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Harry Potter à l'École des Sorciers — Vous êtes un peu trop curieux pour vivre bien longtemps, Potter.
Harry évita la canne et alla chercher le courrier. Il y avait trois lettres: une carte postale de Marge, la soeur de l'oncle Vernon, qui était en vacances à l'île de Wight, une enveloppe de papier kraft qui devait être une facture et... une lettre pour Harry !
Harry la contempla bouche bée. Son coeur faisait de grands bonds dans sa poitrine, comme une balle en caoutchouc. De toute sa vie, personne, jamais, ne lui avait écrit. D'ailleurs, qui aurait pu le faire ? Il n'avait pas d'amis, pas de parents autres que son oncle et sa tante, il n'était même pas inscrit à la bibliothèque, ce qui lui évitait de recevoir des mots désagréables exigeant le retour de livres empruntés.
Et pourtant, il avait entre les mains une lettre dont l'adresse ne pouvait prêter à confusion:
Mr H. Potter
Dans le placard sous l'escalier
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey
— Voilà ce qu'on va faire, dit Harry aux deux autres lorsqu'ils furent de retour dans le parc. L'un de nous surveillera Rogue. Il faut l'attendre à la sortie de la salle des profs et le suivre. Hermione, c'est toi qui devrais t'en charger.
— Pourquoi moi ?
— C'est évident, dit Ron. Tu peux faire semblant d'attendre Flitwick. Oh, professeur, ajouta-t-il en prenant une voix haut perchée, je suis terriblement inquiète, j'ai peur d'avoir mal
répondu à la question 14 b...
— Ça suffit, coupa Hermione.
Lorsque son nom fut appelé, Malefoy s'avança d'un pas conquérant vers le tabouret. Dès qu'il lui eut frôlé la tête, le chapeau s'écria:
— SERPENTARD !
La mine satisfaite, Malefoy alla rejoindre ses amis Crabbe et Goyle qui avaient été envoyés à Serpentard, eux aussi. Harry ne savait pas si c'était un effet de son imagination, mais en tout cas, il trouva que les élèves de Serpentard n'avait pas l'air très sympathique.
— Le voilà, M'man, regarde, il est là ! dit une petite voix, alors qu'ils franchissaient le
portillon.
C'était Ginny Weasley, la jeune sœur de Ron, mais ce n'était pas Ron qu'elle montrait du doigt.
— Harry Potter ! s'écria-t-elle. Regarde, M'man ! Je le vois !
— Tais-toi un peu Ginny, et ne montre pas du doigt, c'est malpoli.
— Je me demande ce qu'il s'est fait à la jambe. [Harry à propos de Rogue]
— Je n'en sais rien, mais j'espère que ça lui fait mal, dit Ron d'un ton amer.
— Tu t'imagines, se retrouver à Poufsouffle ? Je préférerais m'en aller tout de suite.
— Ça ne m'étonne pas que personne ne puisse la supporter, dit Ron à Harry à la fin du cours. C'est un vrai cauchemar, cette fille-là ! [à propos d'Hermione]
Quelqu'un les dépassa en bousculant Harry. C'était Hermione. Elle était en larmes.
— J'ai l'impression qu'elle t'a entendu, dit Harry.
— Et alors ? répliqua Ron qui sembla soudain un peu mal à l'aise. Elle a bien dû se rendre compte qu'elle n'avait pas d'amis.
Les cours les plus ennuyeux étaient ceux d'histoire de la magie qui était enseignée par le seul professeur fantôme du collège. Alors qu'il était déjà très vieux, le professeur Binns s'était endormi devant la cheminée et quand il s'était levé le lendemain matin pour aller faire sa classe, il avait laissé son corps derrière lui. Binns parlait sans cesse d'une voix monocorde tandis que les élèves griffonnaient des noms de sorciers célèbres en confondant Emerie le Hargneux et Ulric le Follingue.
— Je vais t'expliquer. Pour l'homme le plus heureux de la Terre, le Miroir du Riséd ne serait qu'un miroir ordinaire, il n'y verrait que son reflet. Est-ce que cela t'aide à comprendre ? [Dumbledore]
Harry réfléchit, puis il dit lentement:
— Il nous montre ce que nous voulons voir...
— Oui et non, répondit Dumbledore, il ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher, que nous ayons au fond de notre coeur. Toi qui n'as jamais connu ta
famille, tu l'as vue soudain devant toi. Ronald Weasley, qui a toujours vécu dans l'ombre de ses frères, s'est vu enfin tout seul, couvert de gloire et d'honneurs. Mais ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéri ou sont devenus fous en contemplant ce qu'ils y voyaient, car ils ne savaient pas si ce que le miroir leur montrait était réel, ou même possible.
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