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Harry Potter et la Chambre des Secrets — On aurait pu faire cuire un oeuf sur tes joues, dit Ron. Il faut espérer que Crivey ne va pas devenir copain avec Ginny, sinon ils vont fonder le fan-club de Harry Potter.
— Silence ! coupa Harry qui n'avait pas du tout envie que Lockhart entende les mots « fan club de Harry Potter. »
— Si on n’y prend pas garde, on va avoir un autre préfet-en-chef dans la famille. Je crois que je ne survivrai pas à cette infamie.
— Il n’était pas le meilleur, il était le seul, coupa Hagrid en posant devant eux une assiette pleine de caramels, pendant que Ron continuait de cracher des limaces dans la bassine. Le seul et unique. Ça devient très difficile de trouver un professeur de Défense contre les Forces du Mal. Les gens n’ont pas très envie de se lancer là-dedans. On dit que c’est un poste maudit. Personne n’a réussi à l’occuper très longtemps.
— Au moins, aucun joueur de Gryffondor n’a payé pour faire partie de l’équipe, dit sèchement Hermione. C’est pour leur talent qu’on les a choisis.
Malefoy perdit soudain de sa superbe.
— Personne ne t’a demandé ton avis, à toi, espèce de Sang-de-Bourbe, éructa-t-il.
— Mais quand j'avais douze ans, je n'étais pas plus que toi. J'étais même moins que toi ! Toi, tu as déjà une vague réputation chez certaines personnes, n'est-ce pas ? A cause de cette histoire avec Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. [Lockhart]
Il jeta un coup d'oeil à la cicatrice, sur le front de Harry.
— Je sais, je sais, poursuivit-il, ce n'est pas tout à fait aussi glorieux que de remporter cinq fois de suite le prix du sourire le plus charmeur décerné par les lectrices de Sorcière-Hebdo, comme c'est mon cas, mais c'est quand même un début, Harry, c'est un début.
— Tu peux m’expliquer ce que tu es en train de fabriquer ? dit l’oncle Vernon sans desserrer les dents, son horrible visage tout près de celui de Harry. Tu viens de gâcher la chute de ma blague sur le golfeur japonais… Encore un bruit et je te ferai regretter d’être venu au monde, mon garçon !
— Ah, c’est toi, dit Ron qui regarda Malefoy comme s’il s’était agi d’une saleté sur la
semelle de sa chaussure. Tu dois être surpris de voir Harry ici, non ?
— Ce qui me surprend le plus, c’est de te voir dans une boutique, Weasley, répliqua
Malefoy. J’imagine que tes parents n’auront plus rien à manger pendant un mois après t’avoir
acheté tous ces bouquins.
Harry laissait Lockhart déverser sur lui un flot de paroles sans prendre la peine de lui répondre autre chose que « oui, oui », « d’accord », « très bien ». De temps en temps, il percevait une phrase du genre : « La renommée est une amie bien peu fidèle, Harry », ou « La célébrité ne peut donner que ce qu’elle a, ne l’oublie jamais. »
— Si je peux me permettre, Monsieur le Directeur, intervint Rogue…
Harry se sentit de plus en plus inquiet : rien de ce que dirait Rogue ne pourrait servir sa
défense !
— Je crois que Potter et ses amis se sont simplement trouvés au mauvais endroit au
mauvais moment, dit-il d’un air narquois, comme s’il doutait de ses propres paroles. Mais il
est vrai qu’il y a de quoi nourrir des soupçons. Que faisaient-ils dans ce couloir à cette heure-là
? Pourquoi n’assistaient-ils pas au festin d’Halloween avec leurs camarades ?
De l’autre côté du cachot, une longue table était recouverte de velours noir. Ils s’en
approchèrent d’un air gourmand mais se figèrent soudain sur place avec une grimace
horrifiée. L’odeur qui se dégageait du buffet était parfaitement répugnante. De gros poissons
pourris s’étalaient sur des plats d’argent, entre des amoncellements de gâteaux brûlés comme
du charbon. Il y avait aussi un énorme hachis grouillant de vers et un morceau de fromage
couvert de moisissure verdâtre. Au milieu de la table, à la place d’honneur, se dressait un
gigantesque gâteau en forme de pierre tombale sur lequel était écrit en lettres noires :
Sir Nicholas de Mimsy-Porpington
mort le 31 octobre 1492
— Il vaudrait mieux qu’on ne reste pas trop près, dit Ron. J’ai mal au coeur.
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