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Harry Potter et les Reliques de la Mort — Vraiment ? Gryffondor était originaire de Godric’s Hollow ?
— Harry, t’est-il jamais arrivé d’ouvrir Histoire de la magie ?
— Heu…, dit-il.
Il eut l’impression qu’il souriait pour la première fois depuis des mois : les muscles de son visage lui
paraissaient étrangement raides.
— J’ai dû y jeter un coup d’oeil quand je l’ai acheté… Ce jour-là, c’est tout…
— J’ai été un imbécile ! rugit Percy, d’une voix si forte que Lupin faillit en lâcher la photo. Je me suis conduit comme un idiot, comme une andouille prétentieuse, j’ai été un… un…
— Un crétin adorateur de ministère, assoiffé de pouvoir et déloyal envers sa famille, acheva Fred.
Percy déglutit.
— Oui, c’est ce que j’ai été !
— Tu ne saurais mieux dire, répliqua Fred en tendant la main à Percy.
Mrs Weasley fondit en larmes. Elle bondit en avant, repoussa Fred et serra Percy contre elle à l’en étouffer. Il lui tapota le dos, les yeux fixés sur son père.
— Je suis désolé, papa, dit Percy.
Mr Weasley battit précipitamment des paupières puis vint à son tour serrer son fils dans ses bras.
— Oh, mais la troisième relique est une véritable cape d’invisibilité, Miss Granger. Je veux dire par là qu’il ne s’agit pas d’une cape de voyage imprégnée d’un sortilège de Désillusion, ou porteuse d’un
maléfice d’Aveuglement, ou encore tissée en poils de Demiguise… Ce genre de cape peut en effet dissimuler quelqu’un au début mais ses vertus s’estompent avec le temps et elle finit par devenir opaque. Je vous parle d’une cape qui rend réellement et totalement invisible et dont les effets durent
éternellement, offrant à son détenteur une cachette permanente, impénétrable, quels que soient les sorts qu’on lui jette. Combien de capes de cette nature avez-vous déjà vues, Miss Granger ?
Hermione ouvrit la bouche pour répondre, puis la referma, plus décontenancée que jamais. Harry et
Ron se regardèrent et Harry sut qu’ils pensaient tous la même chose. Le hasard voulait qu’il y eût en cet instant dans la pièce une cape répondant exactement à la description donnée par Xenophilius.
Hermione regardait Ron s’inquiéter du sort des Cattermole avec une telle tendresse que Harry eut presque l’impression de l’avoir surprise en train de l’embrasser.
— Tu es sur la liste des nés-Moldus qui ne se sont pas présentés à l’entretien obligatoire ! [Ron]
— Et toi, tu es censé être en train de mourir d’éclabouille au Terrier ! Si quelqu’un devait ne pas y
aller, ce serait Harry. Sa tête est mise à prix dix mille Gallions. [Hermione]
— Très bien, dans ce cas, je resterai ici, répliqua Harry. Si jamais vous arrivez à vaincre Voldemort,
n’oubliez pas de me prévenir, d’accord ?
En lettres d’or gravées sur le bois, on pouvait lire :
EN CE LIEU, DANS LA NUIT DU 31 OCTOBRE 1981
LILY ET JAMES POTTER PERDIRENT LA VIE.
LEUR FILS, HARRY, DEMEURE LE SEUL SORCIER
QUI AIT JAMAIS SURVÉCU AU SORTILÈGE DE LA MORT.
CETTE MAISON, INVISIBLE AUX MOLDUS, A ÉTÉ LAISSÉE
DANS SON ÉTAT DE RUINE COMME UN MONUMENT
À LA MÉMOIRE DES POTTER
ET POUR RAPPELER LA VIOLENCE
QUI A DÉCHIRÉ CETTE FAMILLE.
Tout autour de ces mots soigneusement tracés, des inscriptions avaient été ajoutées par d’autres
sorcières et sorciers venus voir l’endroit où le Survivant avait échappé à la mort. Certains avaient
simplement signé de leur nom en Encre Éternelle, d’autres avaient gravé leurs initiales dans le bois,
d’autres encore avaient écrit des messages. Les plus récents, dont l’éclat tranchait sur les autres graffiti
magiques accumulés depuis seize ans, exprimaient tous des pensées semblables.
« BONNE CHANCE, HARRY, OÙ QUE TU SOIS. » « SI TU LIS CECI, HARRY, SACHE QUE
NOUS SOMMES TOUS DERRIÈRE TOI ! » « VIVE HARRY POTTER ! »
— Ils n’auraient pas dû écrire sur la pancarte ! s’indigna Hermione.
Mais Harry la regarda avec un sourire rayonnant.
— Au contraire, c’est une idée formidable. Je suis ravi qu’ils l’aient fait.— Dobby, non, ne meurs pas, ne meurs pas…
Les yeux de l’elfe se posèrent sur lui et ses lèvres tremblèrent sous l’effort qu’il dut faire pour
prononcer ses derniers mots :
— Harry… Potter…
Alors, avec un petit frémissement, l’elfe s’immobilisa, et ses yeux ne furent plus que deux grandes
sphères vitreuses dans lesquelles scintillait la lueur des étoiles qu’ils ne pouvaient plus voir.
— Je pensais qu’il serait avec vous. Où l’avez-vous laissé ? [Abelforth Dumbledore]
— Il est mort, dit Harry. Bellatrix Lestrange l’a tué.
Le visage du barman resta impassible. Au bout d’un moment, il murmura :
— Je suis navré de l’apprendre. J’aimais bien cet elfe.
— Quant à Albus, n’était-il pas libre,
désormais ? Libre du fardeau que représentait sa soeur, libre de devenir le plus grand sorcier de… [Abelforth Dumbledore]
— Il n’a jamais été libre, l’interrompit Harry.
— Je vous demande pardon ? dit Abelforth.
— Jamais, répéta Harry. Le soir où votre frère est mort, il a bu une potion qui lui a fait perdre la tête.
Il s’est mis à crier, à supplier quelqu’un qui n’était pas là. « Il ne faut pas leur faire de mal, par pitié…
C’est à moi qu’il faut faire du mal. » [...] Il se croyait de retour là-bas, avec vous et Grindelwald, je le sais, poursuivit Harry qui se
rappelait Dumbledore gémissant, suppliant. Il croyait voir Grindelwald en train de vous faire du mal, à
vous et à Ariana… Pour lui, c’était une torture, si vous l’aviez vu à ce moment-là, vous ne diriez pas
qu’il était libre.
Harry continuait de ressentir des picotements dans sa cicatrice. Il remarqua que le phénomène se produisait plus souvent lorsque c’était lui qui portait l’Horcruxe. Parfois, il ne pouvait s’empêcher de réagir à la douleur.
— Quoi ? Qu’est-ce que tu as vu ? demandait Ron lorsqu’il voyait Harry grimacer.
— Un visage, marmonnait celui-ci à chaque fois. Toujours le même. Celui du voleur de Gregorovitch.
Ron détournait alors la tête sans chercher à dissimuler sa déception. Harry savait qu’il espérait avoir des nouvelles de sa famille, ou des autres membres de l’Ordre du Phénix mais, après tout, il n’était pas une antenne de télévision. Il pouvait seulement voir ce que pensait Voldemort à un moment donné, et non pas se brancher sur ce qu’il souhaitait, au gré de sa fantaisie.
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