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Fleur Delacour — J’arrive trop tard ? C’est déjà commencé ? Je viens seulement d’apprendre ce qui se passait, et
je… je…
Les balbutiements de Percy s’évanouirent dans le silence. Visiblement, il ne s’était pas attendu à
tomber sur sa famille presque au complet. Il y eut un long moment de stupéfaction, enfin brisé par Fleur
qui se tourna vers Lupin. Dans une tentative cousue de fil blanc, elle s’efforça de rompre la tension en
demandant :
— Au fait… Comment va le petit Teddy ?
Lupin sursauta, interloqué. Le silence qui s’était établi entre les Weasley semblait se solidifier,
comme de la glace.
— Je… Oui… il va très bien ! répondit Lupin d’une voix sonore. Tonks est avec lui… chez sa mère.
Percy et les autres Weasley continuaient de s’observer, pétrifiés.
— C’est fou ce qu’il pense aux autres, ronronna Fleur en caressant le nez de Bill avec adoration.
Derrière le dos de Fleur, Ginny fit semblant de vomir dans son bol de céréales. Harry s’étrangla en avalant des corn flakes de travers et Ron lui tapa dans le dos.
Jamais encore il n’avait assisté à un mariage, il ne pouvait donc pas savoir en quoi les célébrations des sorciers différaient de celles des Moldus mais il était quasiment sûr que, chez ces derniers, on ne voyait pas de pièce montée ornée de deux petits phénix qui s’envolaient lorsqu’on coupait le gâteau, ni de bouteilles de champagne passant toutes seules parmi la foule des invités. À mesure que le soir tombait et que les papillons de nuit commençaient à s’engouffrer sous le dais, éclairé à présent par des lanternes flottantes, les réjouissances devenaient de plus en plus débridées. Fred et George avaient disparu depuis longtemps dans l’obscurité en compagnie de deux cousines de Fleur. Charlie, Hagrid et un petit sorcier trapu coiffé d’un canotier violet chantaient Odo le héros dans un coin.
Se faufilant dans la foule pour échapper à un oncle de Ron, manifestement ivre, qui se demandait
s’il n’était pas son fils.
— Sois raisonnable, aucun type sain d’esprit ne va préférer Tonks si Fleur est dans les parages [assura Ron]. D’accord, Tonks n’est pas mal, quand elle ne s’arrange pas le nez et les cheveux avec des trucs stupides, mais…
— Elle est sacrément plus agréable que Fleurk, l’interrompit Ginny.
— Et elle est plus intelligente, c’est une Auror ! lança Hermione dans son coin de mur.
— Fleur n’est pas bête du tout, elle a été choisie pour le Tournoi des Trois Sorciers, fit remarquer Harry.
— Tu ne vas pas t’y mettre aussi ! s’exclama Hermione d’un ton amer.
— J’imagine que tu aimes bien la façon dont Fleurk t’appelle « Arry » ? demanda Ginny d’un air méprisant.
En les voyant, Harry sentait son coeur rayonner, se dilater de bonheur : il éprouvait pour chacun d’eux une extraordinaire affection, même pour Mondingus qu’il avait essayé d’étrangler lors de leur dernière rencontre.
— Ça ne veut pas partir, dit Mrs Weasley d’un ton anxieux, penchée sur Hermione avec dans une main sa baguette magique et dans l’autre un exemplaire du Guide du guérisseur ouvert au chapitre « Contusions, coupures et écorchures ». Pourtant, ça marchait toujours, avant. Je n’y comprends rien.
— S’arranger pour qu’on ne puisse pas l’enlever, c’est ça l’idée que Fred et George se font d’une bonne plaisanterie, commenta Ginny.
— Mais il faut bien que ça s’en aille, gémit Hermione. Je ne vais quand même pas continuer à me promener comme ça !
— Ne t’inquiète pas, ma chérie, nous trouverons bien un antidote, assura Mrs Weasley d’un ton apaisant.
— Bill m’a raconté, c’est fou ce que Fred et George sont amusants ! dit Fleur avec un sourire serein.
— Oui, je m’étouffe de rire, répliqua sèchement Hermione.
— Bill est ici ? demanda-t-il. Je croyais qu’il travaillait en Égypte ?
— Il a fait une demande pour un emploi de bureau. Comme ça, il a pu rentrer et travailler pour l’Ordre, dit Fred. Il prétend que les tombeaux égyptiens lui manquent, mais… il y a des compensations, ajouta-t-il avec un petit rire.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Tu te souviens de cette bonne vieille Fleur Delacour ? répondit George. Elle a trouvé un travail chez Gringotts pour speaker un betteur Anglish…
— Et Bill lui donne beaucoup de leçons particulières, ricana Fred.
— … et tes cheveux sont beaucoup trop longs, Ronald. Au début, je t’ai pris pour ta soeur Ginevra. Par la barbe de Merlin, comment Xenophilius Lovegood s’est-il accoutré ? On dirait une omelette. Et vous, qui êtes-vous ? aboya-t-elle à l’adresse de Harry.
— Ah oui, tante Muriel, voici notre cousin Barny.
— Un autre Weasley ? Ma parole, vous vous reproduisez comme des gnomes. Harry Potter n’est pas là ? J’espérais le rencontrer. Je croyais que c’était un de tes amis, Ronald, à moins que tu ne te sois
vanté ?
— Non, il n’est pas là… Il n’a pas pu venir…
— Mmmmh. Il a trouvé une excuse, hein ? Il n’est donc pas si niais qu’il en a l’air sur ses photos. Je
viens d’expliquer à la mariée comment il convient de porter ma tiare, cria-t-elle à Harry. Elle a été fabriquée par des gobelins, figurez-vous, et ça fait des siècles qu’elle est dans ma famille. C’est une jolie fille mais il n’empêche qu’elle est… française. Voyons, voyons, trouve-moi un bon siège, Ronald, j’ai cent sept ans et il ne faut pas que je reste debout trop longtemps.
— Rien, rien du tout ! Et… heu… d’après toi, Slughorn a l’air d’un bon professeur ?
— Je ne sais pas, dit Harry. De toute façon, il ne peut pas être pire qu’Ombrage.
— Je connais quelqu’un de pire qu’Ombrage, lança une voix à la porte. [Ginny à propos de Fleur Delacour]