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Minerva McGonagall — Mais il y a eu une réunion ce soir ! s’exclama Ombrage avec fureur. Une réunion dans la Salle sur Demande, Miss Edgecombe, vous m’en avez parlé ! Et Potter en était le meneur, n’est-ce pas ? C’est Potter qui l’a organisée, Potter qui a… Pourquoi remuez-vous la tête ainsi ?
— D’ordinaire, lorsque quelqu’un hoche la tête de droite à gauche, dit McGonagall avec froideur, cela signifie non. Aussi, à moins que Miss Edgecombe utilise un langage visuel inconnu des humains…
— Avez-vous compris le contenu de mon petit mot, Minerva ? demanda le professeur Ombrage d’un ton mielleux, en oubliant cette fois de tousser.
— Bien sûr que j’ai compris, répliqua le professeur McGonagall, les dents si serrées que sa voix sembla un peu étouffée.
— Dans ce cas, quelque chose m’échappe… J’ai bien peur de ne pas saisir pourquoi vous donnez à Mr Potter de faux espoirs sur…
— De faux espoirs ? répéta le professeur McGonagall en refusant toujours de regarder Ombrage. Il a obtenu des notes élevées dans tous ses examens de défense contre les forces du Mal…
— Je suis profondément navrée d’avoir à vous contredire, Minerva, mais si vous lisez bien mon petit mot, vous verrez que les résultats de Harry dans ma classe ont été très médiocres…
— J’aurais dû me montrer plus explicite, dit le professeur McGonagall en se tournant enfin vers Ombrage pour la regarder droit dans les yeux. Il a obtenu des notes élevées aux examens de défense contre les forces du Mal chaque fois qu’il a eu affaire à un professeur compétent.
— Potter n’a aucune chance de jamais devenir un Auror ! [Ombrage]
Le professeur McGonagall se leva à son tour, ce qui était beaucoup plus impressionnant. Elle domina de toute sa hauteur le professeur Ombrage.
— Potter, dit-elle d’une voix claironnante, je vous aiderai à devenir un Auror même si c’est la dernière chose que je dois faire dans ma vie ! Même s’il faut pour cela que je vous donne des cours particuliers chaque soir, je veillerai personnellement à ce que vous obteniez les résultats requis !
En dehors de Rusard, personne, parmi le personnel, ne remuait le petit doigt pour aider Ombrage. Une semaine après le départ de Fred et de George, Harry vit le professeur McGonagall passer devant Peeves, occupé à détacher du plafond un lustre de cristal, et aurait juré l’avoir entendue dire du coin des lèvres à l’esprit frappeur : « Il faut le dévisser dans l’autre sens. »
— Notre nouvelle… directrice - le professeur McGonagall prononça ce mot avec la même expression que celle de la tante Pétunia lorsqu’elle se trouvait confrontée à une tache particulièrement tenace - a demandé aux responsables des maisons de prévenir les élèves que toute tentative de tricherie sera très sévèrement punie car, bien sûr, les résultats de vos examens refléteront le nouveau régime imposé par la direction de l’école…
Le professeur McGonagall laissa échapper un infime soupir. Harry vit frémir les narines de son nez pointu.
— Ce n’est cependant pas une raison pour ne pas donner le meilleur de vous-mêmes. Vous devez d’abord penser à votre propre avenir.
Les sortilèges informulés étaient à présent exigés non seulement en cours de défense contre les forces du Mal, mais également en classe de sortilèges et de métamorphose. Souvent, dans la salle commune ou aux heures des repas, Harry voyait autour de lui des condisciples au visage tendu et au teint violacé, comme s’ils avaient pris une dose excessive de Pousse-Rikiki, mais il savait qu’en fait, ils essayaient de toutes leurs forces d’exécuter un sortilège sans prononcer d’incantation. Sortir du château pour se rendre dans les serres était un grand soulagement. En cours de botanique, ils avaient affaire à des plantes plus dangereuses que jamais mais au moins, ils avaient le droit de jurer haut et fort si une Tentacula vénéneuse les attrapait inopinément par-derrière.
— OUAIS ! hurla-t-il.
Il exécuta un demi-tour et redescendit en piqué, levant la main qui tenait le Vif d’or. Lorsque la foule comprit ce qui venait de se passer, une immense clameur s’éleva dans le stade, couvrant le bruit du sifflet qui signalait la fin du match.
— Ginny, où vas-tu ? s’écria Harry, coincé par les autres joueurs qui l’étreignaient en plein vol, mais Ginny leur passa devant et poursuivit sa course jusqu’à l’estrade du commentateur qu’elle percuta de plein fouet dans un fracas assourdissant. Tandis que des cris et des rires fusaient des tribunes, le reste de l’équipe de Gryffondor atterrit devant les débris de bois sous lesquels Zacharias remuait faiblement. Harry entendit Ginny déclarer d’un ton dégagé à un professeur McGonagall très en colère :
— Désolée, professeur, j’ai oublié de freiner.
Éclatant de rire, Harry se dégagea des autres joueurs
— Ce n’est pas… le moment d’en parler, déclara Lupin, qui évita le regard des autres en détournant les yeux d’un air égaré. Dumbledore est mort…
— Dumbledore aurait été plus heureux que quiconque de penser qu’il y a un peu plus d’amour dans le monde, dit sèchement le professeur McGonagall.
— Hagrid, vous n’avez pas donné votre avis, remarqua le professeur McGonagall. Qu’en pensez-vous ? L’école doit-elle rester ouverte ?
Hagrid, qui avait pleuré silencieusement dans son mouchoir à pois pendant toute cette conversation, leva ses yeux rougis et gonflés et répondit d’une voix rauque :
— Je ne sais pas, professeur… C’est aux directeurs de maison et à la directrice de Poudlard de décider…
— Le professeur Dumbledore attachait toujours beaucoup d’importance à votre point de vue, dit avec douceur le professeur McGonagall. Et moi aussi.
— Et les funérailles de Dumbledore ? demanda Harry, parlant enfin.
— Eh bien, dit le professeur McGonagall, la voix soudain tremblante, le ton radouci, je… je sais que c’était la volonté de Dumbledore de reposer ici, à Poudlard…
— Cette volonté sera donc respectée ? interrogea Harry d’un ton féroce.
— Si le ministère le juge opportun, répondit le professeur McGonagall. Aucun autre directeur, ni directrice, n’a jamais été…
— Aucun autre directeur, ni directrice, n’a jamais autant donné à cette école, gronda Hagrid.
— Poudlard doit devenir la dernière demeure de Dumbledore, assura le professeur Flitwick.
— Absolument, approuva le professeur Chourave.
— Dans ce cas, reprit Harry, vous ne devriez pas renvoyer les élèves chez eux avant l’enterrement. Ils voudront lui dire…
Le dernier mot s’étouffa dans sa gorge mais le professeur Chourave se chargea de le prononcer à sa place :
— … adieu.