 2000 dans le hangar à balais. Jamais il ne s'était senti aussi heureux. Cette fois, il avait véritablement accompli quelque chose dont il pouvait être fier. Plus personne ne pourrait dire qu'il n'était qu'un nom célèbre, rien de plus.
— Le courage peut prendre de nombreuses formes, dit-il avec un sourire. Il faut beaucoup de bravoure pour faire face à ses ennemis mais il n'en faut pas moins pour affronter ses amis. Et par conséquent, j'accorde dix points à Mr Neville Londubat
— Mais si on se fait prendre, vous aussi, vous serez renvoyés, fit remarquer Harry.
— Je pourrai peut-être m'arranger, répondit Hermione. Flitwick m'a dit en secret que j'avais cent douze pour cent de bonnes réponses à son examen.
— Imbécile ! gronda Rogue en faisant disparaître d'un geste de la main la potion répandue sur le sol. J'imagine que vous avez ajouté les épines de porc-épic avant de retirer le chaudron du feu ?
Neville pleurnichait et des furoncles lui poussaient à présent sur le nez.
— Emmenez-le à l'infirmerie, ordonna Rogue à Seamus.
Puis il se tourna vers Harry et Ron qui avaient préparé leur potion à côté de Neville.
— Potter, pourquoi ne lui avez-vous pas dit qu'il ne fallait pas ajouter les épines tout de suite ? Vous pensiez que s'il ratait sa potion, vous auriez l'air plus brillant ? Voilà qui va coûter un point de plus à Gryffondor.
C'était tellement injuste que Harry ouvrit la bouche pour répliquer, mais Ron lui donna un petit coup de pied pour l'en dissuader.
— Laisse tomber, chuchota-t-il. Il paraît qu'il peut devenir très méchant quand il s'y met.
Il y avait cent quarante-deux escaliers, à Poudlard, des larges, des étroits, des courbes, des carrés, des délabrés, certains avec une ou deux marches escamotables qu'il fallait se souvenir d'enjamber pour ne pas tomber. Il y avait aussi les portes qui refusaient de s'ouvrir si on ne le leur demandait pas poliment, ou si on ne les chatouillait pas au bon endroit, et d'autres qui n'étaient que des pans de mur déguisés en portes. Il était aussi très difficile de se souvenir où les choses se trouvaient car tout bougeait sans cesse. Les gens représentés sur les tableaux accrochés aux murs passaient leur temps à se rendre visite les uns aux autres et Harry était persuadé que les armures se promenaient parfois dans les couloirs.
Quant aux fantômes, ils ne facilitaient pas la tâche. C'était toujours un choc désagréable lorsque l'un d'eux traversait une porte au moment où on essayait de l'ouvrir. Quasi-Sans-Tête était toujours heureux d'aider les nouveaux de Gryffondor à trouver leur chemin, mais Peeves, l'esprit frappeur, bombardait les nouveaux de morceaux de craie, tirait les tapis sous leurs pieds, renversait des corbeilles à papier sur leur tête ou se glissait silencieusement derrière eux et leur attrapait le nez en hurlant: « JE T'AI EU ! » d'une voix perçante.
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