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Vernon Dursley — Je pensais que vous alliez me proposer des rafraîchissements, dit Dumbledore à l’oncle Vernon, mais d’après ce que j’ai pu observer jusqu’à présent, il semble que ce serait d’un optimisme proche de la sottise.
— Si je sais… Mais bien entendu, je sais même sacrement bien conduire ! balbutia Vernon Dursley.
— Vous êtes très habile, monsieur, très habile. Moi-même, je serais complètement déboussolé, avec tous ces boutons et ces manettes, répondit Dedalus.
Il croyait ainsi flatter l’oncle Vernon mais, visiblement, la confiance de ce dernier dans le plan prévu diminuait à chaque mot que prononçait le sorcier.
— Ne sait même pas conduire, marmonna-t-il dans sa moustache frémissante d’indignation.
— Bonne chance. J’espère que nous nous reverrons. Les espoirs du monde magique reposent sur vos épaules. [Dedalus Diggle]
— Ah…, dit Harry. Très bien. Merci.
— Adieu Harry, ajouta Hestia en lui serrant également la main. Nos pensées vous accompagnent.
— J’espère que tout ira bien, répondit Harry en jetant un coup d’oeil à la tante Pétunia et à Dudley.
— Oh, je suis sûr que nous deviendrons les meilleurs amis du monde, assura Diggle d’un air radieux.
— Ah, bonsoir, Harry, lança Dumbledore en le regardant derrière ses lunettes en demi-lune avec un air de grande satisfaction. Très bien, parfait.
Ces paroles eurent le don d’échauffer l’oncle Vernon.
Jamais il ne pourrait s’entendre avec quelqu’un qui regardait Harry en disant « très bien, parfait ».
— Je ne voudrais pas paraître impoli…, commença-t-il d’un ton où l’impolitesse menaçait à chaque mot.
— … malheureusement, l’impolitesse accidentelle se manifeste à une fréquence alarmante, acheva Dumbledore avec gravité. Et dans ces cas-là, mon cher monsieur, il vaut mieux ne rien dire du tout.
— Comme vous le savez sûrement, Harry sera majeur dans un an.
— Non, répliqua tante Pétunia qui ouvrait la bouche pour la première fois depuis l’arrivée de Dumbledore.
— Pardon ? s’étonna celui-ci d’un ton poli.
— Non, car il a un mois de moins que Dudley et Duddy aura dix-huit ans dans deux ans.
— Ah oui, bien sûr, reprit Dumbledore d’un air affable, mais dans le monde de la sorcellerie, il se trouve que nous sommes majeurs à dix-sept ans.
— Ridicule, marmonna l’oncle Vernon, sans que Dumbledore lui prête la moindre attention.
— Ces gens ne se rendent donc pas compte de ce que vous avez traversé ? Des dangers que vous courez ? De la position unique que vous occupez dans les coeurs, au sein du mouvement anti-Voldemort ?
— Heu… non, ils ne s’en rendent pas compte, répondit Harry. En fait, ils pensent que je prends inutilement de la place, mais j’y suis habitué…
— Je ne crois pas que tu prennes inutilement de la place.
Si Harry n’avait pas vu remuer les lèvres de Dudley, il n’en aurait sans doute pas cru ses oreilles. Mais après avoir regardé fixement Dudley pendant plusieurs secondes, il dut admettre que c’était bien son cousin qui avait parlé ainsi. D’ailleurs, Dudley était devenu écarlate. Harry lui-même était stupéfait et un peu embarrassé.
— Eh bien, heu… Merci, Dudley.
À nouveau, Dudley sembla s’empêtrer dans des pensées trop difficiles à formuler et il se contenta de marmonner :
— Tu m’as sauvé la vie.
— Pas vraiment, dit Harry. C’était ton âme que les Détraqueurs auraient prise…
Dudley pointa sur Harry une grosse main en forme de jambon.
— Pourquoi est-ce qu’il ne vient pas avec nous ?
L’oncle Vernon et la tante Pétunia se figèrent sur place, dévisageant Dudley comme s’il venait d’exprimer le désir de devenir danseuse de ballet.
— Quoi ? s’exclama l’oncle Vernon.
— Pourquoi est-ce qu’il ne vient pas avec nous ? répéta Dudley.
— Eh bien, parce que… parce qu’il ne le veut pas, répondit l’oncle Vernon.
Il se tourna vers Harry pour lui lancer un regard noir et ajouta :
— Tu ne veux pas, n’est-ce pas ?
— Pas le moins du monde, assura Harry.
— Une petite femme grassouillette ? grogna-t-il enfin. Avec toute une bande de rouquins ?
Harry fronça les sourcils. Il trouvait un peu exagéré de la part de l'oncle Vernon de traiter quiconque de « grassouillet » alors que son propre fils, Dudley, avait finalement atteint l'objectif qu'il semblait s'être fixé depuis l'âge de trois ans, c'est-à-dire devenir plus large que haut.
— Papa, intervint Dudley d’une voix forte. Papa, moi, je veux partir avec ces gens de l’Ordre.
— Dudley, dit Harry, pour la première fois de ta vie, tu viens de faire preuve d’intelligence.
Elle était elle-même absorbée dans la lecture d’un prospectus rose et orange vif intitulé : vous avez toujours été tenté par les relations publiques avec les moldus ?
— Apparemment, on n’a pas besoin de beaucoup de qualifications pour nouer des liens avec les Moldus. Tout ce qu’ils demandent c’est une BUSE en étude des Moldus. « Ce qui compte surtout, c’est l’enthousiasme, la patience et le sens de la fête ! » [Hermione]
— Il ne suffit pas d’avoir le sens de la fête pour nouer des liens avec mon oncle, dit Harry d’un air lugubre. Il vaut mieux le sens de l’esquive.