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Molly Weasley — Ouais, c’est bien ça, tu t’en fiches ! Et le reste de ma famille ? « Les Weasley n’ont vraiment pas besoin qu’un autre de leurs enfants soit blessé », tu l’as entendu ?
[...]
— Ron ! s’exclama Hermione, se glissant entre eux de force. Je ne pense pas que ça veuille dire qu’il se soit passé quelque chose de nouveau, quelque chose que nous ignorons. Réfléchis, Ron, Bill a eu le visage tailladé, plein de gens, à l’heure qu’il est, ont dû voir que George avait perdu une oreille et tu es censé être sur ton lit de mort, terrassé par l’éclabouille, je suis sûre que c’est la seule chose qu’il
voulait dire…
— Ah, tu es sûre ? Très bien, alors, je ne vais plus me faire de souci pour eux. Tout va bien pour vous deux, vos parents sont en sécurité…
— Mes parents sont morts ! beugla Harry.
— Et il pourrait arriver la même chose aux miens ! hurla Ron.
— Alors, VA-T’EN ! rugit Harry. Va les retrouver, fais semblant d’avoir guéri de ton éclabouille, comme ça, maman pourra te préparer à manger et…
Lorsqu’ils s’assirent à table pour le déjeuner, ils portaient tous de nouveaux pulls, à l’exception de Fleur (pour qui, semblait-il, Mrs Weasley n’avait pas voulu gaspiller sa laine)
Vous n'auriez quand même pas l'intention de recommencer cette histoire de Farces pour sorciers facétieux ?
– Écoute, maman, répondit Fred en levant vers elle un regard attristé. Si demain, le Poudlard Express déraille et qu'on est tués tous les deux, George et moi, imagine dans quel état tu seras en pensant que, la dernière fois que tu nous as adressé la parole, c'était pour nous accuser injustement ?
— Pas possible, dit George d’une voix étouffée.
— Il y a eu erreur, dit Fred.
Il arracha la lettre de la main de Ron et la leva contre la lumière comme s’il cherchait un filigrane.
— Aucune personne saine d’esprit n’aurait l’idée de nommer Ron préfet.
Les jumeaux tournèrent la tête d’un même mouvement et regardèrent Harry.
— On pensait que ce serait toi à coup sûr ! dit Fred, d’un ton qui laissait entendre que Harry avait dû leur jouer un tour.
— On croyait que Dumbledore serait forcé de te choisir, ajouta George d’un ton indigné.
— Après avoir remporté le Tournoi des Trois Sorciers et tout ça ! dit Fred.
— J’imagine que toutes ces histoires de folie ont dû jouer contre lui, dit George à Fred.
— Ouais, répondit Fred d’une voix lente. Ouais, tu as causé trop d’ennuis, mon vieux. Enfin, il y en a au moins un de vous deux qui sait où sont ses priorités.
Il s’approcha de Harry et lui donna une claque dans le dos tandis qu’il foudroyait Ron du regard.
— Préfet… Le petit Ronnie préfet.
— Maman va devenir intenable, grogna George en rendant à Ron son insigne, comme s’il avait eu peur d’être contaminé.
Vous avez peur de Vous-Savez-Qui ?
Craignez plutôt
POUSSE-RIKIKI
le constipateur magique qui vous prend aux tripes !
Harry éclata de rire. Il entendit un faible gémissement à côté de lui et vit Mrs Weasley qui contemplait l’affiche, l’air interdit. Elle remuait les lèvres, en prononçant silencieusement le nom : Pousse-Rikiki.
— Ils vont se faire tuer dans leurs lits ! murmura-t-elle.
— Mais non ! dit Ron qui riait autant que Harry. C’est très drôle ! — Une petite femme grassouillette ? grogna-t-il enfin. Avec toute une bande de rouquins ?
Harry fronça les sourcils. Il trouvait un peu exagéré de la part de l'oncle Vernon de traiter quiconque de « grassouillet » alors que son propre fils, Dudley, avait finalement atteint l'objectif qu'il semblait s'être fixé depuis l'âge de trois ans, c'est-à-dire devenir plus large que haut.
— Maman, tu crois sincèrement que Tu-Sais-Qui va se cacher derrière une étagère chez Fleury et Bott ? ironisa Ron.
— Fortarôme et Ollivander sont sans doute en vacances ? répliqua Mrs Weasley, s’enflammant aussitôt.
Mrs Weasley courut vers son fils, mais l’étreinte de Bill resta très formelle. Regardant son père dans les yeux, il annonça :
— Fol OEil est mort.
Personne ne parla, personne ne bougea. Harry eut l’impression que quelque chose tombait à l’intérieur de lui-même, tombait jusqu’à traverser le sol sous ses pieds, l’abandonnant à jamais.
— Je préfère me promener tout nu plutôt que de mettre un truc pareil. [...] Je ne porterai jamais ça, insista Ron. Jamais.
– Très bien, répliqua sèchement Mrs Weasley. Dans ce cas, promène-toi tout nu. Harry, tu n'oublieras pas de prendre une photo de lui. J'ai bien besoin de rire un peu de temps en temps.
— J'espère que nous avons mis assez de timbres sur l'enveloppe.
Molly Weasley à Vernon Dursley
Personnages concernés : Molly Weasley, Vernon Dursley